du 23 Novembre au 1° décembre 2013
Invitée d’honneur : Jacqueline Durivault
Quand le ciel bas et lourd…
Au Salon des Beaux-Arts, on vient chercher l’oubli. Du brouillard, du quotidien gris, des uniformes noirs de la rue, des actualités déprimantes. Pour ce faire, pas besoin d’un quelconque euphorisant. La plongée dans l’ailleurs se fait par le regard.
Ce 48° Salon confie à Jacqueline Durivault le soin de conduire celui qui passe la porte vers les couleurs du monde - la Camargue, la Bretagne, Venise…. Vers les mouvements des corps – danseurs, musiciens - des voiles, du vent, des barques…
Ici, on a de l’espace, on respire, on prend le temps de s’attarder sur les plages de couleurs, l’ocre d’un violoncelle, les bleus de la mer, le vert de la lagune qui s’étale, le trait rouge qui souligne la barque. Le jeu des contrastes ou des camaïeux. Le dessin est énergique, le trait tantôt appuie tantôt s’efface, si bien que tout est mouvement. Le jeu des lignes entraîne dans un vertige qui fait oublier la réalité pour ne garder qu’une sensation. Ne pas chercher dans ces toiles une représentation de la réalité, se laisser simplement porter par l’élan des traits et les fulgurances des contrastes, la beauté nue de la couleur. La couleur nous est donnée, à nous de nous en emparer.