LA FORÊT EST LEUR THÉÂTRE
Photos de Fabrice Isaac
Au Centre culturel pendant le Festival théâtral
Hardes de cerfs, faisans, cols-verts, marcassins… Que font-ils là ? Se sont-ils égarés, loin des forêts où le chasseur les traque ? Point. C’est un photographe qui les convoque. Les voici, surpris par Fabrice Isaac qui, à ses heures de loisir, parcourt les forêts dans l’attente de leur rencontre. Les voici, exposés au Centre culturel en coulisses du Festival théâtral, jouant sur la scène de la nature dans un spectacle toujours renouvelé.
Avec humour, Jacques Bona a imaginé d’associer aux photos des légendes inattendues, phrases littéraires et répliques du répertoire dramatique, pour une confrontation poétique et drôle entre images et littérature, entre les mots des hommes et les postures animales.
L’aventure photographique de Fabrice Isaac a commencé en 2011 quand, s’étant mis à l’affût en forêt, il a vu devant lui cinq cerfs sortir du bois. Une sensation si vive qu’elle fut à l’origine de sa passion pour la photo. Progressivement il a acquis un matériel performant et peut aujourd’hui obtenir des photos exploitables avec 12800 de sensibilité iso. Outre les animaux de la forêt il réalise des travaux sur l’architecture nocturne dans notre région – château de Chantilly, cathédrale de Senlis entre autres. La mairie de Chantilly lui a acheté une imposante photo sur toile de l’horloge de l’église de Chantilly.
Si son exposition au Centre culturel intéresse aussi, c’est parce qu’elle montre l’animal dans les forêts familières qui entourent Coye et Lamorlaye. Le photographe a passé une partie de sa jeunesse à Coye et habite Lamorlaye. « Je ne fais pas mes photos à plus de cinq kilomètres autour de Lamorlaye. » C’est dire qu’il connaît parfaitement les lieux. Et au reporter qui s’étonne qu’il puisse voir autant d’animaux, il répond « Quand vous connaissez bien les animaux vous les trouvez… Je ne pratique pas l’affût, je ne fais que de l’approche. Après un repérage en voiture, je pars marcher. Je teste le vent, je guette les odeurs. A l’odeur je sens les cerfs arriver. Ma tenue de camouflage me permet de me fondre dans la végétation. Il m’arrive d’approcher des animaux qui dorment, d’en réveiller certains même, car je repère les animaux avant qu’ils ne me voient. »
Manifestement un lien privilégié existe entre l’homme et ceux qu’il regarde. Ses photos disent sa sensibilité aux éclairages naturels, son émotion devant ce qu’il découvre, le canard sur le nid qui le regarde et accepte sa présence, ou le cerf qui entre dans la lumière du soleil.
Avant de pénétrer dans la salle aux fauteuils rouges, promenez-vous dans le Centre culturel et découvrez ce que dit le regard du photographe.
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3 commentaires
Commentaire de: isaac Visiteur
Merci a vous pour ce superbe article
Commentaire de: Frédéric S Visiteur
Quand le photographe est là avec le matos qui suit, ça donne ce résultat époustouflant : de magnifiques photos !
Pas besoin d’aller dans le Grand Nord pour rencontrer le ” Vincent Munier ” local, juste quelques kilomètres à faire.
Question : des posters pourraient-ils être mis en vente ?
Je suis acheteur !
Fred
Commentaire de: isaac fabrice Visiteur
Bonjour Frederic et merci pour ces compliments
les photos peuvent etre vendues
bien cordialement
Fabrice