Moment solennel s’il en est : Sur le terrain à l’arrière du presbytère, le projet Oise Habitat va enfin voir le jour après des années de procès et de reports.
Le ciment, le parpaing et la truelle ont fait leur entrée dans la matinée du vendredi 12 mai sur l’aire de la future construction, acheminés par l’entreprise Hainault de Laigneville choisie pour réaliser les travaux. Un petit muret a été élevé pour la forme, afin de permettre à Monsieur François Deshayes, maire de Coye-la-forêt, de poser la symbolique première pierre de l’édifice, soit d’un ensemble de 14 logements locatifs.
de Molière
Compagnie Le Homard bleu
Mise en scène de Matthias Fortune Droulers
Une étonnante mise en scène de Mathias Fortune Droulers et la fulgurance des acteurs nous transportent chez le « Bourgeois gentilhomme », comédie-ballet qui fut jouée pour la première fois le 14 octobre 1670 devant la cour de Louis XIV au château de Chambord.
Dans cette comédie, Molière prend pour cible un riche bourgeois qui s’évertue à devenir un homme de qualité en essayant de se hisser à la hauteur de la noblesse. Pour ce faire il n’hésite pas à en épouser tous les aspects, utilisant toute une foule d’individus plus attirés par l’argent que par l’art qu’ils sont censés représenter.
Mots, cris, rires mordants,
Cabrioles de vieux enfants,
Gerbes de couleurs et de vieilles douleurs,
Pleine lumière sur la noirceur
De l’argent corrupteur.
Moqueries, rires à pleine dents,
Le roi bourgeois a perdu sa chemise
Ses oreilles raisonnent encore
Des mensonges et des traîtrises.
de Loleh Bellon
Théâtre de La Lucarne
Mise en scène d'Isabelle Domenech
Avec Claudine Deraedt : Sonia
Michaël Pastorelli : Victor
Claude Samsoën : Marie
Isabelle Jacquet : Hélène
Pierre Debert : Jean
Heureux hasard : cette pièce qui ouvre le 36ème Festival de Coye s’insère aussi dans l’air culturel du temps : « portraits de femmes », thème porté en ce moment même par plusieurs associations partenaires.
Car c’est de femmes qu’il s’agit : l’auteure d’abord, Loleh Bellon, que certains spectateurs m’ont dit avoir connue, la metteuse en scène, Isabelle Domenech, qui nous livre sa première œuvre, saluée par un public enthousiaste : la scène est meublée sobrement et efficacement, avec son papier peint fleuri, son sofa éculé et son lampadaire des années 50 ; les éclairages ont été finement pensés pour servir la pièce : des flash donnent le signal des… flashback, à chaque fois que les Dames replongent dans leur passé, leurs souvenirs d’enfants, leurs blessures ; les acteurs se déplacent dans l’espace qui se redécoupe sans cesse en mini-scènes du présent et du passé.
Dérives des vies, mollesse des jours,
Rivières de mots lestes et courts.
Sur les rives de leurs discours,
Elles laissent s’endormir les rêves trop lourds,
Épaves de souvenirs, vieux mots d’amour.
Hier, la nostalgie était amère.
Tourbillons de tantes, de filles, de mères,
De désirs de femmes adultères
Et de regrets de vieilles célibataires.
d'après Jean de La Fontaine
Compagnie Tabola rassa
Mise en scène de Olivier Benoit
La salle est pleine ! Pleine de collégiens bruyants, remuants, piaillants. Ça va être difficile de ramener le calme dans cette ambiance de cour de récréation.
Dans la pénombre qui est descendue sur scène, un sac en plastique flotte dans l'air. Les enfants y voient-ils un fantôme ? Ils poussent de grands cris. Quand la musique s'installe, ils frappent dans leurs mains.
Deuxième tour – Dimanche 7 mai
Ne boudons pas la satisfaction de voir que le sursaut républicain nécessaire s’est manifesté, à Coye-la-forêt comme sur le plan national, pour refuser l’élection de la représentante du parti d’extrême droite.
Au-delà de ce soulagement, il est intéressant localement d'examiner les résultats de plus près.
Si l’on additionne les 483 voix exprimées en faveur de Marine Le Pen de la part d’électeurs qui manifestent à tout le moins une insatisfaction voire un réel mécontentement face au système en place, si on les additionne aux 777 abstentions d’électeurs qui, peut-être, n’ont pas voulu cautionner ces élections, et aux 253 votes blancs ou nuls d’électeurs qui expriment très franchement leur opposition à l'un et l'autre candidats, on aboutit à un total de 1 513 électeurs sur les 3 060 inscrits à Coye-la-forêt, soit 49,44 % des électeurs de la commune, quasiment la moitié, qui n'ont pas eu envie de crier victoire le soir du 7 mai.
Un refus viscéral du front national
J'ai voté Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. J'ai aimé son enthousiasme à parler à ceux dont habituellement on ne s'occupe pas. Les gagne-petit, les mal logés, mal nourris, licenciés, chômeurs, petits retraités…. Dans ses mots il y avait un espoir.
Sur les panneaux électoraux, il nous reste aujourd’hui deux portraits. Une femme un homme.
Les programmes sont dans toutes les mains, les agendas et les stylos. Prêts ! Dès le samedi 8 avril, les futurs spectateurs du Festival théâtral ont été reçus par quatre membres de l’équipe du Festival pour une présentation détaillée. Installés comme chez eux dans la salle Claude Domenech, ils s’apprêtent, élèves attentifs et impatients, à prendre des notes. Le moment est capital : bientôt on leur dira tout sur les pièces de théâtre qu’ils verront pendant deux semaines en mai. De leur choix dépendra la réussite de leurs soirées. Bon, le risque n’est pas grand, le Festival depuis trente-cinq ans ne les a pas déçus. Au contraire, il les enthousiasme et les surprend toujours.
Sur scène, un sobre décor est planté. Autour d’une table à thé, pourrait-on dire, juponnée comme dans les bonnes maisons, quatre personnages bien connus : le président de l’association du Festival théâtral, Jean-François Gabillet, le vice-président Jean-Claude Grimal, Sylvie Paligot-Grimal, conseillère artistique et Isabelle Domenech, metteure en scène du Théâtre de la Lucarne. Tous sont en charge, avec d’autres membres de l’association, de la programmation du Festival et devront susciter dans l’assistance le désir d’aller voir les pièces qu’eux-mêmes ont aimées.
C’est de tradition, Jacques Bona nous réserve toujours une surprise pour l’inauguration du Festival, un intermède théâtral qu’il écrit et met en scène. On sait qu’il aime l’humour et le jeu avec les références littéraires et historiques. Ce fut encore le cas ce jour-là avec La Voyante où il convoque Samuel Becket, Alphonse Daudet, Georges Bizet et l’Égypte ancienne. Rien de moins !
A Coye-la-Forêt, avec une participation moins forte qu’en 2012* (79,67%), le vote du premier tour de l’élection présidentielle 2017 a placé Emmanuel MACRON (30,01 %) devant François FILLON (28,71 %) et Jean-Luc MELENCHON (14,06 %) devant Marine LE PEN (13,90 %). Les résultats** marquent un net recul des LR, anciens UMP, de 36,78 % à 28.71% ainsi qu’une légère baisse de Marine Le Pen, de 14,03% à 13,90%.