Depuis toujours, les êtres humains ont pris un malin plaisir à couvrir la planète de pyramides. La gloire de leurs princes leur sert de prétexte pour ériger ces énormes édifices, tendus vers les nuages, aux angles tracés par les trouées de lumières célestes des jours d’orage. Elles sont autant de défis aux secrets des dieux. N’ont-elles pas chacune leurs précieux mystères, leurs énigmes gardées jalousement dans le silence des pierres ? Elles portent sur leurs flancs et sous le poids écrasant de leurs bases, le souvenir de leurs millions de victimes. Le vent, la pluie, y ont lavé le sang. La tour de Babel a enterré l’humanité sous l’incommunicabilité des langues humaines. Mais la pire des pyramides, la plus épouvantable, c’est la pyramide du silence.
Mercredi 14 juin
Inhabituel de voir un tel rassemblement devant l’entrée du Domaine, rue de Chaumontel. Pourtant cela n’étonne pas vraiment. Depuis des mois, on entend dire qu’il est question de fermer cet établissement exceptionnel qui accueille en internat depuis 1945 des enfants en difficulté, leur assurant la meilleure scolarité possible ainsi qu’un encadrement bienveillant et attentif. Et chacun dans la commune de souhaiter que la menace se dissipe et que les administrations décisionnaires — la mairie de Paris, l’Association des Groupements Éducatifs1 et l’Éducation Nationale — retrouvent le chemin de la raison : au nom de quoi choisirait-on de priver les enfants des moyens de vivre une enfance protégée, de leur ôter cette chance de grandir et d’apprendre dans les meilleures conditions, entourés d’adultes disponibles pour eux ?
Une très belle fête au village !
Une fête pour tous les âges,
Pour tous les gens.
Il y avait des vieux airs
Des chansons de grand-mère,
Des chanteuses éclectiques,
Des guitares électriques,
Et les tambours de la passion.
La fête de la musique, hier,
C’était une réussite.
Aujourd’hui, nous en sommes à soixante, soixante femmes bien françaises assassinées par leur compagnon ou ex-compagnon, eux aussi « bien de chez nous ». L’année 2017 semble fructueuse. Un groupe de jeunes femmes ont créé un observatoire sur Internet pour comptabiliser ce sombre bilan : « Féminicides par compagnons ou ex. ». Elles militent pour que ce crime soit repéré par la justice et la police comme un forfait particulier, à traiter et à juger spécifiquement. Ces assassinats apparaissent dans la presse locale comme des crimes « passionnels », des drames conjugaux, voire des accidents de la séparation. Mais il s’agit de féminicides.
Résultats des élections législatives à Coye-la-forêt – 2° tour
Dimanche 18 juin
Eric Woerth est élu de justesse dans la 4e circonscription de l’Oise avec 51,98 % de voix, contre 48,02 % pour Stéphanie Lozano. A Coye-la-forêt, un écart de cinq voix seulement sépare la candidate REM du candidat LR.
Les communes qui ont fait la différence et permis la réélection de l’ancien député : Chantilly, – écart de 630 voix —, Gouvieux — écart de 455 voix — et Lamorlaye avec 564 voix supplémentaires. Dans de nombreuses petites communes, les deux candidats étaient au coude à coude, comme Plailly (270 LR/272), Pontarmé (127 LR/124), Montlognon (LR 46/42), Ognon (27LR/29). Même Senlis n’a donné qu’une petite majorité au candidat LR avec 2259/2223, soit un écart de 36 voix.
Parmi nos voisins, Orry-la-ville a choisi Stéphanie Lozano avec 702 voix contre 583, La Chapelle-en-Serval ayant préféré Eric Woerth avec 460 voix contre 401. Tous ces résultats montrent bien que la victoire n’était pas assurée pour le candidat LR. Et d’ailleurs dans notre commune, les résultats ont illustré ce flottement : le bureau 1 s’est prononcé en faveur d’Eric Woerth tandis que le bureau 2 donnait l’avantage à la candidate de la République en Marche.
Ballotage favorable à Stéphanie Lozano
Comme ailleurs, les électeurs de Coye-la-forêt ont souhaité faire place nette. Plus de 42% d’entre eux ont choisi de faire confiance à une nouvelle venue dans le paysage politique du sud de l’Oise, Stéphanie Lozano. Eric Woerth, en place dans la région depuis les années 80, comme conseiller municipal, maire, conseiller régional, ou député n’obtient que 29,85% des suffrages.
Le Front national arrive en 3° position avec moins de 10% des voix. En 2009 Mylène Troszczynski avait obtenu 14,09%.
La gauche confirme un émiettement de ses voix entre La France Insoumise, le Parti Communiste, les Divers Gauche, le parti Socialiste et Lutte ouvrière. Une gauche à reconstruire. Beau projet : tout est à faire.
Tous les résultats :
Chaque année, des milliers de festivals — de musique, théâtre ou cinéma — se déroulent en France et investissent toutes les régions. Certains sont connus dans le monde entier, comme Cannes ou Avignon, d’autres sont moins notables et restent au niveau local ou régional. Organiser un festival n’est pas un long fleuve tranquille. Acquérir la notoriété demande beaucoup d’efforts, du savoir-faire et la volonté de réussir. Beaucoup de ces festivals disparaissent après quelques années, faute de moyens et d’expérience. Alors, comment expliquer que dans une petite ville comme Coye-la-forêt le Festival en soit à sa 36e saison avec toujours autant de succès — 6 000 spectateurs pour une ville de 4 000 habitants ?
de Fabio Marra
Compagnie Mélodrames
Mise en scène de Gustavo de Araujo
Les élèves de la classe maternelle de l’école du Centre ont assisté à la pièce de théâtre « À tes souhaits » au festival théâtral de Coye-la-forêt, le lundi 29 mai à la séance de 9 h00.
Ils ont beaucoup apprécié cette pièce : « C’était bien, trop rigolo !! »
Dès leur retour en classe, les élèves racontent, commentent et la maîtresse prend des notes :
« C’est l’histoire d’une petite fille qui ne voulait pas grandir. Elle ne voulait pas aussi être amoureuse, ni se marier. Elle voulait jouer tout le temps. Elle aimait et rêvait d’aller dans un monde imaginaire, un monde de la fantaisie. Au spectacle, c’était le jour de son anniversaire. Elle ne voulait pas répondre au téléphone et à personne parce qu‘elle ne voulait pas qu’on lui dise « joyeux anniversaire». Elle ne voulait pas vieillir. Nora voulait redevenir une petite fille avec son doudou chien « Théodore », alors elle est partie rêver. »
de Friedrich Dürrenmatt
Théâtre de La Lucarne
Mise en scène d' Isabelle Domenech
Tout est gris. On est dans une sorte de no man's land, un lieu quelconque dans la campagne… la nuit. Un voyageur égaré, Alfredo Traps, une voiture en panne, un arrêt obligé dans un village qu'il ne connaît pas. On lui refuse l’entrée à l’auberge et ses pas le portent vers une maison inconnue où il est reçu comme s’il était attendu. Son hôte est un juge… Serions-nous dans une salle d’attente avant le jugement dernier ?
Ni Dieu ni Saint-Pierre ne l’accueille, mais un juge à la retraite. En hôte parfait, il l'introduit dans le cercle de ses amis, un avocat, un procureur et un quatrième homme dont la fonction n’est pas encore dite. Tous à la retraite. Vieillissants, en mal de divertissements, ils occupent leurs soirées à rejouer de grands procès, celui de Jésus ou de Socrate par exemple. Mais s’ils ont à leur disposition un invité surprise, ils le convient avec gourmandise à leur jeu : il sera l’accusé et le procès pourra s’ouvrir.
Allons allons Mesdames et Messieurs avancez, le spectacle va bientôt commencer
Approchez, entrez, ne soyez pas timides, elles ont en vu d'autres.
Plusieurs centaines par soir, c'est dire...
Des jeunes et des vieux, des riches, des éclopés, des bien-pensants et des libertaires.
Vous êtes tous les bienvenus, elles vous acceptent tous.
Pour peu que vous sortiez les quelques euros qu'elles vous réclament
Vous serez transportés dans d'autres sphères, d'autres ailleurs.
Leur numéro est quotidien.
de Jean-Philippe Daguerre
Atelier Théâtre Actuel
Mise en scène de Jean-Philippe Daguerre
Dès le début de la pièce, nous sommes plongés dans l'horreur de la guerre, en 1942 sous l'occupation allemande. Un poste de radio crache des insanités antisémites sur un ton professoral.
Les lois de Nuremberg viennent d'être promulguées et le port de l'étoile jaune est devenu obligatoire pour les juifs.
Tout le décor est gris, à l'image de cette sombre période. Seul un tableau accroché au mur en fond de scène apporte un rayon d'humanité.
de et par Yanowski et Fred Parker
11 pièces chantées - ou proférées - avec intermèdes
L'invitation au noir cabaret
Sur une scène au fond obscur se détachent, vêtus de noir, deux acteurs, un grand hidalgo au micro et un pianiste, lié à son instrument noir et brillant. Immédiatement la chanson endiablée commence sous la lumière crue, le son est puissant. Le public se sent transporté dans l'univers d'un cirque de monstres, et ces monstres sont là aussi, dans la salle. « Vous êtes tous là : les gueux, les chiens, les soiffards ». On est plongé dans le monde du FREAKS de Browning, film en noir et blanc de 1932. Que nous prépare l'inquiétant maître de cérémonie ? Des histoires à ne pas dormir la nuit, tirées d'inspiration gothique, où circulent Satan, les fantômes, les fous, et la Mort.
Noir aussi un humour ravageur, noire la couleur de l'anarchie sous-jacente.
La musique lumineuse sous les doigts de Fred Parker et la puissance des textes nous prend, nous secoue et nous charme en même temps, et nous nous laissons conduire aux portes de l'enfer.
de Gilles Granouillet
Compagnie 7e Ciel
Mise en scène de Marie Provence
Quelle chance il a Burt ! Venu au monde grâce à “Tant qu’il y aura des hommes”, pour lui, la vie, c’est “Tant qu’il y aura mes mères” ! Mais lui laisse(n)-t-elle(s) le choix du casting ?
Pourtant elles se démènent ces mères, car il va réussir, Burt, il faut qu’il réussisse. Tout doit lui réussir à Burt, et à toutes ces mères qui s’acharnent à faire son destin, qui s’acharnent à grands coups de rêves, à grands coups de colère, à grands coups tout court, car rien, ni personne ne doit venir faire obstacle à cet avenir glorieux, qui doit s’inscrire en grandes lettres lumineuses sur tous les cinémas du monde.
de Molière
Comédiens et Compagnie
Mise en scène de Jean-Hervé Appéré
Une salle comble, des collégiens impatients. Pour certains de ces jeunes spectateurs, c’était une première. Aller au théâtre, voir une pièce de Molière « celui qu’on étudie en classe », devenir spectateur.
Voilà une mise en scène du Malade Imaginaire qui renoue avec le plaisir de la farce et la tradition de la commedia dell’arte ! Notre œil du XXIe siècle a tendance à voir Molière comme un auteur dans lequel on peut lire les problèmes de notre époque, ou des situations moins comiques qu’elles n’en ont l’air. Cette fois, l’énergie des comédiens, particulièrement celle de Guillaume Collignon dans le rôle d’Argan, assume pleinement la recherche du rire. Le rire comme récompense. Du rire pour tous : pour les connaisseurs de Molière, qui auront saisi la subtilité de certaines répliques ; et pour les plus jeunes, qui ne se lassent pas du comique de farce.
d’après Homère
Compagnie Abraxas
Mise en scène de Damien Roussineau et Alexis Perret
Du haut de quelque Olympe, un père mort regarde ses deux fils rejouer une dernière fois l’Iliade dans le grenier de leur enfance. Damien Roussineau et Alexis Perret se roulent par terre, s’empoignent, se bagarrent pour rire, sautent sur le lit des dieux, tour à tour Zeus ou Achille, Héra ou Agamemnon, Hermès ou Hector, Nestor ou Diomède... Sortie d’un très vieux livre de prix, une guerre de Troie à la sauce Koh Lanta, se déploie d’un bout à l’autre de la scène, mettant aux prises les Achéens - les jaunes - et les Troyens - les rouges. Les deux acteurs se mélangent parfois les pinceaux à jongler frénétiquement avec trente-cinq personnages pas tous incarnés - une passoire et on reconnaît Achille, le panier à friture, c’est Diomède, un seau à glace et voilà Ulysse... L’imagination est reine.
de Karen Cushman
En Votre Compagnie
Mise en scène de Félix Prader
Quelle performance! Quelle comédienne!
On hésite à commenter pour garder intacte la magie du spectacle... Mais est-ce de spectacle qu'il s'agit alors qu'"elle" nous tient de tout son être, de toutes ses "tripes", de sa voix, de sa geste...?
Elle est là, seule en scène, son grand tablier comme une armure dérisoire, protégeant un corps qui n'ose exister, les épaules ployant déjà sous le poids d'une jeune vie qui ne lui a rien donné... Petite chose, petite fille qui déroule une vie sans histoire, de la voix blanche des sans-voix, qui survit dans un présent sans lendemain...
d' Evgueni Schwarz
Compagnie À Tout Va !
Mise en scène de Stéphan Debruyne
Après un accueil en musique et un préambule tonitruant, nous sommes projetés d'entrée de jeu dans l'univers du conte. Une jeune fille cajole un chat, mais c'est le chat qui parle et il n'y a pas lieu de s'en étonner. Arrive un beau jeune homme à la cape virevoltante qui a la fière allure d'un héros. Au premier échange de regards, on sait que ces deux là, Elsa et Lancelot, sont faits l'un pour l'autre ! On va retrouver tous les schémas traditionnels du conte merveilleux : un monstre dévorant et redoutable, un vaillant chevalier, une demoiselle belle comme une princesse, quelques adultes ignobles et ventripotents, deux ou trois accessoires magiques… Toute l'action est menée avec allégresse par une troupe de cinq comédiens pleins d'énergie et de bonne humeur, affublés de masques légers qui leur permettent de jouer tour à tour une vingtaine de personnages différents, accompagnés de deux musiciens, dans un décor à l'architecture mouvante. Les enfants sont ravis.
de Guillermo Calderón
Théâtre du volcan Bleu
Mise en scène de Paul Golub
Saint-Pétersbourg le 22 janvier 1905. Une date comme une autre !
Olga Knipper, la jeune veuve de Tchekhov, actrice, répète seule sur le plateau d’un théâtre. Elle peine sur le monologue de La Cerisaie, s’inquiète, moque ses semblables. Petites rancœurs, jalousies de coulisses, beautés fanées. Elle attend des partenaires qui peinent à arriver.
de Werner Schwab
Compagnie Faut Plancher
Mise en scène de Bea Gerzsenyi
Je suis bien emm… j’attendais Marie-Carmen pour écrire sur Les Présidentes. Elle l’avait dit, elle l’avait promis. Pendant qu’on égorgeait un porc sur le plateau, je me disais chouette je pourrai me rétablir demain, histoire d’aller voir Neva et la veuve de Tchekhov l’esprit serein. Encore que là aussi, ce ne fut pas de tout repos puisque le sang des manifestants coulait dans les rues de Saint-Pétersbourg. Mais c’était dehors, pas sous mes yeux. De sorte que je n’ai pas eu besoin de fermer les yeux, comme pour le cochon dont les deux folles fouillaient les entrailles.
Or, depuis jeudi soir rien ! Rien dans l’ordinateur, pas la moindre trace d’une phrase de Marie-Carmen. Rien le vendredi, rien le samedi. Evaporée, évanouie, disparue, dissoute, Marie-Carmen. Où ? Je redoute le pire. Et si c’était au fond d’une cuvette de WC ? Impossible de faire appel à la petite Marie. Vous savez bien ce qui lui est arrivé… Et là encore, aurait-elle eu la force de sortir une femme du goulot de la cuvette ? Une bouteille de bière, c’est déjà un effort incroyable, une boite de goulash c’est encore possible si l’on prend garde à ne pas se taillader au fer du récipient. Mais une femme ! La tirer comment ? Par où ? Sans espoir !
d’après les textes de Grisélidis Réal
Théâtre de Suresnes
Mise en scène et interprétation de Coraly Zahonero
Dans la série « portraits de femmes », le festival de Coye nous a gâtés, ce mercredi 17 au soir ! Coraly Zahonero, sociétaire de la Comédie-Française, a fait découvrir, par son texte et son jeu, Grisélidis Réal à un public nombreux, attentif d’abord, ému ensuite et enfin transporté.
Grisélidis a écrit (un roman, de très nombreuses lettres, des poèmes), Grisélidis a peint et illustré, Grisélidis s’est prostituée, Grisélidis a parlé et milité, Grisélidis est allée en prison, Grisélidis a été mère de quatre enfants.
Que de beauté et de poésie au service d’une pratique sociale avilissante ! C’était comme ces films de guerre qui nous racontent combien la guerre est jolie.
Certes les poètes du temps jadis ont chanté les courtisanes et les hétaïres des maisons closes et des établissements « de plaisir », derniers refuges de leur virilité. Certes ils ont mis leur talent à faire fleurir les fleurs du mal pour alimenter leurs fantasmes de domination et de vengeance. Mais tout ceci paraît bien désuet.
Aller trouver les mots enflammés d’une écrivaine remarquable, d’une artiste méconnue, d’une peintre admirable pour soutenir cette morale bien-pensante de la prostitution raisonnée, de la bonne vieille tolérance acceptable, n’est-ce pas une tromperie ? En tous cas, c’est le contraire d’un raisonnement révolutionnaire !
Grisélidis, papier grisé de tes plus beaux écrits, je te lis,
Grisélidis, la vie glisse chaude et vibrante
Entre tes doigts dans le soir violet.
Si belle en ton fourreau de nuit,
Dame des âmes perdues
Tu trimes et tu t’éreintes.
Grisélidis, j’ai lu les peines d’un petit bossu,
Les tiennes aussi quand dans ton paradis tu l’as reçu.
La nuit répare le jour quand elle y met de l’amour.
de Julien Luneau d’après le Traité sur la tolérance de Voltaire
Compagnie Grand Théâtre
Mise en scène d'Étienne Luneau
La Compagnie Grand Théâtre choisit de mettre en scène l’un des combats les plus célèbres de Voltaire contre le fanatisme et l’intolérance : L’Affaire Calas.
En l’an 1762, à Toulouse, un père de famille de religion protestante — Jean Calas — est accusé sans preuve du meurtre de son fils et condamné à mort pour l’exemple. En effet, l’affaire est pilotée par l’Église catholique et ses représentants désireux d’éradiquer le protestantisme bien implanté dans le sud de la France.
Julien Luneau, qui s’appuie sur des textes d’archives, nous fait revivre les circonstances de cette tragédie : manipulations, faux témoignages, procès, châtiment, réhabilitation trois ans plus tard grâce au combat de Voltaire dont les lettres et pamphlets ont volé jusqu’à Frédéric II de Prusse avant de joncher la scène du Grand Théâtre.
Ils avaient la rage au cœur, les oiseaux moqueurs.
Ce soir-là, les saltimbanques jonglaient
Avec les mots d’horreur, les anathèmes, les fanatismes,
Les blasphèmes et les obscurantismes.
Les saltimbanques jonglaient si bien
Que des foules avides
Se mettaient à peupler des tas de chaises vides.
C’était alors un siècle si sombre
Qu’il a bien fallu Voltaire pour allumer une petite lumière.