Des larmes, des feuilles et du vent...
J’étais aujourd’hui sur la place de mon village, battu par le vent, figé dans la gravité du carillon régulier des cloches du clocher. Elles sonnaient midi à la volée, sans vergogne, sans rien savoir de l’indignation de la petite foule à leurs pieds. Elles rappelaient aux gens l’inexorable temps qui passe, lourdement, dans la course puissante des nuées que l’automne poussait par-dessus les toits. Arrivant par bribes dans les tourbillons du vent, les discours étaient émouvants et doux pour nos âmes blessées. Les enfants du village ont écrit LIBERTÉ partout, sur les maisons, sur les nuages, sur les sourires sous les masques et dans les larmes au cœur que chaque silence retenait.
Comme j’aime les petits peuples sages, forts de leur volonté de ne jamais accepter l’abjecte vulgarité du sang sur le trottoir. Comme j’aime la force fébrile tendue dans les silhouettes fragiles de ces gens immobiles. Le vent jouait dans les cheveux blancs comme dans les boucles des enfants. Il manquait les gens en vacances, ceux coincés au travail, les bébés planqués au chaud des maisons, les gens confinés dans les EHPAD, les malades enfermés dans les lits d’hôpitaux, malades de leurs poumons noyés, de leur cœur usé ou de leur foie abusé. Les autres étaient là. Les mots étaient forts parce qu’ils étaient simples. La terreur ne passera pas. No pasaràn ! Nous ne cèderons pas plus à l’arrogance des ignares qu’aux horreurs du Covid, ou qu’à la cruauté des malades de la foi. La folie de notre société cultive sans cesse des hommes honteux, brutaux, incultes, féroces, immatures, obscurs. Depuis quand notre société condamne-t-elle les produits de sa culture ? Suffirait-il de les brûler, de les massacrer, de les égorger, de les pendre ou de les guillotiner ? Et après se convaincre que jamais ne repousseront les incendiaires, les massacreurs, les égorgeurs et les bourreaux ? Et tous ceux-là, ce sont bien des hommes, quand même, non ? Que des hommes ! La fabrique des bourreaux produit des hommes tranquilles qui tueront sans souci, assassineront sans fièvre, décapiteront sans scrupule. Qui va un instant se pencher sur cette aberration du genre, ce trouble dans le sexe qui font de nos adorables petits anges que sont nos petits garçons, des démons forniqueurs, violeurs, déchiqueteurs d’êtres humains quand l’âge adulte leur donne enfin ce statut d’homme ? Les femmes en gros sont à peu près préservées. Les hommes, eux, sont leurs propres bourreaux. Le Nazisme Islamique passera, comme tous les horribles fanatismes, mais aura derrière lui laissé sa traînée sanglante. Et les hommes ne seront pas heureux.
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