Ô combien de penseurs, prophètes et philosophes sont partis solitaires sur la mer de la réflexion, brouillards des certitudes, embruns des convictions, ô combien de journalistes et d’écrivains célèbres ont pris la plume comme on prend la mer et sont tombés, bouche-bée, sur les récifs du doute et les brisants acérés du désespoir ! Les beaux discours coulent à pique. Les voilà perdus dans ce monde cruel à s’emmêler les phrases et se mélanger les stylos pour cacher leur ignorance. Ah là, ils sont forts pour allonger les mots, brouiller les sens, tortiller les raisonnements afin d’enfumer le client sur la marchandise. Ils nous parlent de l’Homme, cet être de devoir, lui offrant la déclaration de ses droits comme celle de ses impôts. L’Homme : le sommet de la pyramide de la faune et de la flore. L’Homme, le citoyen, l’électeur, le consommateur, l’usager, le justiciable, l’handicapé, l’étudiant, l’ouvrier, le cadre, le chef d’entreprise, sans oublier le général, le ministre et le président…