Des caméras dans les villages
Sud-Oise, Des caméras dans les villages, par Marie Persidat le 13.12.2008.(Le Parisien)
LA VIDÉOSURVEILLANCE s’installe aussi dans les zones rurales. Dans le sud de l’Oise, l’Aire cantilienne a décidé de prendre les choses en main pour permettre aux plus petits villages d’être équipés. Les quatre communes de moins de 5 000 habitants du secteur vont ainsi être surveillées de près d’ici 2010.
Un an après s’être dotée de cette compétence inédite, la communauté de communes entre maintenant dans la phase active du projet.
Lors du conseil communautaire d’aujourd’hui, les élus vont acter la procédure leur permettant de recourir à un cabinet spécialisé.
« Quadriller intelligemment le territoire »
C’est lui qui, après une étude de six mois, listera les solutions techniques possibles pour enregistrer et transmettre les images du quotidien de Coye-la-Forêt, Avilly-Saint-Léonard, Vineuil-Saint-Firmin et Apremont. Mais les communes concernées ont d’ores et déjà préparé leur cahier des charges. « Nous avons identifié vingt-huit points stratégiques à surveiller », annonce Gérard Manoussi, maire d’Apremont et vice-président de l’Aire cantilienne en charge du projet.
Outre les écoles, routes, places et gymnases, les gendarmes associés au projet ont pointé une autre cible. Les entrées de ville et les axes routiers pourraient également faire l’objet d’une vidéosurveillance. « L’idée, c’est de quadriller intelligemment le territoire », note Eric Chevrier, le directeur de l’Aire cantilienne. Pour les maires des communes rurales — qui n’auraient jamais eu seuls les moyens financiers d’acquérir un tel dispositif —, les caméras ont bien une raison d’être.
Outre les écoles, routes, places et gymnases, les gendarmes associés au projet ont pointé une autre cible. Les entrées de ville et les axes routiers pourraient également faire l’objet d’une vidéosurveillance. « L’idée, c’est de quadriller intelligemment le territoire », note Eric Chevrier, le directeur de l’Aire cantilienne. Pour les maires des communes rurales — qui n’auraient jamais eu seuls les moyens financiers d’acquérir un tel dispositif —, les caméras ont bien une raison d’être.
« A Apremont, sur la salle des sports qui est un peu isolée, nous avons beaucoup de dégradations », constate Gérard Manoussi. « Nous avons aussi eu des vols, de matériel ou de nourriture, dans les salles réservées aux associations sur la place du village. » Ces petits forfaits à répétition laissent les élus bien démunis. Car, malgré les plaintes, ils restent la plupart du temps impunis. « Quand ils ont cassé l’armoire électrique de la salle de sport, il y en avait pour 1 500 € », se souvient le maire d’Apremont. « Toutes ces dépenses ne sont pas énormes prises individuellement, mais mises bout à bout, ça commence à faire. On aimerait mieux mettre cet argent ailleurs. »
L’achat, l’installation et la maintenance des caméras seront entièrement à la charge de l’Aire cantilienne qui laissera l’utilisation des images aux mains des maires.
L’achat, l’installation et la maintenance des caméras seront entièrement à la charge de l’Aire cantilienne qui laissera l’utilisation des images aux mains des maires.
Le Parisien
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