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Réchauffement climatique, où en est-on ? (Lettre de Sylvain Chevillard)
Tribunes Libres, Vie des AssociationsSylvain Chevillard a grandi à Coye-la-Forêt. Aujourd'hui chercheur en mathématiques à l'INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) à Sophia-Antipolis, il ne cache pas que la climatologie ne fait pas partie de son domaine de recherche, mais en tant que citoyen il s'est penché sur ce sujet qui nous concerne tous et il l'a fait avec le sérieux et la rigueur qui caractérisent un esprit scientifique. Le 25 avril, il devait donner une conférence au centre culturel sur le thème du réchauffement climatique, qui bien évidemment a été annulée dans l'immédiat. En attendant de pouvoir fixer une nouvelle date, il nous transmet une lettre rappelant l'importance vitale du sujet et fait le parallèle avec la pandémie actuelle.
Le centre culturel de Coye-la-Forêt devait accueillir ce week-end une conférence, organisée par la Sylve, que je devais donner sur le thème du réchauffement climatique. L'actualité rend la chose impossible, mais bien entendu, nous trouverons une autre date pour que je vienne vous y exposer l'urgence à prendre conscience du drame qui se joue et la radicalité des décisions nécessaires pour l'éviter, ainsi que l'impérieuse nécessité, pour tout un chacun, d'agir à son échelon.
Y a-t-il des morts utiles ? La question doit paraître futile à celle ou à celui qui meurt. On meurt, un point c’est tout, juste parce qu’on a vécu. Mais quelque fois, on aimerait bien qu’elles puissent servir à quelque chose. La planète entière souffre et pleure ses mortes et ses morts, sans sépulture. Tous les pays du monde n’ont guère trouvé mieux que d’agrandir leurs fosses communes. C’est du chacun chez soi, chacun pour soi, mais pour tous, l’espoir que ça ne recommencera pas. Alors que les lendemains chantent, à tue-tête, à plein poumons ! Le Covid-19 n’est qu’un coup de semonce. La folie guide le monde. Nos dirigeants promettent, certifient, s’engagent, jurent leurs grands dieux en haranguant les foules par visio-propagande. « Courage, le monde va changer ! Nos soignantes ne seront pas mortes pour rien. »
Je me réjouis de ce printemps qui n'a que faire de nos peurs, du silence des rues
et des forêts laissées aux oiseaux.
Je me réjouis de cette guerre qui n'en est pas, une guerre sans bombes, sans estropiés
et sans enfants qui hurlent.
Je me réjouis de vivre à l'heure du portable et qu'à défaut des gestes, il y ait des mots
pour dire la tendresse.
Je me réjouis des témoignages de solidarité, de ceux qui ont appris que donner
est plus précieux que recevoir.
Je me réjouis d'avoir la patience d'attendre et le réconfort d'espérer.
Je me réjouis de savoir que je suis en vie.