Posted by Olivier Manceron on 24 Oct 2018 in Tribunes Libres
Automne, automne, tu pèses des tonnes sur nos épaules, des tonnes de feuilles perdues. En pluie drue dans la brise ensoleillée, elles s’amassent à nos pieds. Automne, tu pèses des tonnes de soleil et d’espoir de ciel bleu, des tonnes de tartes aux pommes, de regards de chien et de caresses d’amoureux. Tu pèses des tonnes de chaussées encombrées, de bretelles d’autoroute embouteillées que les villes bétonnent sans souci d’accessibilité. Tu pèses des tonnes de fruits perdus sur le macadam souillé des colères agricoles. Tu pèses des tonnes de billets de banque dans des tonnes de coffres d’acier entassés sous les palmiers des paradis perdus sauf pour les flibustiers de la fiscalité.