On doute de tout, Madame. On doute de tout. Enfin pourtant, depuis le temps qu’on doute, on aurait pu se faire une opinion. Eh bien, non ! On doute. On doute du temps, celui qu’il fait, celui qui reste, du temps avant la fin du monde, avant le dernier train pour Paris, avant qu’on n’ait plus le temps pour arrêter la montre... On doute, Monsieur. On doute. Par exemple, c’est l’heure d’hiver : est-ce qu’on rajoute ou on enlève cette fichue heure du creux de la nuit, qui d’ailleurs ne sert à personne sauf à la fièvre des amants, éperdus de gourmandise, ou aux biberons abusifs des nuits blanches des parents. On doute des mots, on doute des phrases. On ne sait plus à quel héros se vouer, se vendre, se fusionner le mental, pour enfin croire à quelque chose, croire en lui, croire à ses valeurs, à ses regards fiers sur le monde. « Papa, où t’es ? »
Archives pour: "Octobre 2019"
Jeudi 10 octobre
A Creil il y a des enseignants extraordinaires.
Pierre Emmanuel, dit Pierrot, n'a pas voulu que deux enfants de l'école primaire dont il est le directeur, dorment dans la rue. Il a mis toute la famille à l'abri dans une classe de son école. Et les enseignants se relaient chaque nuit pour rester près d'eux dans la classe.
Ce jeudi une manifestation s'est organisée à Creil pour les soutenir. Le rassemblement s'est fait dans le hall de l'école.
C'est Pierrot qui a pris la tête du cortège qui nous a conduits de la rue Gérard de Nerval à la Place Brobeil devant la Bourse du travail. Avec lui, les enseignants de l'école entourés de parents, de familles, de membres d'association, comme Solidarité sans papiers Creil, de responsables syndicaux, de tous ceux qui tiennent à dire leur indignation dans les rues de Creil et à demander un toit pour tous, à clamer haut et fort que des enfants qui vont dormir dans la rue après leur journée de classe, ça n'existe pas, comme disait Robert Desnos.
Solidarité Coye était là, bien représentée par trois de ses membres, marcheuses décidées, équipées chacune d'un sac à dos rempli de munitions : thermos de thé à la menthe et de café, ainsi que gâteaux et bonbons.
Association Le Cœur et La Plume
Samedi 28 septembre
Un public chaleureux et attentif était au rendez-vous musical (le 4e depuis 2015) proposé au profit des personnes réfugiées à Coye-la-forêt par l’association caritative Le Cœur et La Plume. En prologue, Paul et Véronique Uzan, ses fondateurs, ont rappelé que les personnes migrantes et leurs enfants manquent en général de l’essentiel : se loger, se nourrir, se soigner, s’instruire. L’association apprécie l’aide de la municipalité coyenne pour trouver des réponses matérielles à ces détresses, en accueillant les enfants dans les écoles de la commune. D’autre part elle fait appel à la générosité du public pour soutenir l’activité des nombreux bénévoles, en particulier auprès des enfants – fournitures scolaires, aide aux devoirs, goûters – et permettre à ceux des résidents du centre d’hébergement qui ne bénéficient pas d’une couverture médicale de recevoir soins et médicaments.*
Nous retrouvons dans l’organisation du concert la compétence de Marina Chamot-Leguay qui a su une nouvelle fois rassembler quelques-uns de ses amis musiciens professionnels autour d’une cause qui fait honneur à la qualité d’accueil des Coyens.