Messieurs,
J’ai acheté hier l’appareil de marque « MacPomme » qui me faisait rêver depuis belle lurette : le top du top de la micro.
Je me disais que j’allais pouvoir taper mes récits jusqu’à lors écrits à la plume, les proposer aux éditeurs, rédiger des courriers tous azimuts, être publié, accéder à la gloire… Aussi, je me suis mis au travail avec ardeur. Mais voilà, catastrophe ! Le beau compiouteur comporte ce défaut majeur : lorsque j’appuie sur la septième touche du bas du clavier, au lieu de la lettre désirée, s’affiche ceci : . Même chose au tirage : je retrouve le même trait épais comme de la suie lorsque je veux imprimer. Jugez vous-mêmes ! Je peux écrire OUI, mais pas O. Comme par hasard !
J’ai voulu rapporter l’appareil défectueux… Mais alors, deuxième désagréable surprise : la dame à qui je l’ai acheté m’explique que l’appareil lui-même est irréprochable et que c’est sur ordre de la hiérarchie bureaucratique qu’il a été mutilé de la sorte. Impossible de le réparer ou de le remplacer. Celui d’à côté est similaire et sur tous les modèles, du plus simple au plus sophistiqué, du très haut de gamme au plus petit micro, je vais retrouver le même défaut. Elle va m’expliquer…
O.K. J’ai compris. Je l’ai remerciée et je suis sorti.
Il y avait le dessin, il y avait le rire.
Le dessin, je ne sais pas faire. Rire, je n’ai pas trop envie ce soir. Pourtant les copains de Charlie Hebdo disent qu’on peut rire de tout.
Alors, je cherche… De quoi vais-je rire ? Avec des mots bien sûr.
Je pourrais rire du voile dont s’est affublée depuis quelques mois mon ancienne élève, elle à qui j’avais expliqué Voltaire et Simone de Beauvoir,
Je pourrais rire du prêchi prêcha du dimanche sur la félicité qui attend dans l’au-delà les miséreux d’aujourd’hui,
Je pourrais rire des génuflexions du catho à qui on a enseigné la compassion, la bonté et autres vertus et qui se délecte à mordre à belles dents…
Rire des églises vides qui laissent dormir dehors les Jean Valjean d’aujourd’hui
Rire du Juif massacré qui massacre à son tour.
Quelques réflexions à chaud après une réunion publique autour d’un dispositif ambigu :
Le dispositif est présenté comme permettant de recréer du lien social : objectif fort louable, car il est certes triste de constater que, dans les grandes zones urbaines ou périurbaines principalement, les gens ne connaissent plus leurs voisins mais, justement, il y a pour ça la fête des voisins et toutes les autres occasions festives, notamment autour des activités associatives ! Et nous avons la chance à Coye que ça fonctionne bien, que les gens se parlent, se connaissent, partagent des moments de loisirs, un peu moins qu’avant peut-être, mais heureusement encore bien plus qu’ailleurs. Les voisins sont déjà naturellement vigilants et s’entraident : pas besoin de signer de la paperasse officielle pour ça. Cela s’appelle les relations de bon voisinage, la convivialité, la solidarité. Et ça se fait spontanément, entre concitoyens qui vivent en bonne intelligence.
Dans un article peu argumenté, le groupe « Pour Coye demain » manifeste son inquiétude pour l’avenir de Coye si on ne réalise pas un grand projet de transformations de notre petite cité, une espèce de Luna Park touristique et commercial comme il en existe dans une commune voisine (voir la Lettre de Coye de décembre).
Il ne semble pas que ces élus aient tenu compte de la vive réaction des Coyens lorsqu’ils ont appris que l’on allait couper les peupliers du Chemin des Vaches. L’affaire s’est bien terminée dans une discussion de compréhension réciproque.
A mon avis, c’est ainsi que doivent se traiter les affaires communales, avec humilité et sans brusquer les choses.
Regardons l’évolution de Coye depuis trente ans. Quelques constructions nouvelles là où il reste de la place, des rénovations de maisons dans le centre ville, une attraction de plus en plus forte pour notre cité, on nous envie d’habiter à Coye. Pourquoi ? Réfléchissez et vs comprendrez. Quiétude, tranquillité, pas de révolution mais un développement harmonieux, conduit avec réflexion et sagesse, sans bousculer. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. » N’oublions pas que Coye, c’est d’abord plus de 50% de forêts, une rivière, des champs, un environnement exceptionnel. Rien ne doit être fait sans tenir compte de ces éléments : rester une cité champêtre.
49° Salon des Beaux-Arts
Pour la clôture du Salon, l’ambiance est particulière. Un peu de nostalgie, car c’est une agréable semaine qui se termine, une semaine d’images, de couleurs, de surprises… Et beaucoup d’animation dans les allées. Il y a d’abord les derniers visiteurs, ceux qui n’ont pas eu le temps de passer dans la semaine, puis ceux qui veulent revoir la toile qui leur a plu, peut-être l’acheter. Enfin les peintres qui arrivent avec cartons, sacs, ou papier bulle : c’est l’heure du décrochage. L’heure de l’envers du tableau. Occasion de se rencontrer, de parler couleurs, matériaux, expos… Occasion pour le public de voir les artistes et de les interroger sur leur travail, de faire le lien entre une œuvre et celui ou celle qui l’aura conçue. C’est toujours intéressant de mettre un visage sur l’auteur, de tendre un fil entre l’imaginaire et le réel.
49° Salon des Beaux-Arts
Quand le quotidien est étouffant ou les perspectives un peu grises, la rencontre avec l’artiste peintre plasticien est une bouffée d’oxygène. Ses tableaux ont imposé la couleur au parcours du visiteur du Salon, toile sur laquelle s’avançaient avec grâce les courbes des sculptures de Guy Geymann, point d’ancrage abstrait d’où la promenade pouvait se poursuivre ailleurs, puis revenir.
Samedi 22 novembre 2014
La tradition du vernissage a été renouvelée avec bonheur cette année, puisque Pierre Vallod, organisateur de ce 49° Salon des Beaux-Arts et président de l’association du même nom, présentait deux invités d’honneur, Strait, artiste peintre, et Guy Geymann, sculpteur. Une foule très dense se pressait dans la salle Claude Domenech du centre culturel pour assister à l’événement et découvrir dans un seul regard sur le plateau deux œuvres très différentes.
Dans le compte-rendu du conseil municipal du 26 septembre qui est fait sur le blog Coye29, sont rapportées les paroles de M. le maire à propos des peupliers : "Je souhaiterais que les personnes soient moins idéalistes, et j’ai du mal à accepter que l’on me traite de massacreur, car je suis sensible à ce lieu près duquel j’ai passé ma jeunesse".
Il est nécessaire de refaire un petit historique sur le sujet, précisément au moment où certains préfèreraient oublier le déroulement de l'affaire ou mieux encore l'effacer : sur le même blog Coye 29, (et nous savons que le maire et nombreux parmi ses conseillers en sont les premiers lecteurs), dès le 3 septembre paraissait un article intitulé "Sauvegardons les peupliers du chemin des Vaches", en réaction immédiate à l'annonce parue dans La lettre de Coye quelques jours auparavant. Cet article écrit dans l'extrême urgence, puisque les peupliers étaient censés être abattus dans le courant du mois, ne présentait aucun signe d'agressivité ; sous forme d'une lettre ouverte à M. le Maire, il lui était demandé, en tant qu'il en est le gardien et le dépositaire, de tout faire pour préserver le patrimoine de Coye-la-Forêt et renoncer à l'abattage des 116 magnifiques peupliers du chemin des Vaches qui pouvaient encore vivre sans problème pendant plusieurs décennies.
Il y a un chemin dans Coye-la-forêt… ou plutôt il était un chemin d’autrefois, chemin de terre sans prestige à la périphérie du village. La terre était marécageuse en ce lieu qui portait d’ailleurs le nom de « marais ». Après le lavoir, le chemin tourne à gauche et le promeneur étonné découvre une allée bien rectiligne, car les anciens habitants l’avaient conçue, dès le XVII° siècle, comme une allée d’embellissement, ainsi que sa sœur jumelle dessinée face au château. Et pourtant on a appelée cette allée chemin des Vaches, ce qui n’est pas vraiment glorieux, mais c’est sans doute pour lui rappeler ses origines modestes de voie utilitaire. La ferme est tout près et des troupeaux devaient l’emprunter pour aller vers les pâtures.
Comment embellir un chemin, sinon en y plantant de beaux arbres ? Des peupliers l’assécheraient et le rendraient propice à la promenade, ombreuse, murmurante… Un peu de fraîcheur, l’été, serait bienvenue.
Conseil municipal du 26 septembre 2014
Cette fois-ci, l’heure n’est plus au football comme en juin, mais à la gravité.
Samedi 20 septembre
En ce samedi de septembre, la municipalité a organisé pour la première fois une «promenade du patrimoine» dans le village.
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la mairie à 15h. Il fait beau, tout le monde a l’air ravi.
Madame Virgitti, maire-adjointe, propose d’être le guide et sollicite les Coyens présents pour qu’ils découvrent leur village familier avec un autre regard, tourné vers le passé de Coye.
Or, quelques panneaux brandis par le comité de défense des 116 peupliers du chemin des Vaches, orientent plutôt les regards vers le présent et font savoir que le patrimoine ne se limite pas aux vieilles pierres mais qu’il inclut les paysages remarquables, dont fait partie l’alignement de superbes peupliers d’Italie le long d’une promenade chère aux Coyens, en bordure des jardins familiaux et des pistes d’entraînement de France Galop.
Cocasse : la présence de ces affiches tenues bien au-dessus des têtes du cortège pouvait donner l’illusion que la cinquantaine de personnes déambulant dans Coye étaient toutes des contestataires militant et manifestant pour la cause des peupliers ! Ce qui n’était pas le cas.
Monsieur le maire,
Dans La Lettre de Coye-la-Forêt du mois de septembre, nous apprenons avec consternation qu'il est question d'abattre les cent-seize peupliers qui bordent le Chemin des Vaches et que les travaux doivent être engagés courant septembre. Dans ces circonstances, nous nous voyons obligés de vous adresser une lettre ouverte sur le sujet, car il y a urgence et tous les Coyens sont concernés.
Le bulletin municipal nous explique que pour permettre le raccordement à la station d'épuration, il est nécessaire d'abattre une partie de ces peupliers d'Italie, sans qu'il soit précisé combien. Dix ? Vingt ? on ne sait pas. Une chose est sûre, c'est qu'on veut profiter de l'opération pour les supprimer tous.
Cent-seize arbres magnifiques mis à bas. Pour quelle raison ? Parce qu'ils sont en fin de vie, nous dit-on. Mais qu'est-ce qu'une fin de vie, pour un arbre ? ça peut durer dix ou vingt ans, peut-être plus. Quoi qu'il en soit, il en est des arbres comme des hommes, on ne les supprime pas au motif qu'ils sont vieux ! D'autant que les arbres deviennent de plus en plus beaux en vieillissant et arrivent à une stature et une ampleur qui doivent inspirer le respect.
Le Domaine des Trois Châteaux organisait le jeudi 3 juillet 2014 sa kermesse de fin d’année, l’occasion de fêter le 60ème anniversaire de l’Association de Groupements Éducatifs.
L’internat scolaire et éducatif, propriété de la Ville de Paris, a pour objet d’assurer l’éducation et la vie quotidienne des enfants confiés, à la demande des familles, au Pôle des internats scolaires et professionnels de Paris.
Il se définit comme un internat éducatif de prévention.
Il peut accueillir jusqu’à 170 enfants et offre une prise en charge éducative autour des apprentissages scolaires, de la vie quotidienne et des activités sportives et culturelles en associant les familles aux projets individuels et collectifs.
Cette structure dépend de l’Association de Groupements Éducatifs (AGE) association créée en 1954 dont l’historique fut évoqué lors de cette journée festive à laquelle ont assisté des bénévoles et parents.
Conseil municipal du Vendredi 20 juin 2014
Dernier conseil avant l’été…. Le football s’en mêle
21h00 coup d’envoi
« J’espère que le Conseil sera rapide pour que l’on voie au moins la fin du match, » prévient le maire. Ce soir, le foot bouscule l’ordre du jour. On ne plaisante pas avec la coupe du monde, les Bleus rencontrent les Suisses. Toute une histoire ! Sur la table, bien en vue entre le maire et la première adjointe, Sophie Descamps, le smartphone est prêt, et François Deshayes prévient son adjointe : « Vous signalerez les but marqués par la France en cours de conseil. »
LES ÉTUDES SURVEILLÉES
En attendant il faut quand même s’intéresser aux affaires de la commune et aborder le premier point, la création d’études surveillées. Celles-ci avaient été mises en place il y a plusieurs années par l’association de parents d’élèves l’APEIC qui cesse maintenant ses activités. La commune prend donc le relais. La balle revient à Sophie Descamps qui donne lecture des conditions dans lesquelles ce service – facultatif et payant – se mettra en place. Tacle d’Alain Mariage qui fait remarquer une formulation ambiguë. Mais on s’arrête :
21h15 : Sophie Descamps annonce : 1-0 pour la France
Oui, je sais, vous dites à raison que le sujet a déjà été traité de toutes les façons possibles. Qu'aujourd'hui vous n'ignorez plus rien du revenu moyen des intermittents, de leurs demandes, du différentiel de leur caisse, des dérèglements qui nous touchent tous. L'interrogation légitime qui est la nôtre, la vôtre, la mienne sur la responsabilité collective que nous devrions avoir à défendre la culture accessible à tous, n'est pas une excuse. Notre culpabilité est collective dans l'abandon de nos droits et devoirs de citoyens...
Oui j'ai souvent l'impression que l'arbre cache encore la forêt! Un comble à Coye...
Alors au risque de vous déplaire, je viens ici vous parler d'une autre forme d'intermittence: celle de la recherche, celle de la médecine. Je viens vous parler de votre santé, de l'avenir de notre jeunesse et des investissements que nous ne faisons pas... Un retour, un focus sur l'arbre masquant.
21 juin 2014 LA FÊTE DE LA MUSIQUE A COYE-LA-FORÊT
Je ne veux pas attendre que ma griserie s’estompe. Alors j’écris tout de suite combien cette année la fête de la musique a été belle au village de Coye-la-Forêt. Les rues principales ont été barrées pour donner à tous le droit d’exister, de rire, de courir et de crier. Il y régnait une petite nuée de gens, doucement populaire, comme on aime, quand le peuple, c’est des personnes, des mamans, des enfants, des petites bandes de sauterelles aux cheveux longs et aux jambes de faons, et des groupes de criquets à casquettes, avec leur planches à roulettes et leurs vélos. Et puis la musique…
Turbulences sur le sujet depuis plusieurs mois à la suite de la réforme lancée par Vincent Peillon en janvier 2013 puis revue par Benoît Hamon.
Le site du Ministère de l’Education nationale en explique les objectifs : « favoriser les apprentissages fondamentaux le matin, au moment où les élèves sont les plus attentifs ; bénéficier de 5 matinées au lieu de 4 pour des temps d'apprentissage plus réguliers (…) Les élèves pourront accéder sur le temps périscolaire à des activités sportives, culturelles, artistiques qui développeront leur curiosité intellectuelle, leur permettront de se découvrir des compétences et des centres d’intérêt nouveaux et renforceront le plaisir d’apprendre et d’être à l’école. »
Les enfants iront désormais à l’école le mercredi matin. Le temps d’enseignement sera de 24 heures par semaine, il restera 3h pour des temps de repos et des activités périscolaires organisées par la commune. On peut imaginer le sport, la musique, le jardinage, le théâtre, l’observation de la nature …
Afin de finir joyeusement la saison, le samedi 7 juin, au centre culturel, l'association Tous en Scène annonçait un "double concert pour le prix d'un" : en seconde partie "Le p'tit commerce", groupe débonnaire de musique électro-acoustique, que nous connaissions déjà pour l'avoir applaudi il y a deux ans dans cette même salle. Mais que nous réservait Arnaud en première partie avec un "Brassens à sa sauce" ?
À vrai dire, Arnaud on le connaissait aussi puisque nous l'avons déjà vu à l'œuvre au sein du groupe "Scoliose" où il tient le rôle du petit bonhomme sautillant et souriant, gratteur de cordes diverses et frappeur de percussions variées, bizarres et improvisées ; nous le savions donc excellent musicien et chanteur loufoque. Mais quelle allait être la sauce dont il voulait assaisonner Brassens ? Car le danger lorsqu'on s'attaque à Brassens qu'on aime tous et qu'on connaît trop bien (quand je dis "attaquer", c'est bien sûr sans agressivité mais bien plutôt comme on s'attaque à une montagne), le danger, c'est soit de le copier platement – et s'agissant d'une montagne, la platitude est plutôt vouée à l'échec –, soit de le dénaturer, de le transformer tellement qu'on ne s'y retrouve plus.
Le 14 Juin 2014.
Dans la salle 3 du Centre culturel de Coye, nous nous sommes retrouvés autour de Nathalie sereine et souveraine, de Marie-louise, à la veste slavo-uzbéko-mongole rutilante, et de David, toujours fringant, qui, ce soir non plus, ne manquait pas de punch (facile !) L’annonce de douceurs et de boissons délicieuses avait même attiré quelques mouches de gauche. Le vent se faisait frais et agaçait la porte ouverte.
Nous étions là, ceux de la vieille garde, les grincheux, les sans-gloire, ceux qui se savent tellement battus d’avance aux élections qu’ils ont même du mal à voter pour eux-mêmes. Cette salle 3 est d’une tristesse insondable, genre réfectoire pour enfants battus ou, pire, simple salle de classe des années 80. A croire que le côté « polyvalent » décourage toute activité culturelle pour rester ouvert aux autres. Tristesse que nous refusâmes de partager.
Une semaine avant le Festival, Franck Martin est arrivé à Coye pour préparer la salle de spectacle du Centre culturel où il a quasiment habité pendant un mois. Nettoyer, débarrasser, installer, organiser les lieux. C'est lui le régisseur général sur qui repose chaque année la bonne marche du Festival. Lui qui accueille les régisseurs des troupes (quinze compagnies se succéderont) et qui travaille avec eux pour que le spectacle soit fin prêt chaque soir à 21h. Coordonnateur de l'équipe de techniciens, il relève le défi chaque année, toujours avec le même enthousiasme. Chapiteau démonté chaque soir, remonté le lendemain. Avec le sourire, le calme du professionnel que rien n'effraie ni n'affole. Il est très élogieux sur ce 33° Festival, sa programmation de grande qualité - beaucoup de musiciens sur scène cette année, souligne-t-il. Il aime dire combien ont été excellentes les relations entre tous ceux qui ont travaillé sur scène comme autour de la scène.
De Laura Bensimon et Adelina Belgodere
Compagnie : Wiz'Art
Mise en scène : Laura Bensimon
Les spectacles pour enfants inaugurent et prolongent le Festival. Avec trois spectacles, huit séances sont prévues pour le public des écoles maternelles et primaires de Coye-la-forêt et des alentours, Chantilly, Boran, Gouvieux, on vient de loin. Salle complète à chaque fois.
Ce jour-là, la scène se déroule dans la chambre de Thomas. Après le départ de celui-ci pour l'école, les jouets s'animent, Nono le clown, Emmy la fée et Mathéo le marin quittent leurs étagères. Mais Nono est un clown triste, gris et blanc, il a perdu ses couleurs. Il ne lui reste qu'un peu de rose sur son bonnet. Aussi la belle fée jaune et le petit marin turquoise vont-ils tout mettre en oeuvre pour rendre Nono plus joyeux et lui redonner ses couleurs !
De John Boynton Priestley
Théâtre de la Lucarne
Mise en scène : Claude Domenech & Lucy Samsoën
Dans un salon mondain, du marivaudage à l'anglaise. Couples, amis, on est entre soi et l'on se connaît si bien que rien ne semble pouvoir troubler la bonne entente du cercle. Si ce n'est une romancière excentrique, curieuse de potins et qui gratte le vernis. Si ce n'est une boîte à cigarettes, boîte à musique, boîte de Pandore ?
Le spectateur suit avec intérêt les méandres des sentiments réels ou feints des personnages. La pièce progresse au rythme des révélations qui créent une cascade de rebondissements conduisant à la vérité. Mais quelle vérité ? Peut-on en définir les contours avec certitude ? Qui a tué Ronald ? Pourquoi ? Qui était-il en réalité ? Ainsi potins mondains conduisent-ils à une réflexion morale toujours d'actualité sur l'apparence et la réalité, le mensonge et la vérité.
De Théophile Gautier et Bernard Lopez
Compagnie Abraxas
Mise en scène : Jean-Claude Penchenat
Une vraie soirée joyeuse ! Le pur plaisir du beau théâtre, avec un vrai texte écrit pour la scène, avec le romantisme, la mise en scène élégante, à la fois parodique et imaginative, de Jean-Claude Penchenat et sept comédiens excellents et heureux sur les planches. Et nous dans la salle, heureux avec eux !
Dépaysement assuré ! Voici l'Espagne ! Telle qu'on la rêve. Telle que prétend l'avoir découverte Théophile Gautier « Villes gothiques, orangers aux pommes d'or, bandits contrebandiers. Andalouses au sein bruni? »¹. L'Espagne de la Cour et de l'aristocratie. L'Espagne des duels où l'épée jaillit du fourreau comme l'éclair. Une Espagne en rouge et noir comme le décor et les costumes conçus pour ce spectacle, avec sobriété et raffinement. Palais, parcs, escaliers dérobés, murs à escalader la nuit au clair de lune : le cadre idéal pour les chevauchées, les sérénades et les passions tumultueuses. Nous sommes au palais royal d'Aranjuez, ni plus ni moins, avec la Reine d'Espagne, Elizabeth Farnèse ; sa suivante, Griselda ; le Comte, maître de cérémonie et sa nièce, Dona Béatrix ; Don Melchior, le bel hidalgo fanfaron, séducteur et intéressé ; et enfin Don Gaspar, l'amoureux chevaleresque ; ainsi que toute une cohorte de gardes, les alguazils. Enfin, une cohorte, c'est beaucoup dire... Un seul alguazil, la tête couverte du fameux casque morion des conquistadors espagnols². Mais à lui seul il est toute une armée, tant il se démène, courant de droite, de gauche, surveillant les portes, fouillant les fourrés...