Texte et jeu : Pierre Pirol
Vendredi 4 avril 2014
Peu de monde au centre culturel en ce vendredi 4 avril 2014 pour le spectacle État sœurs, de Pierre Pirol, mis en scène par Julien Bleitrach et parrainé par la compagnie Calliope.
Dommage pour le public qui a boudé et donc raté une belle soirée forte en émotions.
Dommage pour les artistes qui, sans public, n’existent tout simplement pas.
Dommage pour les organisateurs dont les efforts n’ont pas été récompensés.
C’était un spectacle émouvant et drôle, plein de poésie, d’humour, de tendresse et de révolte. Seul en scène, l’écrivain et comédien, Pierre Pirol, incarne un personnage extraordinaire, il faut entendre par là un personnage qui sort vraiment de l’ordinaire. Par son physique d’abord, et puis par ce qu’il raconte. En un long monologue, le personnage évoque les événements marquants des premières années de sa vie, de sa propre naissance à la naissance de sa fille vingt-sept ans plus tard. Ça commençait mal, il faut dire, une naissance difficile, tardive et sans doute non désirée ; puis la séparation d’avec la mère à cause de la maladie ; puis l’enfance de ce petit garçon pas comme les autres, qui dans la cour de récréation ne se mêle pas aux jeux, qui n’aime pas s’amuser, qui grossit mais ne grandit pas, que les jeux de ba-balle et de gué-guerre ennuient profondément. Enfant solitaire dont le seul compagnon est un arbre, un arbre unique, élu parmi tous les autres, car son amour est exclusif et entier. Enfant différent, à tout point de vue hors norme, qui ne veut pas grandir, et qui maintenant adulte continue d’affirmer sa différence, et même désormais la revendique, et exprime avec force son refus de se conformer aux standards habituels.
INSTALLATION DU NOUVEAU CONSEIL MUNICIPAL
Dimanche 30 mars 2014
C’est un dimanche matin et dans la salle de spectacle du Centre culturel que François Deshayes a choisi d’installer le Conseil municipal dont il aura la présidence pendant six ans. Le passage à l’heure d’été ce jour-là a modéré les ardeurs du public si bien que la salle n’est pas comble. Pourtant amis, connaissances, famille sont là, ainsi que beaucoup de ceux qui se sont mobilisés pendant la campagne électorale, soutiens ou adversaires de la liste « Coye pour tous ».
Une certaine solennité est palpable, voulue par la mise en espace : face au public, sur la scène, autour d’une table en U largement ouverte, les vingt-sept élus qui auront dorénavant la charge des affaires publiques entourent Philippe Vernier, maire sortant, ceint de l’écharpe tricolore. Souriant, détendu, avant de quitter sa fonction, il s’attache à suivre le rituel du déroulement d’un conseil municipal, désigne un secrétaire de séance, la plus jeune des élus, Valérie Lemonnier, et lit l’ordre du jour. Enfin, avant de quitter sa place centrale, il félicite les nouveaux conseillers et les encourage, notamment à être disponibles. « C’est une tâche enthousiasmante quand les projets pour lesquels on a travaillé aboutissent », conclut-il.
La foire aux cancres
Lors de la réunion publique organisée par M. Deshayes le vendredi 21 mars, on nous a montré un site internet attribuant des notes aux municipalités, prétendument en fonction de la gestion de leurs finances.
Ouah ! Impressionnant ! M. Vernier obtient la note de 19/20. Mention très bien avec les félicitations du jury. Mais de quoi s'agit-il au juste ? Quels sont les critères retenus pour attribuer telle ou telle note et dire si un maire est "économe", "raisonnable" ou "dépensier" (selon les termes utilisés en l'occurrence pour désigner les bons et les mauvais élèves) ?
Sur le site en question, il nous est expliqué que « la note est calculée sur le niveau des dépenses par habitant en comparaison avec les autres communes de même taille ». Il n'est tenu aucun compte des recettes de la commune, et notamment de leurs provenances. Il n'est pas fait non plus de différence entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'investissement. À ce tel degré de simplisme, le rapport entre les dépenses communales et le nombre d'habitants n'a tout bonnement aucun sens : il indique seulement si une ville est riche ou pas, mais nullement si les fonds publics sont bien gérés ou s'ils sont dilapidés.
Soutenu pendant sa campagne par Philippe Vernier dont il fut l'adjoint durant treize ans, accompagné par douze conseillers municipaux sortants, François Deshayes, élu avec une confortable majorité, devient donc le nouveau maire de Coye-la-Forêt.
France 3 Picardie : Session de rattrapage pour le legs Delvigne
publications, communiqués, Elections, Municipales 2014Suite au reportage partiel réalisé par Soir 3, dont nous nous faisions l’echo dans l’article « Petits mensonges entre amis », la liste « Ensemble pour Coye-la-Forêt » a obtenu réparation grâce aux règles imposées par le CSA. Parole est donc donnée à Alain Mariage :
Les Coyens sont venus nombreux ce mercredi 19 mars, à 19h30, pour s’informer des projets de la liste « Ensemble pour Coye-la-Forêt » conduite par Alain Mariage.
Le blog vous propose de (re) voir le discours d'ouverture de cette réunion publique qui s’est tenue dans la salle 3 du centre culturel.
d’apès l’œuvre de Michel Tremblay
Adaptation et mise en scène de Christian Bordeleau
Michel Tremblay, adapté et mis en scène par C. Bordeleau, en trois actes, nous plonge dans cette lointaine province du Québec, et nous embarque dans un voyage à rebrousse temps ! Un duo intronise deux monologues en point d'orgue...
Johnny Mangano et ses chiens savants avec Dominique Holier et Christian Bordeleau
Dans cette valse, point de mélancolie, mais beaucoup d'ironie. Au premier temps, les pirouettes canines d'un duo, mené par Johnny nous font penser que l'on fait le bon choix. La soirée sera belle, Dominique y est séduisante, Christian affreusement charmant. C'est grinçant, amer, comme dans le polar des années trente. Cela sent bon le cabaret, les loges misérables où le succès n'est qu'illusion !
J’étais au Centre culturel ce dernier samedi, venue pour la poésie.
Rémy Chevillard y avait imaginé une soirée chaleureuse pour dire sa passion de la poésie : « Pages célèbres, poésie à la carte ». Nous n’étions pas assis dans les gradins – ces gradins que tu avais voulus, Claude, dont tu voulais avec obstination qu’ils ne soient jamais démontés, tant te semblait indiscutable la vocation de la salle – mais sur la scène aménagée en décor de restaurant : petites tables recouvertes de nappes blanches, vin et cidre à notre portée, recueils de poésie laissés là. Le diseur de poésie devant nous, ou assis familièrement à une table. Et sont venus alors les grands textes de notre littérature. Ceux que tu aimes, ceux dont tu as enseigné, avec une ferveur que tu communiquais à tes élèves du lycée de Chantilly, la beauté et la force. Baudelaire, Mallarmé, Hugo, Rimbaud, Apollinaire… et Nerval en compagnie duquel tu travaillais encore récemment. Pensant à toi qui luttais pour vivre, j’ai écouté, émue, recueillie « El Desdichado » :
Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie…
Il y a trois ans que Mme Delvigne a fait un legs d'une valeur d'environ 700 000 € à la commune de Coye-la-forêt, lequel a été accepté par le Conseil municipal du 18 février 2011. Et voilà que subitement, resté assez confidentiel jusqu'à présent, le sujet intéresse les médias ! Voilà que notre modeste village fait soudain et simultanément l'objet d'un article dans Le Parisien et d'un reportage sur France 3.
Que se passe-t-il donc en ce mois de mars 2014 ?… Ah, mais c'est bien sûr ! Les élections municipales ! M. Vernier, maire sortant, se retire de la vie publique, mais laisse les rênes à son adjoint M. Deshayes ainsi qu'à douze de ses anciens conseillers municipaux. Face aux listes d'opposition qui se constituent, le maire tient à apporter sa caution et son soutien aux membres de son équipe qui prennent le relais de sa politique. Donc un peu de promotion sera la bienvenue. Il faut montrer aux Coyens que la liste a des projets d’importance. Et que le financement est tout trouvé.
Tout cela ne tirerait pas à conséquence si l’information n’était honteusement tronquée et malmenée, et par la presse et par le maire.
Six propositions à mettre en œuvre dès les six premiers mois
1. Dynamiser la vie locale
Coye-la-forêt a besoin de projets structurants, de lieux de rencontres. Il faut dynamiser les réseaux associatifs, mieux les accompagner, offrir un véritable service public :
- Faciliter l'accès aux associations culturelles, sportives et de loisirs
- Renforcer le commerce de proximité
- Développer les rencontres solidaires et intergénérationnelles
- Aider l'activité économique
- Développer le tourisme
2. Gérer et associer de façon transparente
les Coyennes et les Coyens, qui sont au coeur de la ville, doivent être associés le plus en amont possible dans les débats qui les concernent, pour une gestion partagée.
- Recensement des besoins
- Création de conseils de quartier
Venus d’horizons divers, à Coye depuis longtemps ou depuis peu, avec des parcours, des compétences, des centres d’intérêt différents, ces habitants de Coye-la-forêt ont décidé de se présenter aux élections municipales, de s’engager pour six ans à donner de leur temps aux affaires de la commune. Et ils ont choisi de dire clairement leur appartenance en se regroupant sur une liste de gauche autour d’Alain Mariage. Ce qui les réunit, c’est un désir de solidarité indispensable dans cette période difficile, pour que tous les habitants se sentent considérés, pris en compte ou accompagnés. Ils ont la forte conviction que les choix politiques dans la gestion d’une commune disent la considération des élus à l’égard de chaque citoyen.
Afin que les électeurs sachent quelle personne vit derrière chaque nom de la liste, les candidats ont choisi de se présenter personnellement.