Les Dames du jeudi (2)
Dérives des vies, mollesse des jours,
Rivières de mots lestes et courts.
Sur les rives de leurs discours,
Elles laissent s’endormir les rêves trop lourds,
Épaves de souvenirs, vieux mots d’amour.
Hier, la nostalgie était amère.
Tourbillons de tantes, de filles, de mères,
De désirs de femmes adultères
Et de regrets de vieilles célibataires.
Hier, les dames avaient de la flamme
Et du remords dans l’âme,
Bien emballés dans du babillage sans âge.
Mais il fallait bien que vivent les vivantes,
Pour que l’amour soit une maladie courante,
Rien qu’un petit envoûtement de passage.
Il fallait bien que vivent les vivantes,
Pour que se sculptent sur les visages
Les rides du passé oublié.
Creuse ton lit, ma belle, sans savoir
S’il y a d’autres sens à l’histoire
Que d’attendre son heure,
Pour qu’enfin les morts meurent.
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