Humeurs après lectures
La Lettre de janvier
Vélocité
Le dernier conseil municipal a eu lieu le vendredi 19 décembre de 21h à 22h.
Lundi 22 au matin, la Lettre arrive dans ma boîte. En première page le « mot du maire » annonce les décisions prises au conseil municipal … quarante-huit heures avant. Comment est-ce possible ? L’imprimerie travaille-t-elle le week-end ? Ou bien le bulletin municipal a-t-il été imprimé avant que les décisions ne soient votées ?
Dans sa Tribune libre, M. Decamps, conseiller municipal, confirme cette dernière hypothèse : « Monsieur le Maire a engagé un débat sur la vidéo protection lors du dernier conseil municipal. » Curieux ! J’y étais. Je n’ai rien entendu de tel. Et pour cause, le débat était à huis clos… après le conseil. Voir notre compte rendu.
Il y en a d’autres, parents pauvres relégués en bout de table ou de papier, qui ne rentrent pas dans cette case. Que faire ? Où les mettre ? Dans ce qui est appelé « Point info ». C’est ainsi que le malheureux « Vestiaire de l’odyssée de l’espoir » - il faut en avoir de l’espoir dans ce cas-là - jouxte la date du ramassage des encombrants et les horaires de la déchetterie, page 2. Dans le Point info page 3 on s’occupe du commerce - louable intention, le commerce a vraiment besoin d’aide à Coye. On apprend donc l’ouverture d’un atelier d’horloger rhabilleur et la réouverture d’un garage. C’est là que tout naturellement on case l’association Ensemble pour Coye. Que vend-elle ? Rien. Son blog est gratuit. Il est ouvert 24h/24.
La majorité en place ne fait pourtant que cela, de la politique, à longueur de conseils municipaux, à longueur de bulletins mensuels, à longueur de revue annuelle, à longueur de discours. Tout chante les bienfaits de cette politique-là…... Qui ne dit pas son nom.
Ceux qui sont à gauche disent qu’ils sont à gauche, et alors là branle-bas de combat. No pasaran ! Sur tous les fronts. Ne concéder aux élus… de gauche que 1300 caractères illisibles dans le bulletin mensuel. Leur refuser une parution dans la revue annuelle sous prétexte de date limite à respecter. Mettre aux oubliettes l’association de gauche en décembre - « votre article est politique » - et, sur le papier de janvier, octroyer la place la moins visible à cette association qui décidément empêche tout le monde de tourner rond.
N’ayez pas peur – qui a dit cela, déjà ? – nous n’avons pas le marteau dans la bouche ni la faucille à la main, nous ne canardons pas les caténaires, nous n’avons pas caché d’explosifs dans la chasse d’eau du Printemps et nous n’en mettrons pas dans celle du centre culturel.
S’il vous plait, m’sieur, on voudrait juste parler.
On y trouve une récapitulation utile des réunions et des activités du mois qui sont annoncées dans les articles, une sorte de calendrier.
Tiens, la réunion publique du 31 janvier sur la vidéosurveillance n’y figure pas. Pourquoi ? Parce qu’elle est annoncée par les élus de gauche ? Parce que le sujet est tabou ? Ou parce que les caractères de l’article sont si minuscules que même les membres de la commission Communication – chargés de ce calendrier - ne les ont pas vus ?
Objectif atteint : personne ne verra, personne ne viendra ! Coup double !
Allez, changeons de lecture !
La cerise sur la bûche de fin d’année : La revue annuelle
Le groupe des élus de gauche est absent de la revue. Explication officielle : l’article a été refusé pour avoir été proposé le 15 octobre, soit quinze jours après la date limite du 30 septembre fixée par le règlement intérieur. Je comprends. Editer une revue annuelle implique que l’on s’y prenne bien à l’avance, que la commission se réunisse, étudie les articles, corrige les fautes d’orthographe, organise, ordonne… que l’imprimeur ait le temps de faire la mise en page, d’imprimer, d’éditer, de plier, d’envoyer, etc.
Mais c’est curieux, je vois un article sur le nouveau conseil municipal d’enfants dont l’élection remonte au 18 octobre, sur la semaine de Lire en fête le 12 octobre, sur le festival Contes d’automne en novembre, des photos du téléthon qui a eu lieu en décembre… Je comprends alors qu’il y a deux poids deux mesures : la date limite du 30 septembre pour les uns et le début décembre pour les autres.
Je me dis ensuite que c’est peut-être une question de place. Il ne faudrait pas restreindre la part réservée aux informations municipales. Celles-ci sont nombreuses, importantes : le budget, le CCAS, les travaux… et la voirie. Voyez vous-mêmes : page 8, tout est expliqué sur le fonctionnement des distributeurs de sacs « pour déjections canines ». Indispensable.
La mairie souhaite « une information municipale rapide et en temps réel ». Bravo ! Internet est là pour cela, notamment. Nous nous en servons largement. Là, il y a un peu de retard à rattraper. On attend depuis le mois de juin sur le site de la mairie les comptes rendus des conseils municipaux.
Comment la commission communication veut-elle procéder pour informer ? ... par un « panneau lumineux d’information » qui sera placé en plein centre ville. Je croyais que par souci d’esthétique, pour éviter les panneaux de signalisation disgracieux dont la hauteur défigure les sites, on avait opté pour ce qu’on appelle une signalisation basse. Pour soigner le look de ce « charmant village du PNR niché dans la forêt », on a même enterré les câbles il y a quelques années. Les lettres clignotantes du panneau et sa haute armature rectangulaire nous éviteront désormais les clichés.
Communication. Ce chapitre est vraiment plein de surprises. Relisez-le et dites-moi si vous comprenez le vocabulaire mieux que moi : lorsque « des problèmes de posent » les élus organisent des « échanges », acceptent le « dialogue », pratiquent la « concertation » Est-ce qu’une séance à huis clos sur la vidéo surveillance, c’est de la concertation, de l’échange, du dialogue ?
Je comprends qu’il y a des sujets sur lesquels on peut dialoguer et d’autres sur lesquels on ne peut pas.
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2 commentaires
Commentaire de: yann Visiteur
Commentaire de: David Membre
Je m’abstiendrais d’en faire trop sur les mises à jour du site internet de la mairie où notre association n’apparaît toujours pas dans L’Annuaire des Associations six mois après sa création… Néanmoins, s’il a fallu attendre le 31 décembre pour voir en ligne le compte rendu officiel du Conseil Municipal du 27 juin, il faut saluer la belle performance pour celui du 21 novembre…
Pour revenir à l’idée d’un référendum sur le projet de vidéosurveillance, cela permettrait en effet à la municipalité d’élever ses décisions à hauteur d’un débat démocratique. Nous avons d’ailleurs déjà fait la proposition en précisant qu’il serait souhaitable, au préalable, de disposer d’une enquête de « victimation » afin de pouvoir évaluer plus précisément que les statistiques officielles les délits réellement commis. Car comment pourrait-on juger de l’opportunité d’une vidéosurveillance sans connaître les problèmes de sécurité qu’elle est censée résoudre ? Si ce type d’enquête a pu être effectué par la mairie de Pontoise sur la demande de l’opposition, à Coye-la-Forêt on est bien obligé de constater que l’opposition est superbement ignorée. Malgré les promesses de P. Vernier d’ouvrir un débat, c’est la porte du Conseil Municipal qui a été fermée dernièrement au public quand nos élus en ont discuté en séance plénière. En tenant compte des derniers sondages qui indiquent que 70% des Français sont favorables à la vidéosurveillance on se demande bien pourquoi ils se privent de cet outil qu’est le référendum… Encore un mystère.
En ce qui concerne la diffusion d’une lettre d’information, c’est une bonne idée et nous y songeons sérieusement depuis longtemps; c’est effectivement la seule manière de toucher l’ensemble des Coyens qui n’ont pas nos habitudes bloguestes. Mais outre le problème de trésorerie il y a aussi celui du temps qu’il faudrait y consacrer pour que le contenu soit consistant et instructif. Nous n’envisageons donc pas pour le moment une diffusion mensuelle. A moins d’une subvention de la mairie ou d’un geste magnanime qui nous réserverait une place sur le futur panneau lumineux, il faudra dans le meilleur des cas se contenter d’un bulletin trimestriel, voire semestriel. Nous profiterons sans doute du printemps pour lui donner le jour.
Il est vrai que le site Internet municipal est rarement à jour, déficience du prestataire ou des services municipaux chargés de l’alimenter ?
Je n’ai jamais compris pourquoi il n’y avait pas sur ce site un blog ou un forum pour que chacun puisse s’y exprimer.
Le dialogue reste pourtant le meilleur moyen pour faire naître et se développer des projets.
Il est impensable que l’on puisse mettre en place à Coye-la-Forêt un service de vidéo surveillance, sans en informer préalablement les habitants et leur demander leur avis.
Pourquoi ne pas organiser un référendum sur la question, ce qui permettrait au moins une information claire et un réel débat sur ce sujet IMPORTANT.
Je suis assez étonné de voir qu’il est souvent plus facile de trouver des finances pour des projets non indispensables que pour ceux indispensables. Le grand mystère de la politique !
Vous être dans votre rôle en informant la population internaute de Coye-la-Forêt et nous devons vous en remercier.
Pour toucher l’ensemble de la population, il faudrait peut-être arriver à financer une lettre d’informations mensuelle. Elle pourrait être sponsorisée par des annonceurs pour permettre sa réalisation, son impression et sa distribution.
A moins que le budget alloué à la mise en place et au fonctionnement d’un panneau lumineux ne soit attribué à une page supplémentaire de la « lettre de Coye-la-Forêt » pour permettre une exposition plus importante des contributions des élus minoritaires. Ce serait assez démocratique non ?