Redevance incitative : le poids de la levée
« Trier plus pour payer juste », c’est l’objectif affiché par la Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne pour son projet de mise en place d’une nouvelle tarification pour la collecte des ordures ménagères (voir le dossier complet sur le site de la CCAC).
Une fidèle partenaire de notre blog nous écrit :
« Vous trouverez en annexe deux articles parus dans Les Echos sur le cas de Besançon concernant la mise en place de la redevance incitative pour encourager au tri des ordures ménagères.
Beau sujet et louable souci... mais j'aurais quelques réserves à formuler sur la mise en œuvre programmée dans notre belle (communauté de) commune(s).
Outre les problèmes que pose le système dans les copropriétés et immeubles lorsqu'il n'y est pas possible d'attribuer une poubelle à chaque logement (j'en sais quelque chose : ce sera le cas chez moi ), je trouve très regrettable que le choix de nos "décideurs" se soit porté sur une tarification au nombre de sorties plutôt qu'au poids : ce sera un désavantage certain pour les personnes seules à occuper leur logement (quelle que soit sa taille), qui veulent éliminer régulièrement leurs déchets mais en ont peu à chaque fois.
Du coup, ce qui se veut une incitation à moins produire de déchets non recyclables (préoccupation très éco-citoyenne et positive) risque, si on pousse la logique à l'extrême, de se convertir chez les plus "radins" ou les plus économes, mais aussi peut-être pour les moins "argentés", en une incitation à sortir moins souvent ses déchets, au risque de créer des problèmes de salubrité, d'hygiène et... de voisinage. Car tout le monde n'a pas une cave hermétique ou un vaste jardin dans un coin duquel entasser, le plus loin possible de l'habitation, ses ordures jusqu'à ce que sa poubelle soit pleine.
Bon, bien sûr, je caricature un peu... mais pourquoi nos chers élus et représentants mandatés n'ont-ils pas choisi la solution de la tarification au poids, utilisée ailleurs ? Peut-être un problème de coût ? Je ne suis pas sûre qu'à long terme une puce soit plus coûteuse qu'une autre, puisque même avec la tarification au nombre de sorties il faudra bien identifier les poubelles par une technique de ce genre, je suppose.
Annexe :
Déchets ménagers : individualiser la tarification ne fait guère recette - Les Echos du 15.01.2010
Le Grand Besançonmet des puces dans ses bacs - Les Echos du 15.01.2010
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2 commentaires
Commentaire de: Pascal URRO Visiteur
Commentaire de: Marie Louise Membre
C’est vrai que la CCAC n’a pas justifié clairement le choix de la tarification à la levée. D’ailleurs il semble bien qu’elle rencontre des difficultés pour fixer les tarifs. Au point que le dernier conseil communautaire du vendredi 7 octobre a décidé de se donner une année supplémentaire de réflexion et de ne passer à la redevance incitative qu’en 2013. Donc en octobre 2012 nous paierons encore la TEOM. Et nous aurons à nouveau la chance de recevoir pendant un an de nouvelles “fausses” factures barrées de la phrase qui rassure “Vous n’avez rien à payer".
Mais non, mais non… Payer à la levée présente des avantages: Véolia ne travaille qu’avec des poubelles pleines, Les camions en rencontrent donc moins et vont plus vite.
Moins de travail = plus de profit.
Car au niveau des tarifs je pense pouvoir dire qu’en sortant ma poubelle deux fois moins souvent qu’avant, je paye bien plus cher qu’avant.
Rendez vous compte ma bonne dame s’il faisaient au poids… Mais ce serait du profit en moins!