Ecoles : la parole aux directrices
Bilan de la rentrée
Ensemble pour Coye : La rentrée s’est-elle bien passée ?
Mme Kerbois (directrice de l’école maternelle des Bruyères) : Le jour de la pré-rentrée a été un peu difficile à l’école maternelle des Bruyères, car sur cinq instituteurs je n’en avais que trois. Les autres ont été nommés le jour de la rentrée. Actuellement quatre de nos enseignantes débutent dans le métier, avec motivation et élan. Il m’appartient de les soutenir, en tant que directrice, dans leurs débuts, d’autant qu’elles viennent de Beauvais chaque matin. Elles ont été nommées pour cette année, à titre provisoire. Nous accueillons un enfant avec handicap et nous n’avons pas d’auxiliaire de vie scolaire pour l’accompagner. J’espère être aidée bientôt par un « Contrat Avenir », c'est-à-dire une personne qui est employée pour faire de l’aide à la direction, qui sera présente 35 h par semaine dans l’école et que l’on doit aussi former.
EPC : Qu’en est-il des effectifs ?
EPC: Seriez-vous favorable à la scolarisation avant 3 ans pour éviter une fermeture de classe ?
Mme Frétière (directrice de l’école des Bruyères): Notre équipe était au complet à la rentrée. Mais la personne qui travaille sur mon mi-temps a été nommée le jour même de la rentrée. L’effectif est aussi en diminution. Nous avons 139 élèves. L’an prochain nous aurons une moyenne de 22,16 élèves par classe. Aucune fermeture n’est prévue l’an prochain. Dans quelques années nous subirons bien sûr les conséquences de la diminution d’effectifs en maternelle.Nous avons 150 élèves au lieu de 153 l’an passé.
Ne serait-il pas mieux que l’on envisage de regrouper tous les élèves de maternelle aux Bruyères ? Les locaux sont bien plus adaptés. Avec une classe de moins Mme Kerbois risque de perdre sa décharge.
Il faut que nous discutions ensemble de cette organisation.
Mme U. : Nous travaillons à Coye-la-Forêt dans des conditions « rêvées » avec les enfants. Des améliorations sont à faire au niveau matériel, notamment pour l’enseignement de l’anglais. Nous n’avons aucun intervenant extérieur. Un mini-laboratoire de langue serait nécessaire, une unité centrale dotée de 8 écouteurs, pour que les enfants bénéficient de l’écoute d’un très bon accent. Les professeurs en exercice actuellement ne peuvent tous leur apporter cela puisqu’ils n’ont pas été formés pour cet enseignement.Par ailleurs nous avons besoin d’un support écrit, une méthode qui suive la progression des élèves du CE2 jusqu’au CM2, un livre, des cahiers d’exercices, des cassettes. Les cours d’anglais ont lieu deux fois par semaine pendant ¾ heure.
Mise en place du soutien
EPC : Comment le soutien prévu par le ministre de l’Education Nationale est-il organisé ?EPC : Combien d’élèves est-ce que cela concerne ?
Mme F. : Nous avons fait des évaluations au mois de septembre. Nous en avons entre 3 et 4 par groupe. Pour l’instant le soutien ne concerne que très peu d’élèves
EPC: Est-ce que vous pensez que cela va améliorer les résultats ?
Puisque le samedi a été libéré, il fallait bien occuper les enseignants pendant ces deux heures. C’est pour cela que le soutien a été institué. L’an passé j’ai fait du soutien avec 6 ou 7 élèves de CM2 pendant 4 semaines deux soirs par semaine. J’ai arrêté quand la notion a été comprise. Mais ce n’était pas des enfants en difficulté scolaire Pourquoi instituer cela de façon systématique au niveau national ?
EPC: Qu’est-ce qu’il advient alors des élèves du cycle 3 en grande difficulté ?
EPC: Globalement vous êtes satisfaites du nouvel aménagement ?
Mme F. : Je pense que pour certains enfants c’est nécessaire. Mais les contraintes sont importantes. Le samedi matin était jusque là consacré à une remise à jour, une révision de ce qui n’avait pas été compris, favorisait les rencontres avec les parents. Maintenant ce samedi matin libéré satisfait les familles. Mais la difficulté réside pour les enseignants dans la manière d’organiser ces heures libérées du samedi.
La mairie doit aussi s’organiser pour qu’un accompagnateur soit chargé de conduire les élèves qui sont restés en soutien dans chaque école jusqu’au périscolaire. Il en sera de même pour l’association APEIC qui organise l’étude. Un parent viendra chercher les enfants à 17h30 pour les conduire à l’étude où ils resteront jusqu’à 18h30.
Cela fait de longues journées pour les enfants qui, après l’école, doivent aller en soutien puis en étude.
EPC: Y a-t-il d’autres points que vous souhaiteriez aborder ?
Mme U. : Oui, l’étude et la piscine, ainsi que l’entretien des locaux.
L’étude dirigée
« Cela m’ennuie que des personnes étrangères à la commune et à l’école entrent dans mon école »
Pour rendre service elle a accepté que l’étude ait lieu dans les classes – le préau était vraiment inconfortable - mais regrette que la salle de classe, là où les élèves ont leurs casiers et leurs affaires personnelles, soit investie par d’autres enfants. D’ailleurs aucune signature de contrat n’a été faite entre l’école et l’association qui organise l’étude cette année.
« Si l’on refuse que l’étude ait lieu dans nos classes et que les parents souhaitent une étude, la mairie est obligée de réagir. »
L’entretien des locaux
Mme K. : L’école maternelle est délabrée. Les peintures, les sols sont à refaire.
Mme F. : Deux classes ont été refaites, deux autres il y a deux ans. Cet été un petit bout de couloir a été peint. Il reste deux classes à repeindre, la cage d’escalier, le préau, ainsi que le local de repos des enseignants. Pour le préau, on peut envisager un projet de fresque murale avec les enfants, mais il faut que les murs aient été préparés. Des films ont été mis aux fenêtres pour protéger du soleil. Il reste deux classes à équiper.
L’activité piscine
Et surtout nous voudrions que cette activité se déroule dans de bonnes conditions. Or on nous impose un rythme très rapide avec les enfants. La piscine occupe presque deux heures de notre temps pour à peine 30 minutes dans l’eau. Il faut toujours se dépêcher ! Par ailleurs, trois classes sont réunies dans le bassin au même moment. Nous sommes pour la piscine bien sûr, mais nous demandons qu’il n’y ait que deux classes dans le bassin et que les séances pour CP soient limitées à 10. Un apprentissage sur trois ans serait suffisant si l’on commence en CP. Il ne serait pas indispensable d’y envoyer les grands.EPC: avez-vous des projets de sorties scolaires pour cette année ?
Mme F. et Mme U. : Nous ne pouvons pas déjà annoncer les sorties, mais nous avons un projet commun de voyage : les institutions européennes. Si la municipalité accepte le budget, nous partirons ensemble avec nos deux CM2 des Bruyères et du Centre à Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg.
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1 commentaire
Commentaire de: Nathalie Laborie Membre
Cet entretien est extrêmement plaisant à lire car les directrices parlent de leur métier avec beaucoup de passion.

