Entretien avec Claude Lebret
Pacsé, un enfant,
60 ans
Retraité, ancien directeur d’un établissement social.
Coye29 : Claude, depuis quand la politique t’intéresse-t-elle ?
C.L. Depuis longtemps…Dans les années 80, j’ai collé des affiches pour le PSU, puis j’ai été conseiller municipal dans la Sarthe de 1995 à 2001.
Je suis arrivé en 2008 à Coye-la-forêt, juste après les élections, j’avais demandé ma mutation car la région m’intéressait. J’ai été directeur de l’internat scolaire et éducatif des Trois châteaux pendant dix ans, jusqu’à sa fermeture, qui m’a consterné, comme tous ceux qui y travaillaient. Ce fut une période difficile mais l’important est qu’aujourd’hui les salariés aient pour la plupart retrouvé du travail.
Je viens de terminer à Coye-la-forêt mon premier mandat de conseiller municipal, et je souhaite poursuivre car ce qui m’intéresse, c’est de faire des choses concrètes pour le village.
Pourquoi cet engagement dans une liste de gauche ?
Dans notre équipe de gauche j’aime que l’on travaille ensemble et que nous débattions, car nous avons des personnalités fort différentes. Dans un conseil municipal il faut qu’il y ait une voix divergente. Il est toujours bon qu’il y ait une contradiction, j’aime débattre, faire vivre la démocratie et l’échange. Je choisis résolument la gauche car son ambition est de réduire les inégalités sociales. La France a mis au point un système qui peut paraître coûteux mais qui est efficace pour les contenir. Il faut rappeler que la part de richesse des 1% d’adultes les plus riches, représentait, en 2016 (source Insee), 22% du total contre 30% en Allemagne et plus de 38% aux Etats-Unis, mais que ce résultat est le fruit de réflexions et d’engagements politiques, associatifs et syndicaux. Dans les communes nous avons un bon moyen de proposer aux enfants, et aux adultes aussi bien sûr, des activités qui font grandir et ouvrent des perspectives. À l’heure où l’on voit tout en négatif, il me paraît important de positiver et de continuer à faire avancer les choses, y compris pour les affaires communales où il reste encore beaucoup à faire.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
J’aime beaucoup le cinéma, et je lis des livres sur le cinéma. J’aime jardiner, bricoler et marcher …
J’apprécie le monde associatif car on y fait des choses concrètes. Je me suis impliqué dans une association qui milite pour l’insertion des handicapés dans la vie sociale, afin d’éviter qu’ils soient marginalisés.
Je suis aussi conseiller du salarié. Celui-ci intervient pour écouter et conseiller le salarié d’une petite entreprise de moins de dix salariés. Je suis franc et je sais être honnête avec le salarié qui a besoin de conseils ou l’employeur qui ne connaît pas toujours la règlementation. Dans le même esprit, tourné vers la jeunesse et les réalisations concrètes, j’ai présidé avec beaucoup d’intérêt la Jeune Chambre Économique de Cergy-Pontoise.
Et avec ton mandat de conseiller municipal vers quel secteur sont allées tes préférences ?
J’ai choisi de m’investir au CCAS (Centre communal d’action sociale) parce qu’on cherche à donner des réponses concrètes à des sujets souvent complexes. J’aime le concret. J’ai souhaité, également, participer aux commissions Communication et Enfance Jeunesse, en lien avec mes centres d’intérêt.
Pourrais-tu dire quelles ont été tes satisfactions ou tes déceptions pendant ton mandat ?
Mes satisfactions : avoir travaillé en équipe, même si celle-ci était restreinte avec seulement trois élus de gauche. En début de mandat, nous travaillions tous les trois, nous faisions partie de ce qu’on appelle les actifs, ce qui laissait peu de temps disponible pour nous réunir et nous concerter sur les projets. J’ai également été satisfait d’avoir connu beaucoup d'autres personnes intéressantes. De plus, la variété des sujets traités en conseil municipal fait de la vie locale un investissement passionnant et formateur, c'est pourquoi il faudrait que les jeunes s'intéressent plus à la politique locale.
Ma déception est de ne pas avoir été entendu sur le sujet du logement social qui peut concerner la majorité de la population nationale comme communale.
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