Contre le FN, le PS choisit le "barrage républicain"
Avec un taux de participation de 58,37 %, les Coyens ont majoritairement voté pour Xavier BERTRAND (45,88 % des voix) lors de ce premier tour des élections régionales. Marine LE PEN est arrivée en deuxième position avec 21,88 % des voix et Pierre DE SAINTIGNON (Union de la Gauche) est venu se placer en troisième position avec un score de 15,35 %.
Il n’y aura pas de liste de gauche au second tour dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Ainsi en a décidé Pierre DE SAINTIGNON qui a finalement choisi de suivre la consigne du PS en se désistant au profit de Xavier BERTRAND, candidat dit « républicain ». Une décision qui risque de diviser son camp et d'accentuer les tensions dans la droite, qui continue de se déchirer sur cette question du « front républicain ».
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7 commentaires
Commentaire de: Marie Louise Membre
Commentaire de: Hugues Morin Visiteur
Je suis en accord avec le commentaire de Marie-Louise.
Le FN tente même de s’accaparer Jean Jaurès…
Je laisse le soin à ceux qui veulent commenter la tactique politique bonne ou mauvaise de la part du PS au sujet de son désistement et ne vais pas m’attarder sur les causes de la montée du FN que l’on connaît depuis un bon moment.
Je ne me suis jamais abstenu depuis que j’ai le droit de vote, sans tergiverser je vote contre l’extrême droite française dimanche,
Malheureusement le FN s’est banalisé dans notre société, ne pas oublier que sa source idéologique, sa continuité EST l’extrême droite française qui s’est illustrée sous le gouvernement de collaboration de Vichy.
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Visiteur
On ne cautionne rien ni personne en votant pour des politiciens qui sont à l’opposé de nos idéaux. Qu’on ne s’y trompe pas ! Dimanche, il s’agit juste d’appliquer un principe de précaution. J’ai tergiversé, et puis je suis arrivée à la conclusion que foutu pour foutu, il faut se résigner à voter pour “le moins pire". Nous ne connaissons pas encore le pire. Mais pour ma part je n’ai pas, vraiment pas envie de connaître.
Commentaire de: David Visiteur
On sait que les candidats et les militants, en fin de campagne, sont toujours un peu nerveux, surtout lorsque le scrutin s’annonce indécis, mais on a quand même atteint ces derniers jours un niveau d’excitation rhétorique aigu, certains brandissant même la menace d’une « guerre civile ». Diantre.
Je ne compte plus les tribunes qui en appellent au « sursaut » au « front » ou, dernière trouvaille du PS, au « barrage républicain »… ni tous ceux qui dénoncent les abstentionnistes du dimanche (ils étaient quand même plus de 22 millions le 6 décembre) comme autant de mauvais patriotes, d’ « enfants gâtés de la démocratie », « fascistes », « nazis » ou « collabos » en puissance. Rhétorique aigüe vous disais-je… et logique un peu binaire.
Soyons sérieux. Sans vouloir nier le discours nocif du FN - qui est évidemment à combattre - l’élection des filles Le Pen aux régionales ne rétablira pas le régime de Vichy, pas plus que l’élection de Xavier Bertrand ne marquera le retour du Gaullisme en France. Libre à chacun de jouer les FFI en se contentant d’aller voter. N’est pas Jean Moulin qui veut.
Reste que le barrage au FN ne constitue pas un projet politique digne de ce nom mais permet seulement à nos « oligarchies libérales » de ne pas se remettre en cause et de dissimuler leur propre fiasco. Elles devraient plutôt s’interroger sur la faillite des partis traditionnels, l’échec des politiques économiques et sociales successives qui ont mené les catégories populaires à la désolation, l’abandon et le mépris.
Quant à la démocratie… à force de démissions (à commencer par le PS en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie), de promesses non tenues et de prévarications, qu’est-elle devenue ? Je comprends le désespoir de Martine Aubry qui renvoyait récemment dos à dos la droite et la gauche dans l’ascension du FN: « Sarkozy a tué la République et nous, on a tué la politique. »
En attendant « Le Réveil de la Force », demain j’irai me promener.
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Visiteur
Question rhétorique, tu n’es pas mauvais non plus ! Tout a été dit, n’en parlons plus.
Il serait intéressant que figurent sur le blog, non seulement les pourcentages pour chaque candidat, mais aussi les chiffres absolus, le nombre de voix que chacun a récoltées.
Commentaire de: Yann Visiteur
@ David : bien écrit. :)
Commentaire de: Hugues Visiteur
Bien vu David!
Le fiasco des oligarchies libérales, etc…
Pas de nom, cependant j’ai bien l’impression de reconnaître la griffe de l’un de nos colistiers aux dernières élections communales.
Dommage que l’on ait pas débattu de tout cela au sein de l’association.
Quelques commentaires tout de même,
“Reste que le barrage au FN ne constitue pas un projet politique”
C’est évident
“l’élection des filles Le Pen aux régionales ne rétablira pas le régime de Vichy”
Effectivement, un peu désuet…
S’il s’agissait d’une réaction suite à mon commentaire dans lequel je cite Vichy, il n’était aucunement question d’un rétablissement, juste un truc pour me faire peur et de rappeler que le FN se nourrit d’une idéologie,que l’extrême droite a une histoire,et qu’elle n’est pas morte!
“Libre à chacun de jouer les FFI en se contentant d’aller voter. N’est pas Jean Moulin qui veut.”
Certes…
Pour ma part je me suis contenté d’aller voter, j’ai toujours été effrayé par la violence et les armes.
J’avais voté Chirac et j’avais espéré ne plus recommencer. Bon, il n’est plus là. Fini le RPR,fini l’UMP. Les Républicains sont nés, avec l’arrogance du nom de leur parti. Je ne m’y fais pas. Un républicain, pour moi, c’est le partisan, le défenseur de la République, c’est chaque habitant de la République. Ce n’est pas le membre d’un parti. C’est curieux comme les partis politiques aiment prendre les mots en otage. “Patriote” par exemple, est devenu une possession du FN. Le père de famille avait déjà capturé Jeanne d’Arc et le drapeau.
Donc, après Chirac, je vais devoir voter Bertrand! Là, c’est Les Républicains. On ne rigole plus! Finis la bière, et la tête de veau. Là, c’est le travail! Ça vous rappelle quelqu’un, non? Tous ceux qui sont en vacances avec le RSA, c’est fini. On va vous “ramener” vers l’emploi. Vous avez cru pouvoir vous échapper loin du travail, bien aises d’avoir été licenciés? On vous retrouvera! Dans ces conditions vous comprenez la difficulté de mettre dans l’urne le nom de celui qui vous donnera du travail. Pour cela il faut que l’enjeu soit de taille.
Et là, il l’est, comme il l’a été en 2002. Ce n’est pas une capitulation, ce n’est pas un retournement de veste. C’est un choix. Je choisis de ne pas rester les bras croisés, de ne pas attendre que le fascisme fasse son entrée officielle et légitimée par les électeurs à la tête de la Région où je vis.
Dans l’abattement de la soirée de dimanche, devant les régions qui tombaient les unes après les autres, il y a eu pourtant une lueur, et je me suis dit qu’il y avait peut-être… sans doute… pourquoi pas… une petite chance, une toute petite chance pour éloigner le spectre. Cette lueur, c’est la gauche qui me l’a donnée.
Pierre de Saintignon, socialiste, a choisi le désistement. On en est d’abord consterné car la défaite est dite. Pas facile de renoncer! Un lourd sacrifice puisqu’il implique l’absence totale de représentants de gauche dans la Région, comme dans la communauté de communes, d’ailleurs. Non,on ne s’y habitue pas. Heureusement la gauche est bien vivante au Conseil municipal, et elle dispose aussi d’un lieu de libre parole, ce blog coye29. Précieux! On vit encore dans un pays où c’est possible.
Donc dans la nuit de dimanche, je me suis dit que tout n’était pas perdu et qu’un front républicain, s’il était bien solide, serait un rempart possible contre le front fasciste. J’espère ne pas me tromper.
Et puis, bon, si on me ramène vers l’emploi, j’irai!