LA BROCANTE
Animation et solidarité Dimanche 2 juin 2013
Une affaire de famille
La brocante, c’est une affaire de famille dans tous les sens du mot. C’est d’abord l’affaire de l’association des Familles qui organise ce joyeux rassemblement depuis les années 1980, presque unique à l’époque dans la région proche - depuis, presque chaque commune a sa brocante aux beaux jours de printemps ou d’automne. Ensuite, c’est l’affaire des familles organisatrices, Magali et Alain Mariage, Christelle Dewaëlle, aidés par cinq membres de l’association. Avec persévérance ils ont fait revivre la manifestation à laquelle la famille Comoy avait donné toute son énergie il y a plus de vingt ans. Enfin la brocante concerne toutes les nombreuses familles de Coye et des alentours qui aiment se retrouver entre les étalages, dans l’espoir de « faire de bonnes affaires » et pour le plaisir des rencontres.
Un lieu ouvert
Dimanche 2 juin, dès 8 heures, la rue d’Hérivaux se remplit : aux lève-tôt les meilleures affaires. Le soleil est inespéré après le froid et les pluies de mai, si bien que l’affluence ne diminuera pas tout au long de la journée. L’ambiance est bon enfant, détendue et très agréable. On retrouve des connaissances, tous les quartiers se mêlent enfin, tous les âges, toutes les bourses. Lieu ouvert – les barrières sont ailleurs – où les gens se croisent dans un cadre harmonieux, visages détendus, joyeux, tout le monde respecte tout le monde, chacun est là pour passer un bon moment. Les vendeurs se sont organisés pour leur confort : tables, parasols, fauteuils, chaises-longues… et ne refusent pas de prêter un siège au promeneur épuisé. Tout est prévu aussi pour les pauses entre deux achats, boissons fraîches, crêpes, frites…
Les stands sont très divers, tables, trottoirs, pelouses débordent d’objets. Utiles, pas utiles, peu importe. Ils vont changer de main, c’est l’essentiel. Les familles ont vidé les greniers et composent un tableau surréaliste où la poupée s’accommode du voisinage de la ponceuse électrique. Nombreux stands de livres, jouets et vêtements pour enfants, une aubaine pour les parents qui trouvent à bon prix de quoi faire plaisir aux plus jeunes.
L’amateur de brocante repère des objets plus originaux ou qui ont un petit air d’autrefois, vases de toutes tailles, vaisselle à fleurettes roses, étains, beaux moules à pâtisserie en cuivre. Pour ma part, j’ai trouvé un authentique vieux moulin à café pour 5 euros, que je trouve très sympathique et qui peut toujours servir à l’occasion.
Dommage que la brocante soit installée de façon si excentrée par rapport au centre ville, resté ce dimanche-là aussi calme que d’habitude. Les restaurateurs et commerçants n’ont bénéficié d’aucune retombée de cette affluence. Autrefois, la brocante de la rue d’Hérivaux prenait naissance tout près du centre, à partir du croisement avec la rue Blanche, explique la présidente de l’association des Familles, Magali Mariage. Mais une année, à cause d’élections européennes qui avaient lieu le même jour, la mairie a demandé le transfert après le carrefour des Bruyères pour ne pas empêcher le citoyen d’accéder au bureau de vote du Centre culturel. Depuis, elle est restée excentrée, ce qui a, en revanche, l’avantage d’offrir plus de place aux exposants, dit Magali, mais rien n’exclut qu’elle ne puisse, si elle prend de l’ampleur, à nouveau s’étendre vers le centre ville…
Une réussite pour la solidarité
Le bilan revient aux organisateurs : « La journée a été une réussite, dit Alain, deux cents exposants présents sur 600 mètres linéaires (les emplacements sont loués 5 euros le mètre) et la fréquentation a été très forte. Depuis neuf ans, on constate une réelle progression de la brocante, ouverte à tous, aussi bien aux Coyens qu’aux extérieurs, aux familles comme aux brocanteurs professionnels. Mais ces derniers viennent peu, ils préfèrent se retrouver entre professionnels. La brocante est annoncée dans les sites spécialisés plusieurs mois à l’avance, et dès le début de l’année nous recevons des demandes de participation. Fin mars, avec Christelle Dewaël, nous envoyons documentation et fiches d’inscription aux intéressés, il reste dans la dernière quinzaine à distribuer affiches et flyers. »
Cette animation a rapporté 3 000 €, pour une dépense de 200 € environ. L’association réfléchit à de nouvelles actions d’entraide, notamment à destination de la jeunesse : aide aux loyers d’étudiants, participation aux frais de transport, au coût du BAFA. Elle apporte déjà un soutien aux écoles pour la réalisation d’un projet, a acheté par exemple les livres nécessaires à un rallye lecture, elle prend en charge des frais de cantine ou de centre aéré, a prêté de l’argent à un jeune pour l’achat d’une voiture, paie pour des jeunes qui s’installent la caution exigée pour une location d’appartement. Les exemples ne manquent pas et prouvent, si nécessaire, que les trois manifestations annuelles que l’association organise – Bourse aux vêtements , Artisanat et Brocante – n’ont pas pour seul objectif l’animation de la commune, mais renforcent la solidarité entre les habitants. Solidarité dans l’action, puisque de nombreux bénévoles viennent, à l’occasion de la Bourse aux vêtements notamment, prêter main forte aux adhérents de l’association. Solidarité financière aussi pour répondre avec efficacité aux demandes d’aide. Evelyne Lowagie - qui gère aussi la Bourse aux vêtements - représente l’association au CCAS.
Le mot de la fin : L’association des Familles espère que le réaménagement du Centre culturel, suite à la construction de la halle des sports, permettra de reprendre la Bourse aux vêtements d’été qui obtenait un grand succès et qui a dû cesser faute de local disponible au printemps.
Prochaine brocante : le dimanche 1° juin 2014
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