Réagir au projet de modification du PLU
Pour que Coye-la-Forêt reste bien-nommé, soyons nombreux à intervenir dans l’enquête publique en cours pour préserver la forêt autour du village.
L’enquête publique porte sur une modification du Plan Local d’Urbanisme qui concerne la protection de la forêt qui entoure Coye-la-Forêt. Elle se termine le 18 mars, il y a donc urgence.
Vous pouvez vous rendre à la mairie pour consulter les documents et/ou déposer vos commentaires, il suffit de le demander aux secrétaires. Pour rencontrer la commissaire enquêtrice, la dernière possibilité est le mercredi 18 mars entre 15h et 17h30, jour de la clôture de l’enquête.
Contexte
Le plan local d'urbanisme (PLU) adopté en 2012 avait inscrit en zone classée et protégée toute la forêt environnant le village de Coye. Or ce domaine forestier appartient à l'Institut de France qui menace la municipalité de présenter un recours devant le tribunal administratif parce que juridiquement la forêt relève du plan d'aménagement forestier (PAF) qui se situe, dans la hiérarchie des normes juridiques, au-dessus du PLU.
Pour éviter de se défendre contre un recours qu'elle est sure de perdre, la municipalité a décidé d'entamer une révision du plan local d'urbanisme.
Cette révision ne concerne que cet aspect très limité et très particulier du statut juridique de la forêt autour de Coye.
Alors quel est le problème ?
Si la forêt n'est plus "classée", le propriétaire peut l'exploiter comme il l'entend et notamment effectuer des coupes "à blanc" qui laissent le terrain absolument dénudé et désolé.
Imaginons que l'Institut décide de raser la parcelle parallèle à l'avenue de la gare ou, dans la partie haute, les parcelles qui jouxtent la route du Crochet ou la côte de Bellevue.
Ce ne sont pas seulement les riverains qui subiraient un préjudice, mais bien sûr la totalité du village qui, avec son écrin de grands arbres, perdrait son charme et son caractère exceptionnel.
Comment se préserver ?
Il faut profiter de la révision du PLU pour demander qu'une bande d'au moins 50 mètres de large soit déclarée "boisement remarquable" et interdite de coupe blanche sur tout le pourtour du territoire communal bâti.
Il faut également demander que la protection de cet ordre qui existe le long de la départementale (RD 118) qui va vers Lamorlaye, soit prolongée jusqu'au rond-point (actuellement l'inscription en "zone classée" s'arrête à la limite du domaine des Trois Châteaux)
Plus nous serons nombreux à faire valoir ce point de vue, plus il a une chance d'être pris en considération.
On peut se déplacer en mairie et rencontrer la commissaire enquêteuse, en la personne de Sabine DEGROOTE. Elle sera présente le samedi 7 mars de 10 heures à midi et le mercredi 18 mars de 15 heures à 17 heures 30.
On peut passer en mairie, consulter le dossier et annoter le registre tous les jours, même en l'absence de la commissaire.
On peut également lui déposer un message en mairie ou le lui envoyer par voie postale, il sera joint au registre.
Il n'est pas nécessaire d'être Coyen pour donner son avis, formuler des remarques et des suggestions ou poser des questions.
Message type pouvant être intégré au document de l’enquête publique disponible à la mairie (mais chacun peut se l'approprier et le personnaliser, en l'argumentant, en joignant des photos et des commentaires, en y ajoutant ses remarques personnelles )
À Coye-la-Forêt actuellement, une bande de terrain de 20 à 40 mètres selon les endroits est déclarée inconstructible en périphérie du village au contact de la forêt. Cependant la forêt elle-même étant propriété de l'Institut de France qui peut l'exploiter librement, les Coyens n'ont aucune garantie de ne pas se retrouver un jour avec un village entouré de parcelles coupées à blanc avec, pour environnement de proximité, une vaste étendue rase et dénudée, encerclée par un grillage. Afin de préserver le paysage et le charme et le caractère du village, il faudrait que partout où la forêt borde le village, une bande de terrain d'au moins cinquante mètres de large soit protégée et déclarée " boisement remarquable", et que notamment toute coupe à blanc y soit interdite.
Par ailleurs, il existe actuellement une bande de protection de la forêt des deux côtés le long de la route départementale qui va de Coye à la nationale 16, mais sur le côté sud de la départementale, cette bande de protection s'arrête à la limite du domaine des Trois Châteaux. Afin de préserver le paysage et l'environnement, il faudrait prolonger cette bande de protection classée comme "boisement remarquable" sur la portion située entre la limite du domaine des Trois Châteaux et la nationale, c'est-à-dire la prolonger jusqu'au rond-point de Lamorlaye
Jacqueline Chevallier et Jean-Marie Delzenne pour La Sylve
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8 commentaires
Commentaire de: gunther_van_canneyt Membre
Commentaire de: Habitant de Coye atterré par cette déforestation massive Visiteur
Question ouverte : N’y aurait il pas des habitants de Coye aussi intéressés par ces coupes à blanc, pour revendre le bois de l’institut de France en bois de chauffage (complément de revenus pour ces personnes) ? C’est un trafic quotidien qui se passe rue du clos des vignes…
Commentaire de: Marie-Louise Visiteur
J’ai interrogé il y a quelques mois une responsable du PNR sur la dévastation de nos forêts, m’étonnant que celui-ci n’intervienne pas pour limiter les dégâts. On me répondit que la forêt était sous la responsabilité du propriétaire, l’Insitut de France, et du gestionnaire, l’ONF. Que le PNR ne disposait pas du droit de veto, qu’il ne pouvait que conseiller, financer une étude, argumenter pour convaincre. En aucun cas il ne peut s’opposer aux décisions du propriétaire et du gestionnaire. La forêt a besoin d’être renouvelée, mais les coupes à blanc ne sont pas la meilleure solution, me dit-on. Par ailleurs, l’Institut tire profit de la vente du bois. Non-sens écologique, le bois vendu aux enchères, donc au plus offrant, est plus souvent acheté par les pays de l’Est, ou par la Chine, que par les scieries de la région. Celles-ci d’ailleurs ferment une à une. Il y en avait 5, il n’en reste qu’à peine 3. Non sens écologique, disais-je, puisque le bois coupé en forêt de Coye, transporté en Pologne ou ailleurs, nous revient sous la forme d’une table que nous achèterons.. à Saint-Maximin! Quel voyage! Quel gaspillage!
En attendant,la forêt que l’on prend plaisir à redécouvrir au printemps découvre en ce moment des sentiers défoncés ou obstrues par des troncs, des branchages laissés là en vrac. Un spectacle de désolation. Certes, il est bien de demander qu’une zone forestière d’une largeur de 50 mètres soit préservée autour du village et que les coupes à blanc ne puissent y sévir, mais que sera la forêt à l’arrière de cette frange qui dissimulera les plaies?
Commentaire de: philippe_lefevre Membre
Habitant dans la forêt (la sauvageonne) de ma fenêtre je vois le déforestation (piquet peint en haut en rouge fluo) .
Les engins ont transformé l’allée en mares boueuses…Alors que l’Institut de France s’est engagé par accord écrit qu’il interdirait les engins et le débardage sur l’allée!
Afin de limiter les dégâts, je viens de lancer la pétition “L’administrateur du Domaine de Chantilly (Institut de France) et l’ONF de Chantilly: Sauvons la Forêt de Chantilly” et je voulais savoir si vous pouviez m’aider en la signant.
Pouvez vous aussi faire suivre à vos amis et connaissances ?
Mon objectif est d’atteindre 100 signatures et j’ai besoin de plus de soutien. Vous pouvez en savoir plus et signer la pétition ici :
Amicalement.
Commentaire de: Marie Louise Membre
Une réunion publique a été organisée à Coye il y a deux ou trois mois, à l’initiative de la mairie, je crois. Y étaient conviés l’administrateur du domaine de Chantilly, le général Millet, ainsi que la responsable de l’ONF sur ce secteur. On nous a donc bien expliqué que tout allait fort bien et que l’on prenait soin de la forêt, qu’il fallait la renouveler, que les coupes sont nécessaires. Certes, il y a quelques dommages collatéraux, les engins de chantier défoncent les chemins, mais les entreprises ont pour obligation de tout remettre en état, sous peine d’ amende! On voit le résultat.Il ne faut pas oublier non plus, dit le général, que le domaine de Chantilly pourrait fort bien clore ses forêts, qu’il n’est pas tenu d’y laisser se promener les manants( Bon, le mot n’est pas du général!). Il pourrait même “octroyer” le passage sur ses terres moyennant un péage. Donc, soyons contents de ce que l’on a. Et c’est vrai que l’on est content en ce moment quand on découvre au-delà de la route de Chaumontel, une jonchée de hêtres magnifiques… on est content aussi du côté de l’allée de la ménagerie de longer des mètres et des mètres de troncs empilés sur une hauteur de quatre ou cinq mètres.
Tout cela est affaire d’argent, l’ administrateur l’ a bien dit. Le château et le musée coûtent fort cher, il faut trouver l’ argent quelque part. Le bois fera l’affaire. Peu importe d’ ailleurs à qui l’on vend, ce que devient le bois, comment la forêt sera traitée par l’acheteur, “ce n’est pas notre affaire", on vend au plus offrant.
N’ oublions pas les chasseurs à courre ou à pied, les adjudications de parcelles pour leurs loisirs, les miradors qui jalonnent les chemins…
Bon courage pour votre pétition. Je la fais suivre.
Commentaire de: KINDEL Maurice Visiteur
Jai vu les dégâts causés derrière ma propriété qui jouxte la forêt, le manque de professionnalisme des supposés bûcherons et le saccage du sous-bois par le passage de gros engins.Des arbres de valeur marchande (alisiers) ont été réduits en bûches.
Je signe cette pétition en espérant qu’on arrêtera le massacre.
Commentaire de: philippe_lefevre Membre
Bonjour,
La pétition a reçu 86 signatures en quatre jours. Merci aux signataires!
Le péage sur la route des étangs a existé, mais c’était au siècle dernier..
L’administrateur oublie que la forêt contribue largement à l’écrin autour du château et du parc…
Chantilly sans sa forêt ne sera plus Chantilly (juste le nom d’une créme )!
Il réclame les 200.000 euros par an que versait le conseil Général de l’Oise à l’Institut pour l’accueil du public dans la forêt..Mais restriction budgétaire le conseil général n’a plus les moyens.
Les communes qui “profitent” de la forêt n’ont pas voulu prendre le relais du financement.Notre député préfère verser son allocation parlementaire à la ville dont il est le maire qu’à l’entretien de la forêt.
Seul un responsable ONF du secteur est passé pour voir les dégâts mais depuis pas de nouvelles et aucune remise en état !
Commentaire de: philippe_lefevre Membre
Les massifs des forestiers de Chantilly sont classés Natura 2000:
Arrêté du 26 mars 2015 portant désignation du site Natura 2000 massifs forestiers d’Halatte, de Chantilly et d’Ermenonville (zone spéciale de conservation)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030439434
extrait:
Est désigné sous l’appellation « site Natura 2000 massifs forestiers d’Halatte, de Chantilly et d’Ermenonville » (zone spéciale de conservation FR 2200380) l’espace délimité sur la carte d’assemblage au 1/100 000 et les cinq cartes au 1/25 000 ci-jointes, s’étendant dans le département de l’Oise, sur une partie du territoire des communes suivantes : Aumont-en-Halatte, Baron, La Chapelle-en-Serval, Coye-la-Forêt, Fontaine-Chaalis, Mont-l’Evêque, Montlognon, Mortefontaine, Plailly, Pont-Sainte-Maxence, Pontarmé, Pontpoint, Senlis, Thiers-sur-Thève, Villeneuve-sur-Verberie, Villers-Saint-Frambourg.
ONF et l’Institut sont tenus de respecter ce classement en arrêtant les coupes rases à moins de 50 mètres des terrains habités …
En effet je suis allé en forêt de Coye le weekend dernier, les coupes sont massives, la forêt est défigurée, de très beaux arbres ont disparus. Quelle perte!! Agissons pour sauver notre forêt.