Collecte dans les écoles en faveur des réfugiés
Autour de Véronique Uzan, le collectif "Solidarité, Coye" tient bon ! La volonté d’agir ne faiblit pas. A nouveau réuni le 21 septembre, le groupe s’étoffe de nouveaux membres. De tous horizons, opinions et professions. Leur point commun : mettre en œuvre la solidarité pour une humanité en souffrance. Mais attention ! « Pas de politique! rappelle la directrice de l'école du Centre en introduction. Nous sommes là en tant que citoyens. »
Les discussions montrent une nette avancée dans le projet et abordent deux sujets :
- l'importance pour les personnes réfugiées de disposer d'un logement
- l'organisation d'une collecte pour le Secours populaire de Saint-Ouen-l' Aumône.
SINGA
Le point est fait d’abord sur les premières démarches entreprises par des Coyens auprès du réseau SINGA pour accueillir à leur domicile. A ce jour, aucune réponse ne leur a été donnée. Vu l’afflux des demandes, les délais peuvent être longs.
LE SECOURS CATHOLIQUE
Geneviève Lefèbvre, responsable Coye-la-forêt du Secours catholique, salue l’engagement du maire de Creil volontaire pour que la ville accueille 5 familles. Ayant réuni toutes les associations caritatives concernées par cet accueil, et pour que les familles soient le mieux accueillies possible, Jean-Claude Villemain a énuméré les diverses formes de l’aide nécessaire : traducteurs d’anglais ou d’arabe, soutien scolaire, cours de français, accompagnement psychologique, aide aux démarches administratives, contribution de l’épicerie sociale, examens de santé, etc. Il recommande aux associations d’attendre que les familles soient installées pour voir quels seront précisément les besoins de chacune d’elles.
LES PRÉFETS ET LES MAIRES
C'est le Ministère de l'intérieur, par l'intermédiaire des préfets, qui coordonnera avec les maires l'accueil des réfugiés dans les communes. Par ailleurs, le maire d'une commune doit être obligatoirement informé lorsqu'une personne, ou une famille, est accueillie par un particulier. Il ne peut s’y opposer.
LE SECOURS POPULAIRE
Il est lui aussi engagé dans cette action humanitaire. Le centre de Nogent, contacté par un membre du collectif, précise qu'il ne sollicite pas de dons de vêtements ou d'objets divers, mais que les dons financiers iront sur un compte bancaire dédié à cette situation d'urgence. Avec cet apport l’association viendra en aide aux municipalités qui accueilleront, comme celle de Creil. (Elle pourra par exemple payer les 350 € de timbres fiscaux pour une demande d’asile.)
CERGY-PONTOISE
Véronique Uzan a contacté la mairie de Cergy-Pontoise qui accueille depuis le 9 septembre une centaine de réfugiés. Celle-ci l’a orientée vers le Secours populaire de Saint-Ouen-l'Aumône qui s’est engagé à Cergy. L’association mentionne les besoins suivants : Produits d'hygiène (savons, brosses à dents, dentifrice, rasoirs, mousse à raser…) couches, lessive, produits d'entretien.... linge de toilette, couvertures.
Voir le site : https://www.secourspopulaire.fr/95/le-val-doise-accueille-les-refugies
Véronique propose donc d'organiser une collecte de ces objets dans les deux groupes scolaires de Coye entre le 22 septembre et le 2 octobre. "Nous avons une grande habitude des collectes avec les Restos du cœur, dit-elle, et les enfants gèrent cela parfaitement."
Le collectif adhère à cette idée. L'information sera diffusée aux familles par les enfants et à l’ensemble des Coyens par voie d'affichage. Le dépôt des dons se fera aux heures de rentrée et de sortie des écoles.
ET COYE-LA-FORȆT ?
Reste la question primordiale de l’hébergement. Le Secours populaire comme le Secours catholique estiment que l’accueil en famille est délicat à gérer. D’abord sur la durée. Que faire quand le délai proposé vient à son terme ? Envisager des lieux successifs d’hébergement ? Ne pas sous-estimer non plus, ajoute Genviève Lefebvre, les difficultés de cohabitation qui peuvent surgir, comme elles le font parfois au sein de n’importe quel groupe constitué. L’acceptation de l’autre, de son caractère, de son comportement, de ses habitudes de vie, n’est pas facile. Chacun le sait pour l’expérimenter chaque jour.
C’est pourquoi il est si important de donner aux personnes un lieu où elles se sentiront « chez elles », autonomes et libres. David cite un article du Parisien du 7 septembre où sont rapportés les propos du Président de la Communauté de communes : « L’accueil des réfugiés est une question d’humanité. Et je suis favorable à la mise en place par l’Etat d’un dispositif d’accueil auquel les villes, volontaires, pourront participer proportionnellement à leur taille. La capacité d’une petite ville comme Chantilly (NDLR : 11 200 habitants) reste limitée. »
De quels locaux la commune de Coye-la-forêt dispose-t-elle pour offrir cette hospitalité ? Geneviève pense au 44, 46 et 48 Grande rue en attendant l’installation d’une supérette. Marie-Louise pense à la maison à louer Impasse aux cerfs, à l’appartement de Creil vacant et mis en vente. Pour connaître la volonté du maire sur le sujet, on envisage d’abord de poser une question en Conseil municipal par l’intermédiaire d’un élu. Mais après discussion, le collectif choisit une rencontre moins formelle en mairie. Trois personnes, Yann, Anne et Stéphane, seront les déléguées du groupe aux côtés de Véronique Uzan. (Le rendez-vous a été accepté et aura lieu le 29 septembre à 18h en mairie.)
La prochaine réunion de « Solidarité, Coye » aura lieu le lundi 5 octobre à 19.30.
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