Montréal, Québec en trois actes
d’apès l’œuvre de Michel Tremblay
Adaptation et mise en scène de Christian Bordeleau
Michel Tremblay, adapté et mis en scène par C. Bordeleau, en trois actes, nous plonge dans cette lointaine province du Québec, et nous embarque dans un voyage à rebrousse temps ! Un duo intronise deux monologues en point d'orgue...
Johnny Mangano et ses chiens savants avec Dominique Holier et Christian Bordeleau
Dans cette valse, point de mélancolie, mais beaucoup d'ironie. Au premier temps, les pirouettes canines d'un duo, mené par Johnny nous font penser que l'on fait le bon choix. La soirée sera belle, Dominique y est séduisante, Christian affreusement charmant. C'est grinçant, amer, comme dans le polar des années trente. Cela sent bon le cabaret, les loges misérables où le succès n'est qu'illusion !
Valentin Dumas, l’acteur qui a perdu sa langue deux fois avec Thierry Charpiot
L'atmosphère se détend et les rires cristallins du haut des gradins descendent vers la scène... et voici le deuxième temps, et le plaisir s'empare de la salle. Cabotin en diable, Valentin zozote tendrement. Thierry nous livre son plus beau témoignage, et ses atours deviennent féminins ! Il s'incarne dans son rôle, revêt les habits de lumière pour nous dévoiler une part de féminité que peu de ceux qui le fréquentent, le côtoient au quotidien, connaissent....
C’t’à ton tour, Laura Cadieux avec Cécile Magnet
Pour finir, le dessert : Cécile, à la ville, Laura sur la scène, parée pour ultime décor de rien moins que d’un costume, nous fait tourner la tête ! A la rondeur des formes, la volupté du personnage, répond la plus acerbe des diatribes contre les calotins. La salle s'enflamme et rit de bon cœur. Tour à tour dix, douze personnages entrent et sortent dans un rythme endiablé !
C'est déjà la fin et la tête dans les étoiles, la foule lentement se dirige vers la sortie, comme pour conjurer le coté définitif de ce tomber de rideau. Le bruissement des tenues de ces dames est couvert par un murmure de satisfaction : la soirée fut émouvante, le théâtre est gagnant...
Claude aurait aimé ce moment de plaisir partagé, ce spectacle vivant, la qualité de l’adaptation, la valeur des mots, l'ironie des personnages, le jeu des acteurs, la correspondance intime qui lie ces deux monologues...
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