Les Jeux olympiques de Coye : tout un poème !
Cérémonie d’ouverture
Un moment magnifique ! Vendredi 3 juin, 300 enfants sur le stade, les deux écoles réunies, Centre et Bruyères, aux couleurs de huit pays, enseignants, professeur de sport, parents, maire et maire-adjointe, conseillers municipaux. Tous rassemblés autour du projet, faire vivre les Jeux Olympiques à Coye-la-forêt, comme un prologue à ceux qui se dérouleront l’été au Brésil.
Blanc la Grèce, vert les USA, orange le Kenya, jaune l’Australie, bleu la France, noir la Chine, violet le Royaume-Uni, rouge le Brésil. La fête des couleurs un gris matin de juin. Chaque athlète arbore la couleur de son équipe, un même tee-shirt pour tous, enseignants et encadrement inclus. Sur la pelouse bien verte du stade c’est une vraie joie pour les yeux.
Pas de soleil. Il fait froid, un petit crachin saupoudre les cheveux, les parents spectateurs sont emmitouflés, comme les enfants dans les poussettes. Sur une aile du stade, un chapiteau a été dressé pour l’occasion où officie à l’arrière plan Bernard Varon, maire-adjoint, en l’occurrence régisseur son et commentateur.
La solennité préside à la cérémonie d’ouverture. Le silence est sur le stade quand, sur une musique de film dont la lenteur convient à une marche mesurée, s’avancent dans l’allée Monsieur François Deshayes, maire de Coye-la-forêt, et son adjointe, Madame Sophie Descamps, ceints de l’écharpe tricolore. Les huit équipes les suivent dans un ordre parfait, à bonne distance les unes des autres, précédées de leur drapeau et du nom de leur pays, tandis que le commentateur cite le prénom de chaque participant et rappelle les médailles obtenues par les huit pays aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 — rétrospective préparée par Stéphane Boury, professeur de sport, grand coach sportif de ces J.O. de Coye.
Le drapeau olympique
Aux accents de l’hymne de l’Union européenne — l’Ode à la joie, de Beethoven —, le drapeau olympique fait enfin son entrée sur le stade, porté par deux parents et un petit bonhomme grimpé sur des épaules qui montre son sourire au-dessus de l’étendard, content d’être là malgré la fracture qui l’empêchera de concourir. Large bannière peinte par les enfants en 2012 pour les premiers Jeux olympiques de Coye, avec les conseils et l’aide de Geoffrey Barbaud, expert graffeur. Fixée au but de handball, elle flottera pendant deux semaines sur le stade.
Les serments, la poésie, la flamme
Après la lecture des serments — celui des athlètes par deux enfants de l’équipe grecque, celui de l’arbitre par Stéphane Boury —, la poésie participe à la célébration du sport : Pour rappeler les valeurs olympiques et la joie du sport huit enfants représentant les huit pays auront l’honneur de lire un poème composé par les CE1-CE2 de Nathalie Iatrino. Le porteur de torche fait enfin son entrée sur le stade pour allumer la flamme olympique dans un brasero, avec l’aide de parents prudents et sous l’œil d’élus conscients de l’importance de l’instant. Opération réussie. Elle brûle, la flamme !
La samba !
Belle surprise pour le final : Les 142 élèves de l’école du Centre, sous la direction de Véronique Uzan, leur directrice, ont préparé pendant quatre mois la chorégraphie d’une samba brésilienne. A son signal, les huit couleurs se mettent en place, elles chantent pour nos yeux ces 142 petites taches de couleur qui courent sur le vert cru de l’herbe. Et c’est Sofia, de CM2, qui devient chef d’orchestre et siffle le changement de mouvements. L’exécution est parfaite. Bras et jambes suivent le rythme, les plus grands veillant sur les petits, et tout se finit avec l’image multipliée de l’anneau olympique, soit huit soleils de toutes les couleurs que les enfants ont dessinés sur le sol, rassemblés comme des rayons. L’émotion est là, les larmes pas très loin… Aboutissement réussi d’une année de pratique du sport, de mois de préparation, les Jeux olympiques de Coye sont une belle illustration de l’esprit de fraternité entre les enfants, leurs maîtres et leurs écoles.
Pendant les deux semaines qui suivent les enfants feront du sport tous les jours et les médailles seront remises lors de la cérémonie de clôture des Jeux au stade le vendredi 17 juin à 14h, après le marathon avec ELA le matin.
A la rencontre des directrices d’école
Véronique Uzan, directrice de l’École du Centre
Coye29 : Véronique, c’est vous qui avez eu l’initiative des Jeux de Coye?
- Nous sommes deux, Stéphane Boury, le professeur de sport, et moi, à avoir eu l’idée de ces Jeux en 2012 pour les JO de Londres. Et nous avons eu envie de renouveler l’expérience cette année.
Stéphane s'occupe des épreuves sportives et je prends en charge la logistique. Delphine Lubert contrôle la sécurité, vérifie si tout est conforme à la législation.
Toutes les écoles de Coye participent au projet, et c’est ce qui est intéressant. Nous commençons à travailler dès septembre, en appliquant le programme de l'éducation nationale.
- Quelles épreuves seront disputées?
Natation, handball, badminton et athlétisme : course (haies et vitesse), lancer, saut en hauteur et en longueur.
Badminton et handball sont réservés aux grands de CE2, CM1, CM2. La natation ne concerne que les CM1 et CM2.
- Comment choisissez-vous les huit pays représentés ?
Nous avons repris les mêmes qu'en 2012.
Nous voulions que tous les continents soient présents. La Grèce, parce qu'elle est le berceau de l'olympisme, le Brésil, parce qu'il organise les Jeux cette année, l'Angleterre parce que les derniers JO étaient à Londres, j'y emmène aussi mes élèves…
Nous travaillons toute l'année sur ces huit pays : géographie, langue, culture...
Les enfants ont fait les drapeaux il y a quatre ans. Ce sont les CM2 qui ont écrit le nom des pays, dans le cadre des arts plastiques. Les porte-drapeaux ont été choisis pour leur bon esprit, ouvert aux autres, positif.
- Et les textes qui ont été dits?
Stéphane a fait la rétrospective des médailles gagnées par chaque pays en 2012, et nous avons repris les serments officiels des athlètes et des arbitres. Les élèves de Nathalie Iatrino ont ajouté leur poème.
- Comment avez-vous préparé le final étonnant ?
J’ai choisi une samba pour honorer le Brésil cette année.
Toute l'école du Centre participe à la danse, même la classe de maternelles. Ce sont les enfants, par groupes d'abord, qui ont trouvé les mouvements ainsi que la chorégraphie ; on a simplifié pour les plus petits. Il fallait un chef d'orchestre au changement de mouvements, je me suis dit : si j’ai bien appris, ils n'ont plus besoin de moi. J'ai donc laissé les commandes à une élève,
Sofia, de CM2. Elle commandait au sifflet. Ça convenait bien au Brésil !
Les répétitions ont d’abord eu lieu par classe puis tout le monde s’est regroupé, et nous avons fait deux répétitions au stade, utiles aussi pour placer des repères au sol.
Le projet a créé une unité dans l’école, les plus grands s’occupant des petits, on le voyait bien sur le stade, ils les prenaient par la main. Et maintenant les CM2 attendent les petits au portail pour les faire entrer dans la classe. J’ai voulu que l’école vive, qu’elle soit un lieu de vie, pas seulement un lieu d’apprentissage. Quand on a un projet, on peut faire tout ce que l’on veut ensuite.
Tous les enfants ont participé, même les dispensés. Ils ont défilé et seront les arbitres. Les parents étaient là, vous avez pu le voir, très nombreux, investis, efficaces, au moins une vingtaine. Tous les jours ils viendront aider pendant les épreuves.
- A la clôture, il y aura des remises de médailles ?
D’abord une médaille pour chaque enfant. Puis une médaille par discipline. Le pays qui aura le plus de médailles recevra une coupe. Un podium sera dressé pour les pays récompensés.
Véronique Roudaut, directrice de l’École primaire des Bruyères
Les enfants sont très contents, dit-elle d’emblée. C’est une excellente idée d’associer les écoles pour ce projet. 123 enfants sont concernés aux Bruyères, et des parents viennent assister aux épreuves. Une trentaine nous aide pendant toute la période des jeux.
C’est Stéphane qui s’est occupé de tous les entraînements.
Nathalie Sola, directrice de l’École maternelle des Bruyères
Les enfants de notre école n’ont pas participé à la cérémonie d’ouverture, ils sont venus assister à la danse finale. Pour eux et pour la classe de maternelle du Centre les JO se sont déroulés ce jeudi 9, dans le cadre de la « journée challenge sportif » sur le stade et dans le gymnase. 130 enfants ont été répartis en 7 ateliers : lancer, courses, saut. Les plus grands ont fait un peu de sport collectif l’après-midi et les plus petits ont dormi. Nous avons tous pique-niqué sur le stade, c’était très agréable. Pour les récompenser, on leur a attribué un certain nombre d’étoiles par atelier inscrites sur une fiche de résultats. Les enfants recevront une médaille et un diplôme que monsieur le maire leur remettra demain vendredi. La participation des parents a été très importante, au moins une quarantaine. En maternelle, c’est indispensable.
Après les épreuves de la semaine, rendez-vous vendredi 17 juin à 14h sur le stade pour la cérémonie de clôture.
Poésie pour célébrer les Olympiades
Quelle belle journée pour les JO !
Les pays s’affrontent sans se blesser,
En étant réunis,
En faisant le plein d’amitié.
Ce n’est pas chacun pour soi,
Mais c’est pour son équipe,
C’est tous ensemble que l’on gagnera,
En se soutenant les uns les autres,
Sans oublier la compétition,
Mais avec beaucoup de respect
Et un esprit sportif.
Les pays se rassemblent,
Le Royaume-Uni, les États-Unis, le Brésil, la Chine,
L’Australie, la France, la Grèce, le Kenya.
Quelle que soit l'épreuve,
Il faut donner le meilleur de soi-même,
Ne pas abandonner.
N'oublions pas que l'important,
C'est de participer.
Aux Olympiades, on est tous acceptés,
Que l'on soit en bonne santé ou handicapé.
Que ce soit le saut en hauteur,
Le saut en longueur,
Le lancer, la course de haies,
Tu nous fais découvrir des hommes d'exception :
Carl Lewis, Usain Bolt … ils ne sont pas tous là.
Tous les pays sont présents avec leurs différences.
Merci à toi Pierre de Coubertin,
D'avoir ravivé cette flamme
Qui nous réchauffe le cœur.
Tous les quatre ans, les spectateurs sont impatients,
Ils vont vivre, partager des exploits.
Les Olympiades, c'est super,
Tes cinq anneaux de couleur
nous font tourner la tête.
Mais nous sommes prêts
à relever tous les défis.
Que le meilleur gagne.
Vive Coye-la-Forêt
et ses Olympiades !
Classe de CE1-CE2 de Nathalie Iatrino…
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