Posted by Olivier Manceron on 22 Avr 2019 in Tribunes Libres
On a tous dans le cœur une petite fille, son visage d’ange figé dans un monde sans été. Ici, le soleil ruisselle dans les courbes du printemps. Les glycines bleu tendre laissent pendre leurs pampres dans le chant des oiseaux. Les arbres sont couverts des floraisons prometteuses des gourmandises de l’automne. La petite fille n’a pas bougé. Les dames ont décolleté leurs toilettes en pétales de tulipes colorées. Les hommes restent en noir mais allègent leur silhouette dans des vêtements de sport. Les enfants crient en jouant dans la cour de l’école. Ils courent en riant de se sentir vivants. La petite fille discrète, à la timidité de violette, répond sagement à la maîtresse.