Quoi de plus évident que l’art pour rassembler les êtres humains dont les capacités sensorielles ne demandent qu’à voir, entendre, goûter, sentir, toucher le meilleur des créations que d’autres ont su produire à toute époque.
La musique permet cette ré-union particulière par l’écoute collective. Le concert est un moment partagé du bonheur d’entendre et d’admirer.
Le 28 novembre prochain à 20h, six artistes musiciens bénévoles solidaires de ceux qui sont chassés de leur pays par la guerre, vous manifesteront leur engagement en interprétant plusieurs œuvres de musique de chambre, dont certaines sont un héritage de compositeurs (Haydn, Mozart) du siècle des «Lumières».
Les autres compositeurs programmés ne sont évidemment pas moins lumineux (Vivaldi, Bach). Toutes les œuvres se jouent ici en petit effectif avec cette complicité d’écoute, cette intimité, cette précision émouvante qui caractérise la musique de chambre. Il était autrefois courant de les pratiquer en famille ou entre amis amateurs (éclairés).
Souhaitons que, l’espace d’un concert, les yeux regardent et les oreilles entendent le message d’humanisme qu’elles contiennent.
Archives pour: "Novembre 2015"
Non à la fermeture de l’École du Centre
Depuis de nombreuses années, il est question de créer une supérette à Coye-la-Forêt. On en parlait déjà dans les années 2012-2013, il avait même été question, à un moment de financer l'opération grâce au legs de Mme Delvigne. Dans sa revue annuelle de 2013, la municipalité annonçait la mise en œuvre du projet pour l'année suivante.
Les dernières élections municipales ont eu lieu au printemps 2014. Dans le programme présenté par la liste de François Deshayes, il n'était aucunement question de modification du "cœur de ville". Prenant la succession de Philippe Vernier, et ne réabordant pas le sujet, on pouvait penser que la nouvelle municipalité reprenait les projets antérieurs, à savoir la création d'une supérette en centre ville, mais sans bouleversements majeurs.
Samedi 21 novembre
Quelle vigueur ! Une parfaite illustration de la force de la transmission. Et du dynamisme qui règne à Coye-la-forêt. D’un préau d’école — sera-t-il encore là l’an prochain ? — à une salle d’exposition entièrement rénovée. D’un petit groupe de peintres amateurs à un Salon qui rassemble plus d’une vingtaine de professionnels reconnus, c’est un beau chemin. Pierre Vallod en est fier à juste titre, artisan infatigable, président de l’Association des Beaux Arts depuis 1998. En ce jour de vernissage, le Tout Coye-la-forêt a répondu à son invitation, ainsi que ses amis les peintres, venus de France et de Navarre. Monsieur le maire est là, de nombreux conseillers municipaux, les fidèles du Salon, les amis et tous les amateurs de peinture. Un public très nombreux, d’abord recueilli dans le silence pendant une minute en hommage aux victimes du 13 novembre.
Samedi 14 novembre
Il paraît que le 14 novembre il fallait se dire qu’on fêterait Noël… il fallait se dire qu’on achèterait des cadeaux…
On n’en avait pas tellement envie. Mais l’association des familles, Séverine Faupoint et Magali Mariage en tête, se démenait depuis des semaines pour organiser ce rendez-vous coyen quasi historique. Et les trente-deux artisans comptaient bien vendre leurs productions. Depuis des mois, ils tricotaient, ourlaient des écharpes, fabriquaient des boites, peignaient la porcelaine, cousaient des pochettes, enfilaient des perles et cuisaient des émaux. On n’allait pas ruiner leurs efforts.
Vendredi 13, on mettait en place. La salle 2 refaite à neuf, nappes sur les tables, présentoirs, étagères, tout est agencé, disposé pour attirer l’œil. Les gâteaux sont au four, le beurre fond, la pâte dore, le sucre enrobe. Et le lendemain, ce serait la fête pendant deux jours.
A la recherche des biquets perdus
Compagnie Huile d’olive et Beurre salé
Samedi 14 novembre
Depuis un mois rendez-vous était pris avec Agnès Bouchard pour aller à la recherche des biquets perdus… en salle Claude Domenech. Mais ce samedi 14 novembre, on s’en doute, le cœur n’y était pas. Et pourtant… les contes ont cela de bien qu’ils disent des histoires de toujours, du passé comme d’aujourd’hui. C’est à la Médiathèque départementale de l’Oise que nous devons chaque année ces « Contes d’automne » qui s’éparpillent pour les enfants dans tout le département.
La cible des terroristes a été la jeunesse, insouciante et libre un soir comme les autres à Paris. A travers elle, chacun d’entre nous est atteint au cœur. Pour repousser l’horreur et refuser la tyrannie de l’obscurantisme et du fanatisme, pour être solidaires de ceux qui ont été frappés par les attentats de vendredi à Paris, un rassemblement avait été prévu par le maire de Coye, ce dimanche 15 novembre sur la Place de la Mairie. Interdit par la préfecture, il manquera. Car c'est dans ces moments-là que l'on ressent le besoin d'être ensemble, de ne pas rester seul avec son angoisse et d’être solidaires. Ensemble, nous sommes plus forts pour résister et dire combien les habitants de ce pays sont attachés aux valeurs de la République qu’ils ont construite et consolidée au fil des siècles, la liberté, l’égalité et la fraternité.
"Solidarité, Coye", est un collectif de citoyens né en septembre à Coye du désir d'être solidaires de ceux qui depuis des mois sont les victimes de la terreur qui s'est abattue dans leur pays. Plus que jamais il a aujourd'hui sa raison d'être. Et c'est dans la musique d'un concert qu'il trouvera son expression la plus juste, le 28 novembre à 20h dans la salle Claude Domenech.
Écrit et mis en scène par Nebil Daghsen
Collaboration artistique :
Lucile Latour (chorégraphie)
Valérie Maureau (dramaturgie)
Samedi 7 novembre
C’est sombre et lumineux.
Sombre par l’histoire elle-même, les costumes, l’atmosphère, l’obscurité qui s’installe sur le plateau.
Lumineux, parce qu’il y a la prose poétique de Nebil Daghsen, ainsi que la lumière travaillée par Louis Chevallier, et parce que la jeunesse de la troupe est créative et enthousiaste.
Avant spectacle, les comédiens sont déjà en place dans le hall du centre culturel, figés dans un justaucorps noir. Prélude à la gravité de la scène qui se jouera ensuite. Bientôt une sorte de bourdonnement lointain, intersidéral place le spectateur hors du temps et de l’espace connus. Des silhouettes noires se déplacent, se figent, oscillent, dansent. Elles s’emparent de masques. Au fil du spectacle, une voix, parfois un chœur, du fond de la salle, accompagne l’action, donne quelques repères temporels ou spatiaux : « Saison pourpre… saison mélancolie… au café… au conseil municipal… pendant la garde à vue … » Le spectateur est dans un ailleurs, hors du réel, dans un monde d’âmes muettes, d’esprits qui vivent et s’animent autour des humains, tout à son plaisir de suivre une chorégraphie très étudiée. La lumière joue sur les pieds nus, s’arrête sur les masques fantastiques, presque effrayants, de ficelle, de fourrure, de tissu, dont les yeux sont vides, oripeaux qui pendouillent au bout d’un bras, ou tas de laine blonde isolé dans la lumière à l’avant-scène.