De Pékin à Lampedusa
Texte et mise en scène de Gilbert Ponté
Avec Malyka R. Johany
Tout commence par un lever de soleil sur la mer et un chant africain. La voix est mélodieuse, ensorcelante. Puis Samia apparaît. C’est elle qui chantait. Maintenant elle nous raconte son histoire, la mime, la chante à nouveau. C’est une histoire terriblement douloureuse. Douleur de l’athlète à l’entraînement, douleur de la fille dont le père a été tué, douleur de devoir se cacher parce que femme, douleur du départ, douleur du voyage long, long… contrebalancées par l’espoir de pouvoir s’entraîner, simplement.
Chacun des mots sonne juste, l’émotion est là, et même sans comprendre les paroles des chansons, on sait si elles expriment la joie, la colère, la résignation ou la révolte.
Malyka R. Johany a des talents fous. Son incarnation de Samia Yuzuf Omar permet de faire revivre cette sprinteuse présente aux Jeux Olympiques de Pékin, de lui rendre hommage, de ne pas l’oublier. Vaincre l’anonymat des morts en Méditerranée, telle était la gageure. Bravo.
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