Cet obscur objet des brocantes
Qu’est-ce que c’est tous ces objets ? Cette foire de trucs laissés pour compte, ce bric-à-brac, ces tissus, ces jouets, ces vêtements, disques, livres, chaussures, meubles… bibelots qui ne servent à rien et qu’on a achetés un jour ou qu’on vous a offerts et qu’on est content de vendre parce que décidément c’était vraiment hideux. On avait tout ça chez soi et on n’en veut plus. A une époque on parlait de « vide grenier ». C’est ça. On vide, on vend, on se débarrasse, ça déborde des caves, des placards, des greniers, des cartons.
On les a désirés pourtant, les objets.
La poupée Barbie, comme j’étais contente quand on me l’a achetée. Ma mère voulait pas. Mais mon père a dit : « allez, c’est de son âge, achète-lui. » Elle est maintenant assise toute nue sur un trottoir parce que j’ai perdu tous ses habits. Ce camion en plastique je l’ai eu pour cinq euros. Je ne sais pas si ce sera solide, mais comme de toute façon il casse tout. C’est vrai que maintenant les draps on n’en met plus, les couettes c’est quand mêm plus pratique. Alors, les draps de la grand-mère... Et Martine à l’école, plus personne ne lit ça. Les enfants, ils en ont trop de livres, je ne sais plus où les mettre. Il était joli ce petit cheval marron à crinière noire, il était doux… comme j’étais contente quand ma marraine me l’a offert. Mais qu’est-ce que j’en ferais maintenant ? Si vous voyiez toutes les peluches qu’il a dans sa chambre… Il me plaisait bien ce vase bleu, je m’en suis lassée, et puis j’en ai trop. Maintenant que les enfants sont partis, la crèche, on la fait même plus, alors je la vends. La voiture de course ! Ah ! On peut dire qu’il en a fait une comédie pour l’avoir ! Elle est comme neuve. D’ailleurs je ne sais pas s’il a joué avec. Il la vend 5 euros, c’est toujours ça. Il s’achètera autre chose avec. Ces bébés, ces poupons tout mous, ils ont été bercés, promenés, on leur a raconté des histoires, fait des câlins et maintenant sans vêtements on les entasse pêle-mêle, la tête en bas, on leur dit qu’on n’a plus de place pour eux parce qu’il faut caser les suivants, autre chose qui suivra le même chemin à la prochaine brocante.
La brocante, c’est gai aussi. On rencontre tout le village, on prend le temps de parler, on admire la carafe, la broche ancienne, le vélo pas trop vieux, la poissonnière en cuivre et la soupière en inox, on fait des affaires.
C’est à l’Association des Familles que l’on doit cette journée, et à sa présidente, Magali Mariage, qui, avec l’aide de son époux et de Christel Dewaël, a permis à 120 exposants, de Coye ou d’ailleurs, des pros et des non-pros, d’installer leurs stands dans le quartier des Bruyères et de créer l’animation. Grand succès !
C’est à l’Association des Familles que l’on doit cette journée, et à sa présidente, Magali Mariage, qui, avec l’aide de son époux et de Christel Dewaël, a permis à 120 exposants, de Coye ou d’ailleurs, des pros et des non-pros, d’installer leurs stands dans le quartier des Bruyères et de créer l’animation. Grand succès !
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Très belle journée !
Très chouettes photos !
Merci Magali !