Le Fabuleux voyage de la fée Mélodie
De Stéphanie Marino
Compagnie Qui Va Piano
Mise en scène : Nicolas Devort
Mélodie, Mélodie… elle tourne, elle tourne, sa jupe noire et blanche se gonfle, elle danse et elle entraîne qui l’écoute dans le monde de la musique. C’est normal, elle est la fée du royaume des notes. Do, ré, mi, fa sol, la et si sont sagement disposées sur la portée — noires bien visibles sur écran blanc — jusqu’à ce qu’une tempête fasse valser le LA on ne sait où. Impossible de chanter sans LA, comme il est impossible de parler sans A, démonstration de la fée à l’appui. Il faut donc retrouver la note disparue, entreprendre un voyage et se garder de l’inévitable monstre, ogre de Barbarie, tapi dans un mystérieux ailleurs.
Mélodie conduit son jeune public sur les toits de Paris avec des rencontres de chats, vers le soleil dont il faut pincer les rayons, dans les profondeurs sous-marines où attend la pieuvre et ses tentacules. Tout le périple se fait en musique, la chanson est toujours là, entraînante, poétique, les rythmes du monde aussi. Après Beethoven, le blues, le rock, le jazz… On navigue de la Nouvelle Orléans à l’Amérique du sud, guidées par deux voix qui dialoguent, celle de la fée — Stéphanie Marino — et celle de ces curieux personnages de rencontre dont on ne voit que les silhouettes découpées en ombres chinoises auxquels Nicolas Devort prête sa voix. Agréable alternance de féminin et de masculin, de douceur et de gravité. Voix claire et éthérée pour la fée, voix chaude et profonde pour les ombres.
Dans le royaume de la fée, l’illusion a sa place, bien sûr, et Stéphanie Marino, gracieuse et légère, entre naturellement dans le spectacle visuel créé par Xavier Mortimer. Les enfants suivent avec attention le périlleux voyage de la fée, balancent leurs bras et agitent leurs petits doigts pour participer à la recherche aventureuse du LA. Avec le swing et le blues, grâce à ce spectacle raffiné et joyeux, ils ont rencontré la musique.
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