Va-t-on rater aussi la vélorution ? Le rêve de révolution verte grâce à l’usage intensif du deux-roues deviendrait-il un cauchemar ? Est-ce l’angoisse de la pluie qui ne vient pas ? Est-ce l’anxiété ambiante, avec ce Covid qui se remet à tuer tranquillement dans les antres vert-clair des réanimations inhospitalières ? Ou la possible réélection de Trump, ce mafieux barbare, comptant bien sur l’aide poutinienne ? Mais une fureur vélocipédique s’est abattue sur la France. Tels des sauterelles ou des criquets sur des échasses roulantes, la jeunesse, toujours imbue d’elle-même, triomphe à toute allure sur les voies piétonnes, les trottoirs citadins, les files des bus, les chemins de traverse, les voies sur berge, les allées cavalières, les grands boulevards, les ruelles étroites, jusqu’aux moindres GR forestiers et aussi bien sûr sur les pistes cyclables.