Catégorie: "Vie des Associations"
Je suis d'la mauvaise herbe,
Braves gens, braves gens,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbe...
(Georges Brassens)
Depuis que vous avez décidé de bâtir vos cités, vos villes, vos villages,
vos allées bien tracées, vos rues perpendiculaires, vos lignes droites, vos parallèle... je m'efface.
Mais tout cela je m'en moque, bien avant vous j'étais là... et bien après vous je serai encore là.
Fut un temps où vous n'étiez pas... mais moi si, les reptiles faisaient leurs chemins parmi moi et après, vos ancêtres...
puis vous êtes apparu,
et alors tout a changé.
Je suis devenue indésirable, envahissante, adventice, nuisible...
Mais malgré vous, je reviens, tous les ans, génération après génération, les parents de vos parents de vos parents me connaissaient, je suis à vos côtés depuis que vous foulez cette Terre, mes bienfaits vous ont sauvé la vie, guéris, réparés, tués parfois, depuis la nuit des temps vous m'utilisez.
Réchauffement climatique, où en est-on ? (Lettre de Sylvain Chevillard)
Tribunes Libres, Vie des Associations Réagir »Sylvain Chevillard a grandi à Coye-la-Forêt. Aujourd'hui chercheur en mathématiques à l'INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) à Sophia-Antipolis, il ne cache pas que la climatologie ne fait pas partie de son domaine de recherche, mais en tant que citoyen il s'est penché sur ce sujet qui nous concerne tous et il l'a fait avec le sérieux et la rigueur qui caractérisent un esprit scientifique. Le 25 avril, il devait donner une conférence au centre culturel sur le thème du réchauffement climatique, qui bien évidemment a été annulée dans l'immédiat. En attendant de pouvoir fixer une nouvelle date, il nous transmet une lettre rappelant l'importance vitale du sujet et fait le parallèle avec la pandémie actuelle.
Le centre culturel de Coye-la-Forêt devait accueillir ce week-end une conférence, organisée par la Sylve, que je devais donner sur le thème du réchauffement climatique. L'actualité rend la chose impossible, mais bien entendu, nous trouverons une autre date pour que je vienne vous y exposer l'urgence à prendre conscience du drame qui se joue et la radicalité des décisions nécessaires pour l'éviter, ainsi que l'impérieuse nécessité, pour tout un chacun, d'agir à son échelon.
de Jean-Pierre Siméon
Coproduction Atelier Acte II et Tous en scène
Mise en scène : Rémy Chevillard
Samedi 16 novembre
La soirée du samedi 16 novembre au Centre culturel, organisée par l’association Solidarité Coye, a été un vrai cadeau. Cadeau du théâtre à la solidarité, puisque la troupe Tous en scène offrait à l’association pour ses actions en faveur des réfugiés la représentation de « Stabat mater furiosa ». Et cadeau aux amateurs de théâtre, d’un spectacle qui venait de remporter le premier prix – La Tour d’or – au Festival national de théâtre amateur de Saint-Cyr-sur-Loire.
« Stabat mater furiosa » c'est d'abord un poème de Jean-Pierre Siméon, qu’il date lui-même du 19 août 1997, à Saïda, au Liban, un monologue en vers libres, sans ponctuation, comme une réponse au « Stabat mater dolorosa » – prière catholique du XIIIe siècle – source d’inspiration de tant d’œuvres artistiques qui figurent ou font entendre la souffrance d’une mère au pied de son fils crucifié.
En réponse aux pleurs de celle qui vit la mort du fils, blessée à jamais, voici le cri d’une femme, sa révolte, sa colère, son refus de comprendre que l'enfant qu'elle a nourri et bercé, le frère avec qui elle a partagé les jeux de l'enfance, le père protecteur qu'elle a aimé sont devenus des hommes porteurs de mort, des hommes de guerre, qu’ils ont été capables d’être des bourreaux et de jeter aux chiens l’amour qu’ils avaient reçu et donné.
Association Le Cœur et La Plume
Samedi 28 septembre
Un public chaleureux et attentif était au rendez-vous musical (le 4e depuis 2015) proposé au profit des personnes réfugiées à Coye-la-forêt par l’association caritative Le Cœur et La Plume. En prologue, Paul et Véronique Uzan, ses fondateurs, ont rappelé que les personnes migrantes et leurs enfants manquent en général de l’essentiel : se loger, se nourrir, se soigner, s’instruire. L’association apprécie l’aide de la municipalité coyenne pour trouver des réponses matérielles à ces détresses, en accueillant les enfants dans les écoles de la commune. D’autre part elle fait appel à la générosité du public pour soutenir l’activité des nombreux bénévoles, en particulier auprès des enfants – fournitures scolaires, aide aux devoirs, goûters – et permettre à ceux des résidents du centre d’hébergement qui ne bénéficient pas d’une couverture médicale de recevoir soins et médicaments.*
Nous retrouvons dans l’organisation du concert la compétence de Marina Chamot-Leguay qui a su une nouvelle fois rassembler quelques-uns de ses amis musiciens professionnels autour d’une cause qui fait honneur à la qualité d’accueil des Coyens.
Inauguration de composteurs collectifs
Samedi 14 septembre
Les déchets organiques d'origine végétale que nous jetons dans la poubelle grise – épluchures de fruits et de légumes, feuilles de salade et cosses de petits pois, peaux de bananes et trognons de pommes… – sont composés de 90 % d'eau. Or les poubelles grises sont collectées pour être dirigées vers le grand incinérateur du centre de traitement de Villers-Saint-Paul (SMVO : Syndicat mixte de la vallée de l'Oise). Brûler de l'eau, c'est quand même bête ! Surtout quand on sait que les 10 % restants, une fois décomposés et transformés par le biais du compostage, constituent une matière première du plus grand intérêt pour enrichir les sols dans les potagers et les jardinières.
Ainsi, excellents fertilisants naturels, les éléments végétaux que nous mettons inconsidérément dans la poubelle grise ne doivent pas être considérés comme des déchets, mais bien au contraire comme une ressource à recueillir précieusement. Les déchets organiques, qui pourraient être facilement transformés en amendement, représentent encore en moyenne annuelle près de 200 kilos par habitant de notre territoire. Certes les chiffres en la matière, très lentement, évoluent dans le bon sens : 241 kg/hab. en 2014, 234 en 2015 et 213 en 2016 (rapport d'activité du service Déchets de l'ère cantilienne). Mais ça reste un gaspillage énorme !
Dimanche 8 septembre 2019
Une fois de plus, en septembre, l’association Convivialité a motivé une vingtaine de bénévoles pour offrir aux enfants toute une après-midi de jeux dans la halle des sports, moyennant l’achat de tickets à petits prix. C’est à Dominique Pellet que revient l’initiative et l’organisation des plaisirs. Elle les a voulus variés et capables de plaire à tous les âges : piscine à balles, châteaux gonflables pour rebondir, tunnel pour se cacher et ramper, ballons à tordre pour en faire des animaux…
Les enfants sont venus nombreux et font entendre leur joie. Dans cette agitation, allant à pas mesurés, marchant de-ci de-là, à sa fantaisie, passe une grenouille géante. L’œil rieur et bleu, elle incline la tête pour saluer, s’arrête, regarde, attend et repart. Chacun a reconnu Patrick, le policier municipal, bien caché et au chaud dans son habit de peluche verte.
Le 7 septembre 2019
Le traditionnel forum des associations prolonge agréablement l'effervescence de la rentrée scolaire. A peine la première semaine de classe est-elle terminée qu'il faut penser à la programmation des loisirs. Toutes les communes de la région avaient choisi le samedi 7 septembre pour cette festivité. Très nombreuses à Coye-la-forêt – cinquante-quatre sont recensées sur l’annuaire du site de la municipalité –, les associations avaient installé leurs stands dans tout le Centre culturel : trois salles, le hall d’entrée, le couloir et la salle Claude Domenech où le Théâtre de La Lucarne et le Festival théâtral avaient établi leurs quartiers.
Dès l’entrée, d’une voix de stentor, Olivier du Théâtre aux champs harangue le badaud et donne le La. L’ambiance sera joyeuse. Normal, on vient là pour le choix de ses loisirs.
La solidarité, on peut dire qu'elle est présente dès l'origine du Festival, tout au moins dans l’un de ses objectifs. Le passionné qu'était Claude Domenech a voulu il y a 37 ans créer une fête du théâtre à Coye-la-forêt avec l'objectif de le promouvoir, de rassembler ses habitants autour de celui-ci, et donc de le rendre accessible au plus grand nombre. Avec lui, six associations ont été assez solidaires et audacieuses pour tenter l'aventure… et la réussir.
Une programmation solidaire
Pour cette 38e année, la programmation s'est tournée vers les 180 nouveaux habitants de Coye-la-forêt, femmes, familles, enfants qui, dans l’impossibilité d’y vivre dignement et en sécurité, ont quitté leur pays pour la France. A Coye-la-forêt, l’Etat leur permet une halte. Pour les gens de théâtre, pas question de les oublier. Le Festival a ainsi présenté deux spectacles qui concernent leurs parcours et leurs vies : « Étranges étrangers » (lien), et « De Pékin à Lampedusa ». Il leur a également donné le droit d’être spectateurs en offrant des places à ceux qui souhaitaient venir un soir goûter au théâtre et oublier leurs inquiétudes.
Éclairage intermittent et culture permanente
Vie des Associations, Réunion d'information 2 retours »Deux réunions publiques cette semaine à deux jours d'intervalle : mercredi 24 avril, la municipalité organisait une réunion d'information sur le thème de l'éclairage public et de la pollution lumineuse ; vendredi 26 avril, l'association Coye en transition conviait à une conférence sur la permaculture. Les problématiques environnementales sont visiblement à l'ordre du jour.
Malheureusement, assez peu de monde, mercredi, pour écouter François Deshayes annoncer officiellement la décision prise par le conseil municipal d'éteindre l'éclairage public sur tout le territoire communal entre minuit et six heures du matin, à partir du 1er juin prochain. La motivation n'est pas d'ordre économique, nous explique-t-il : en effet le remplacement depuis quelques années des anciens réverbères par des nouveaux de plus faible hauteur et à lampes électroluminescentes (led) a permis de réduire de moitié la consommation d'électricité. Donc l'extinction des feux dans le milieu de la nuit n'entraînera qu'une économie financière relativement marginale. Non, et notre maire insiste bien, sa motivation est tout autre : on ne va pas dire "écologique", car le mot visiblement est encore vilain, mais il s'agit bien, fondamentalement, de préservation de la biodiversité.
conférence de La Sylve, le 23 février 2019
Dans le cadre des conférences qu'elle organise une fois par mois, La Sylve a invité Éric Gobard, agriculteur de Seine et Marne, à venir nous parler de son exploitation totalement convertie en agriculture biologique depuis 2009.
Située dans la grande plaine réputée très fertile de la Brie, entre Meaux et Coulommiers, la ferme du Moulin de Chantemerle est la propriété de la famille depuis 1892. La photo projetée sur le grand écran est une carte postale ancienne montrant la cour de la ferme en 1902, avec les chevaux à l'arrière-plan qui fournissaient la force motrice (il n'y avait à l'époque ni voiture ni tracteur), au milieu le tas de fumier (signe extérieur de richesse) et au premier plan, avec son troupeau de moutons, le grand-père de notre conférencier d'aujourd'hui.
Pour opérer la conversion, Éric Gobard a dû y aller progressivement car son père était, à priori, hostile à cette idée. Il faut garder à l'esprit que les agriculteurs d'après-guerre, avec l'utilisation massive des engrais chimiques, ont vu les rendements à l'hectare plus que tripler en une génération ; aussi n'avaient-ils aucune envie d'abandonner les produits qui, avec la mécanisation et la génétique, avaient permis ce "miracle" du progrès moderne. Pourtant le fils avait l'intuition que ce modèle d'agriculture intensive et artificielle, avait atteint ses limites. Il a donc insisté auprès de son père qui lui a concédé une parcelle. La démonstration a dû être assez convaincante, puisque le fils a rapidement obtenu la possibilité de cultiver la moitié de l'exploitation. Finalement, depuis 2009, la totalité du domaine, soit 180 hectares, est en agriculture biologique et le mieux, c'est que le père en est devenu un fervent défenseur.
La Sylve et Coye en Transition
Quel rassemblement étonnant, en salle 2 du centre culturel, en ce vendredi 1er février 2019 : une cinquantaine de personnes, majoritairement des jeunes, disons entre trente et quarante ans, et des vieux, allez, on ne précisera pas, mais des retraités assurément, la soixantaine déjà bien dépassée, les uns pour la plupart ne connaissant pas les autres, et les uns et les autres s'observant, d'emblée en sympathie. C'est que se tenait la première réunion publique d'une toute nouvelle association : Coye en Transition. L'affiche annonçait la couleur : résolument vert, car il s'agit bien sûr de transition écologique, le but étant de se mobiliser localement en vue d'actions concrètes pour la sauvegarde de l'environnement, la lutte contre le dérèglement climatique et donc la réduction des consommations et la suppression des gaspillages, dans tous les domaines possibles.