Posted by Olivier Manceron on 23 Déc 2018 in Tribunes Libres
Les jours s’allongent le long des premières aubes roses quand les matins chagrins nous tirent des couettes épaisses aux rêves blancs. La forêt a perdu ses derniers atours et montre ses genoux violacés par l’hiver. C’est la trêve. La sève est au plus bas. Les gens ont froid et soufflent sur leurs doigts. Mais au village, les boutiques illuminent leurs vitrines. Dans la rue, la mairie a planté un sapin au milieu de la place battue de bises glacées. On va fêter l’espoir dans un futur doré. C’est la trêve de Noël. Il y a des crèches dans les maisons avec des besoins de vie fragile, de paille, d’humilité et d’enfançon. Il y a des guirlandes scintillantes et des boules velours. On va faire la fête.