28ème Festival Théâtral : la sélection officielle
En attendant les trois coups
Pièce en quatre actes
Acte 3
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Vendredi 8 mai, au Centre culturel, Jean-François Gabillet, Claude Domenech, Jean-Claude Grimal, Jacques Bona et Catherine Jarrige ont présenté les quatorze pièces sélectionnées pour ce 28° Festival.
Œuvres classiques et contemporaines, rire, gravité, émotion, musique, art lyrique, prestations d’acteurs. Dans les critères qui président à leur choix, la qualité des spectacles est leur première exigence. Le programme de cette saison montre qu’ils ont aussi souhaité que la diversité des pièces ouvre le festival au plus grand nombre. En compagnie de Michel Françaix, député-maire de Chambly, Jean-Paul Douet, vice-président du Conseil Général chargé de l'action culturelle, et de Philippe Vernier, Maire de Coye-la-Forêt, Claude Domenech a voulu inscrire ce 28ème Festival dans le sillage du Théâtre national populaire de Chaillot en rappelant la formule incantatoire d'Antoine Vitez : "un théâtre élitaire pour tous".
Oncle Vania
Mise en scène de Claude Domenech
Première des grandes pièces de Tchekov, Oncle Vania, décrit la fin d’un monde, l’attente d’un monde meilleur. L’auteur voulait considérer ses pièces comme des comédies, précise le metteur en scène. La drôlerie vient de cette disparition d’un monde, on rit en quelque sorte du malheur des autres.
vendredi 15 mai , 21 heures.
La servante maîtresse opera-buffa de Pergolèse
Soirée-événement : Une véritable création nous est proposée, coproduite par le Festival Théâtral, La Compagnie du 7 au soir et Le Ménestrel de Chantilly, explique Jacques Bona, Président des Très Riches Heures de la Thève.
Œuvre courte, l’intermezzo, à l’origine, était joué en italien entre les actes de l’opéra pour distraire et faire rire. Comme on jouait ensuite dans d’autres lieux, on faisait des traductions, on ajoutait des airs, des paroles. C’est la naissance de l’opéra comique, qui mêle des airs chantés et des récitatifs. Jacques Bona a remis l’opéra-bouffe de Pergolèse au goût du jour et nous en laisse la surprise.
Le sujet : une servante cherche à se faire épouser par son patron.
samedi 16 mai , 21 heures.
(suivi de) Voyage autour de ma marmite d'Eugène Labiche
Mise en scène de Claude Domenech
Pour compléter la soirée sur le même thème, Claude Domenech a choisi un vaudeville d’Eugène Labiche. Texte peu connu qui met en scène cinq personnages. Ressorts du vaudeville habituels : malentendus, mécanique bien rôdée pour un comique immédiat.
Un dentiste profite de l’absence de sa femme pour trouver que la cuisinière est à son goût. Il s’installe dans la cuisine.
samedi 16 mai
Modestes propositions pour remédier à la trop forte croissance de la population mondiale d'après Swift, Platon, Darwin et Malthus
Le titre nous convoque à une conférence austère.
Rassurez-vous, tout dérape très vite grâce au metteur en scène, Valérie Larroque, qui reprend le ton caustique de Jonathan Swift et de son pamphlet « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public »
Spectacle loufoque, drolatique, déjanté, même pas racontable, dit Jean-Claude Grimal.
lundi 18 mai, 21 heures.
La Flûte enchantée d'après l'opéra de W.A. Mozart
n scène, Jean-Hervé Appéré, fait tourner ce spectacle avec succès depuis trois ans. Le chef d’œuvre d’art lyrique de Mozart est transposé pour devenir un spectacle total inspiré de la commedia dell’Arte que tout badaud pourrait voir sur une place publique. Une superproduction avec, outre les musiciens bien sûr, une douzaine de comédiens sur scène.
Nous aurons la fierté, dit Claude Domenech, de voir jouer Lucy Samsoën, devenue comédienne professionnelle, qui a fait ses débuts au Théâtre de La lucarne après avoir appris « ses rudiments » à l’école de théâtre. Elle jouera également dans Voyage autour de ma marmite. Sous la direction de Jean-Hervé Appéré, elle se produit aussi en Avignon où elle a repris le rôle deLa Princesse d’Elide, de Molière.
mardi 19 mai, 21 heures.
Les émigrés de Slawomir Mrozek,
align="justify" class="MsoNormal">Outre les classiques, le Festival assure la diffusion du théâtre contemporain. SlawomirMrozek est un auteur polonais, très connu dans son pays natal, vers lequel il est revenu après des années d’émigration en Italie, en France, en Allemagne, aux Etats-Unis.
Deux émigrés se côtoient un soir de réveillon, tout les oppose, leurs vies, leurs rêves, leurs difficultés. Le sujet de la pièce est grave, mais le ton caustique, ironique évite le piège du mélodrame, souligne les tensions. La mise en scène remarquable de Karim Arrim nous donne à voir un spectacle prenant.
mercredi 20 mai, 21 heures.
Toby
par La Compagnie La Soufflerie
Direction artistique Nicolas Durieux
Cette compagnie amiénoise crée la surprise. Un personnage seul sur scène en imperméable qui ne cache pas le slip kangourou. Etonnante économie de moyens. On est dérouté, peut-être inquiet. Mais peu à peu on est embarqué dans un monde forain que l’acteur, fascinant, fait surgir. Le spectacle est inclassable - rire et émotion mêlés, tient de la prestidigitation autant que de la performance d’acteur.
jeudi 21 mai, 21 heures.
Nature morte dans un fossé de Fausto Paradivino
Mise en scène et interprétation : Collectif d.r.a.o.
Jean-Claude Grimal ne cache pas son enthousiasme : « Ce spectacle a été un choc à Avignon ». Nous sommes dans un polar dont l’action se déroule en une nuit. Un rythme très rapide fait défiler vingt-cinq personnages, interprétés par sept acteurs, dans une ambiance nocturne saisissante. Le jeu est exceptionnel et la mise en scène d’une remarquable efficacité.
vendredi 22 mai, 21 heures.
Bilbo le Hobbit d’après Tolkien
par la Compagnie Le Inédits et la Compagnie Hibiscus
Mise en scène : Régis Gayrard et Michel Lopez
Régis Gayrard est bien connu du public du Festival. On se souvient de l’Histoire du Tigre, des de La Plume sergent-major, de Récits de femmes. Sa mise en scène de Bilbo a été reprise par Michel Lopez qui en a gardé la structure, le volume.
Avec deux acteurs, tout un monde est créé. Le rythme est endiablé. Le spectacle fonctionne selon une mécanique implacable, au service d’une œuvre qui satisfera tous les âges.
samedi 23 mai, 21 heures.
Résister c’est exister
Ecrit par Alain Guyard d’après des textes authentiques
Mise en scène d’Isabelle Starkier
C’est la pièce d’André Halimi, Lettres de délation, qui a donné à un comédien l’idée d’écrire un texte sur cette période noire, en montrant cette fois-ci le courage des Résistants et des Justes. Un seul comédien, François Bourcier, interprète avec puissance toute une galerie de personnages qui vont se retrouver dans la Résistance pour des actes parfois aussi simples que porter une lettre ou crier « Vive la France » à une époque où il fallait plutôt dire « Vive Pétain. »
lundi 25 mai, 21 heures.
Gros-René écolier de Molière
Mise en scène d’Eric Fauveau
Cette farce a été créée en 1647, explique Catherine Jarrige, quand Molière allait jouer en province. Proche de la commedia dell’arte, la pièce raconte de manière burlesque les amours contrariées de la jeune Hélène finalement sauvée par les ruses de son valet. Trois acteurs font rire aux éclats sans jamais tomber dans la grossièreté, improvisent, ajoutent des références au monde moderne.
mardi 26 mai, 21 heures.
Tu as bien fait de venir, Paul de Louis Calaferte
Mise en scène de Didier Moine
ntemporain français, né à Turin en 1928, mal connu, au parcours étonnant. Employé à l’usine à 13 ans, il entre en littérature par le théâtre et publie en 1952 Requiem des innocents.
La pièce se joue dans un registre intimiste adapté au dialogue entre un père à la dérive et son fils qui a des choses à lui dire. La pièce n’est pas triste, mais pleine d’espoir puisque père et fils parviennent à se parler. Le spectacle est émouvant grâce à la grande sensibilité du jeu des acteurs.
mercredi 27 mai, 21 heures.
Le Malade imaginaire d’après Molière
Mise en scène de Frédérique Antelme
Le spectacle ne reprend pas le texte intégral de Molière mais en donne une forme légère, remaniée avec des extraits d’autres pièces ; il apporte ainsi un éclairage intéressant sur cette pièce très connue du répertoire classique. La mise en scène est superbe, et montre les effets de la névrose du personnage central, magnifique et émouvant, ainsi que le comique qui s’en dégage.
jeudi 28 mai, 14heures et 21 heures.
La tectonique des sentiments d’Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène de Claude Domenech
La pièce a été créée à Paris en 2008, son écriture oscille entre le roman et le théâtre. Le sujet est emprunté à l’histoire du Marquis des Arcis et de Madame de La Pommeraye que Diderot a insérée dans Jacques le fataliste et son maître. Diderot situait l’action dans le monde libertin de la noblesse du XVIII° siècle, Eric-Emmanuel Schmitt le transpose dans les bas-fonds de la société actuelle. La violence des sentiments éclate entre les êtres qui s’aiment et se déchirent. La mise en scène et les éclairages visent à créer une ambiance qui se rapproche de l’expressionisme allemand.
vendredi 29 mai et samedi 30 mai , 21 heures.
Le théâtre pour enfants a grandi...
Eby et son petit Chaperon rouge
Eby et le mangeur de contes, par la Compagnie du Théâtre Mordoré
Nasredine, par la Compagnie des Déménageurs associés
Une représentation du Malade imaginaire en matinée pour les élèves de collège.
Cette année, le Théâtre de la Lucarne vous propose de prolonger le plaisir du théâtre avec trois représentations supplémentaires en juin :
- samedi 6 juin à 21h et samedi 13 juin à 21h, Dom Juan de Molière
- vendredi 12 juin à 21h, reprise d'Oncle Vania de Tchekhov
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