Que d’hommes ! Que d’hommes ! Dans la marée des discours enflammés des prétendants présidentiables, on pourrait oublier l’essentiel. Une bizarre impression nous étreint, une sensation ébrieuse de flou, de vague, de faux. Nous sommes acteurs de théâtre et notre rôle est d’être spectateur dans un théâtre. C’est le vertigineux abîme de la mise en abîme. Et que d’hommes sur scène ! Il va falloir choisir un père de France entre des hommes bien cravatés, aux allures de matamore ou de polichinelle. Les très rares femmes qui s’en mêlent, se sentent obligées d’en rajouter dans la posture guerrière et la hâblerie moustachue machiste. Les spécialistes médiatiques, les sondeurs et autres prestidigitateurs de la profondeur de l’âme électorale, sont tous des hommes ou presque. Et c’est pareil ailleurs.