L’homme n’est décidément pas un solitaire. Lorsqu’une émotion l’atteint, il cherche ses compagnons de cordée pour la partager et trouver une aide, un soutien, un réconfort. C’est sans doute là, entouré de tous ses « frères humains » qu’il comprend le sens du mot fraternité. Ces dernières journées en ont donné une étonnante démonstration.
Depuis le 7 janvier, les citoyens se rassemblent.
A Coye-la-forêt
Dès le jeudi 8 janvier à midi, au moment où dans toute la France, pendant une minute, le silence s’est « entendu », le maire François Deshayes a rassemblé les habitants sur la place entre mairie, école et église. Via internet, affichettes, téléphone, l’information avait bien circulé depuis la veille et la place était remplie. Sous la pluie battante, les Coyens n’ont pas hésité à venir, l’air grave, émus, rassurés de retrouver solidaires voisins, connaissances, associations… adjoints et conseillers municipaux. L’église sonnait le glas…
Devant le mur de l’école, sous le drapeau – il y avait aussi le père noël accroché à son échelle – le maire fut sobre et bref, invitant chacun à se recueillir pour un hommage aux victimes : « Je maintiens la réception des vœux samedi car, au lieu de se terrer, nous devons continuer à vivre et à nous rassembler pour clamer haut et fort notre révolte, notre sentiment d'horreur et notre solidarité. »
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