Les Travaux et les jours (2)
de Michel Vinaver
Théâtre de la Lucarne
Mise en scène d’Isabelle Domenech
PAR LE VERRE TERNE DE LA LUCARNE.
Des petits yeux et des petits visages qui enfilent les jours, les phrases, les images,
Et des mots gris qui coulent de lèvres qui pleurent et de leurs bouches qui rient.
Les univers ne changeront jamais le désespoir, depuis le temps qu’on s’habitue,
L’ordre social, c’est comme une boite, depuis le temps qu’on ne croit plus,
Une boite dont on tient le couvercle des deux mains toute sa vie et puis un jour,
Un jour comme les autres, on n’aura plus la force de le soulever, de le tenir ouvert,
Il tombera sans véritable bruit, coquillage fermé, serré sur un vide sans mer,
Et seul, celui qui montera sur le toit bas, verra par le verre terne de la Lucarne,
Les petits visages, les petites bouches qui parlent à des oreilles qui n’écoutent pas,
Et qui racontent des avenirs qui ne rêvent que du passé, comme un hier sans lendemain,
Un jour sans faim.
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