Catégories: "Théâtre"
Les programmes sont dans toutes les mains, les agendas et les stylos. Prêts ! Dès le samedi 8 avril, les futurs spectateurs du Festival théâtral ont été reçus par quatre membres de l’équipe du Festival pour une présentation détaillée. Installés comme chez eux dans la salle Claude Domenech, ils s’apprêtent, élèves attentifs et impatients, à prendre des notes. Le moment est capital : bientôt on leur dira tout sur les pièces de théâtre qu’ils verront pendant deux semaines en mai. De leur choix dépendra la réussite de leurs soirées. Bon, le risque n’est pas grand, le Festival depuis trente-cinq ans ne les a pas déçus. Au contraire, il les enthousiasme et les surprend toujours.
Sur scène, un sobre décor est planté. Autour d’une table à thé, pourrait-on dire, juponnée comme dans les bonnes maisons, quatre personnages bien connus : le président de l’association du Festival théâtral, Jean-François Gabillet, le vice-président Jean-Claude Grimal, Sylvie Paligot-Grimal, conseillère artistique et Isabelle Domenech, metteure en scène du Théâtre de la Lucarne. Tous sont en charge, avec d’autres membres de l’association, de la programmation du Festival et devront susciter dans l’assistance le désir d’aller voir les pièces qu’eux-mêmes ont aimées.
C’est de tradition, Jacques Bona nous réserve toujours une surprise pour l’inauguration du Festival, un intermède théâtral qu’il écrit et met en scène. On sait qu’il aime l’humour et le jeu avec les références littéraires et historiques. Ce fut encore le cas ce jour-là avec La Voyante où il convoque Samuel Becket, Alphonse Daudet, Georges Bizet et l’Égypte ancienne. Rien de moins !
Autour du 36e Festival théâtral de Coye-la-forêt
Original ! Pour sa 36e édition le Festival théâtral de Coye-la-forêt a fait son entrée mardi 28 mars… à Chantilly au Centre culturel Marguerite Dembreville. Point de spectacle ce soir-là – le Festival ne commencera que le 9 mai à Coye – mais la présentation à la presse d’un programme inédit et ambitieux de 28 manifestations culturelles variées (conférences, expositions, théâtre, cinéma) qui se déploieront autour du Festival entre le 30 mars et le 4 juin dans plusieurs communes du sud de l’Oise et du Val d’Oise. L’objectif sera de conduire le regard sur des portraits de femmes tels qu’ils se sont dessinés au fil des siècles dans les arts, la littérature, l’histoire et les sciences.
Cette année, le Festival Théâtral de Coye-la-Forêt a souhaité, comme il l’a fait il y a deux ans, faire jouer des synergies avec différentes structures culturelles de la région.
Au regard de notre programmation, dans laquelle six pièces dressent des portraits de femmes, il nous a semblé que le thème Portraits de femmes pouvait fédérer des actions dans les différents lieux partenaires de cette manifestation. Le thème est suffisamment large pour que chacun des organismes culturels, chacune des associations, y participe avec ses envies, ses possibilités, ses compétences. Au final, ce sont douze structures culturelles de sept communes différentes (Chantilly, Coye-la-Forêt, Gouvieux, Orry-la-Ville, Asnières-sur-Oise et Senlis) qui se sont investies dans ce projet pour vous proposer de fin mars à début juin expositions, peintures, lectures, photographies, projections de films, conférences, pièces de théâtre ou visites de musées dont vous pourrez découvrir les détails dans le tableau ci-dessous.
La Compagnie du Rideau Bleu
Mise en scène Véronique Febvre
En ouverture, des cris, des rires, un rock des années 80, des personnages hauts en couleur, drôles… très typés et dont peu à peu on découvre qui ils sont.
Ruby dans sa jupe panthère ras les fesses survit avec le téléphone rose, elle héberge Sally licenciée depuis la fermeture de l’usine de volailles, ainsi que sa jeune sœur Jill, adolescente peut-être autiste, hypnotisée par le tirage de la loterie à la télé et la vie des fourmis. Elles se débattent avec le chômage, le loyer à payer et les services sociaux envahissants mais pas vraiment bienfaisants. De temps en temps, le pataud Gaven, dans son maillot de supporter de foot, fait irruption, s’occupe du feu … parle foot et emmène Jill aux matches de foot.
Au Centre Culturel, comme dans un aéroport, la Compagnie prend en charge son public. Elle installe jusqu’au dernier les spectateurs dans la salle Claude Domenech comme dans une cabine d’avion. Chacun est donc convié à prendre sa place par quatre hôtes masculins en uniforme (costume noir, cravate rouge) qui, lorsque la lumière s’abaisse, se révèlent être des chanteurs car le début du concert les rassemble sur scène dans l’interprétation vocale d’un rythme parlé et fugué allemand aux sonorités comiques (fugue géographique de Ernst Toch). Chaque entrée de fugue permet astucieusement l’entrée d’un nouveau chanteur (ou chanteuse) ; la présentation du groupe est complète : à la fin de la musique, le public a ainsi fait connaissance avec l’équipage de l’avion musical qui doit le promener dans le répertoire typique de quelques importants pays d’Europe et du monde.
merveilleux passeur de l’œuvre de Jean de la Fontaine
Il n’est pas nécessaire de retomber en enfance pour apprécier les fables de Jean de la Fontaine. J’en ai fait l’expérience le samedi 20 octobre au Centre Culturel à l’occasion d’un spectacle préparé par Agnès Bouchard, notre bibliothécaire, avec le concours de Patrick et Rémy Chevillard.
L’artiste, Claude Monlouis, ventriloque et admirable metteur en scène des célèbres fables, a enchanté les spectateurs de tous les âges venus nombreux. Le théâtre était comble. Ce fut un beau succès.
Une exposition
Deux représentations les 8 et 15 octobre :
Le repas des fauves, de Vahé Katcha,
La Commère, de Marivaux.
Mises en scène : Serge Vinson et Isabelle Domenech
Elle est émouvante, cette photo de 1967 qui date les débuts du théâtre à Coye-la-forêt, avec les noms écrits à la plume des acteurs de ce tout nouveau" Cercle théâtral de Coye-la-forêt" : outre Muriel Wilcox et Élyane Cardon, on y découvre Georges Sabathé l'ancien directeur de l'école des Bruyères, Pierre Debert, — présent aussi ce 8 octobre 2016 dans Le Repas des fauves — et un jeune homme qui tient le rôle du poète dans "La Nuit d'octobre" de Musset, Claude Domenech. Depuis (en 1977), le Cercle théâtral a pris le nom de Théâtre de La Lucarne. Dès 1972, Claude en est devenu le metteur en scène, avec le Malentendu de Camus, jusqu'en 2014. Sa passion du théâtre ne l'a jamais quitté et il l'a si bien transmise que le théâtre est maintenant incontournable à Coye.
Le Théâtre de la Lucarne s'apprête à fêter en 2016-2017 ses 50 ans d'existence.
Pour célébrer cet anniversaire et rendre hommage à tous ceux qui, pendant ce demi-siècle, ont fait La Lucarne, les reprises des pièces de la saison précédente au Centre Culturel de Coye-la-Forêt s'accompagneront d'une exposition retraçant 50 années de création et de passion.
Nous serions heureux de vous accueillir à cette occasion :
- le samedi 8 octobre à 21 h pour la représentation du Repas des Fauves de Vahé Katcha* ;
- le samedi 15 octobre à 21 h pour la représentation de La Commère de Marivaux* ;
- la semaine du 8 au 15 octobre inclus, en salle 3, pour l'exposition d'affiches, photos, etc. où vous trouverez aussi un livre d'or pour nous laisser un petit mot si vous le souhaitez.
Nous espérons partager ce moment exceptionnel avec vous tous.
Et, pour nous aider à toucher un large public, n'hésitez pas à diffuser ces informations autour de vous !
Merci et à bientôt.
NB : renseignements et réservations au 03.44.58.67.36.
*Représentations suivies d'un pot.
De Lyonel Trouillot
Mise en scène : Rémy Chevillard
Dimanche 19 juin à 17h, l’association « Tous en scène » présentait salle Claude Domenech la création d’un spectacle conçu autour d’un poème de Lyonel Trouillot , Le doux parfum des temps à venir, interprété par Jacqueline Chevallier, comédienne et par sa nièce, Flora Chevallier, violoncelliste.
(Lyonel Trouillot est un écrivain haïtien, né en 1956, professeur de littérature, journaliste, fondateur de revues ; il a écrit des textes de chansons interprétées notamment par Toto Bissainthe et a publié chez Actes-Sud plusieurs romans dont certains ont reçu des prix littéraires internationaux).
De Matei Visniec
Théâtre de l’Exil – Calliope
Mise en scène : Christian Besson
Le choix est cornélien : Au moment où l’équipe de France en pleine reconstruction affronte l’Écosse, en province loin des inondations sociales et météorologiques, sous le regard narquois d'une majorité qui ne sait plus à quel saint se vouer... ; en pleine contre révolution où la barbarie des élites fait jour face au jusqu’au boutisme des masses défavorisées exclues du bonheur et victimes des pannes répétées de l’ascenseur social ; le Centre culturel de Coye-la-forêt prend le pari de réunir post festival les oubliés de la Culture, les amateurs de théâtre, pour combattre la morosité ambiante dans un texte de Matéi Visniec « Du pain plein les poches », en écho probablement aux madeleines que Marie-Antoinette voulut un jour distribuer pour calmer la foule assemblée au pied de son château !...