La Mandragore (2)
l y avait des lumières et des couleurs qui bougeaient ce soir,
Derrière la Lucarne.
Il y avait des rires et des chants,
Et les cris des gens qui se prenaient à rire aux gaudrioles,
Ecrites pour qu’on rigole,
Pour que les gens se marrent des riches bourgeois stupides,
Des vieilles maquerelles cupides,
Et d’avides godelureaux qui se ravissent
De monter sur des femmes comme taureaux sur génisses.
Il y avait des rires d’enfants, derrière la Lucarne,
Pris aux jeux brillants des acteurs, par l’enthousiasme et la chaleur,
De cette bande de copains aux joyeuses couleurs
Qui ont porté ce soir sur leurs ailes la pièce de Machiavel.
Il y avait des rires d’enfants qui se moquaient des femmes stupides
Qu’on menait au mâle, pourvu qu’il soit jeune et beau,
Pour la reproduction, comme génisse au taureau,
Dans le seul espoir d’avoir un garçon.
Mais Monsieur Machiavel ? Et si c’était une fille ? Aurait-on ri autant ?
Admettez que tout ce joli petit monde chatoyant
Aurait perdu son temps.
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