Débat sur la vidéosurveillance à Coye-la-Forêt
Est-il fini le temps où l’on pouvait flâner incognito près du petit pont, musarder ni vu ni connu dans le jardin public… ou participer discrètement à une réunion publique organisée par l’association « Ensemble pour Coye » au centre culturel ? Angle de la Grande rue, route des étangs, Rond-point Ouest, Rond-point des Bruyères, Chemin du Crochet de Coye, Halle des sports, Restaurant scolaire, Hameau des clubs, Jardin d’enfants, Petit pont, Lavoir, Jardin public, Ecole des Bruyères, Entrée du stade, Bâtiment des vestiaires, Centre culturel... Ceux qui fréquenteront bientôt ces lieux devront peut-être le faire sous l’œil des nouvelles caméras de surveillance.
Le projet d’équiper Coye-la-Forêt d’un système de vidéosurveillance semble répondre à une augmentation des dégradations sur les bâtiments publics et des actes de délinquance. Mais cette volonté de sécurisation suffit-elle à justifier l’installation de 12 caméras? Le dispositif exceptionnel qui sera mis en place est-il proportionnel aux préjudices occasionnés ? L’efficacité escomptée justifie-t-elle le coût engagé ?
Si chacun a droit à ce que l’Etat assure la sécurité de sa personne et de ses biens, chacun a également droit à ce que l’Etat respecte ses libertés fondamentales et sa vie privée. Or les nouveaux progrès technologiques en matière de vidéosurveillance posent de manière renouvelée le problème de la conciliation de ces droits fondamentaux.
C’est pourquoi l’association « Ensemble pour Coye » organise un débat sur le projet de vidéosurveillance à Coye-la-Forêt, samedi 31 janvier 2009 à 16hoo, au centre culturel, salle 3.
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2 commentaires
Commentaire de: Enrique Visiteur
Commentaire de: David Membre
Enrique,
Le débat sur la vidéosurveillance à Coye-la-Forêt n’est pas tout à fait celui du clivage droite-gauche. Au risque de nous répéter, la vidéosurveillance est aussi bien installée dans des municipalités de gauche (Paris, Lyon, Dijon, Rennes, etc. ) que de droite. La distinction droite-gauche n’est donc pas ici pertinente.
Les élus du groupe « Ensemble pour Coye-la-Forêt » ont à plusieurs reprises manifesté leur soutien à qques projets initiés par la majorité municipale (projet de construction de logements intermédiaires, rénovation du marché…) L’opposition n’est donc pas systématique.
Je ne saurais dire, personnellement, si des caméras auraient pu empêcher l’agression dont vous avez été victime. Néanmoins, votre agresseur étant cagoulé et armé je ne vois pas comment elles auraient pu le contraindre.
Un des effets pervers du renforcement de la protection des biens, comme une voiture, tant il est vrai qu’on ne les vole plus depuis longtemps avec des pinces crocodiles, est d’avoir augmenté la délinquance avec violence sur les personnes en fragilisant celles-ci(phénomène du « car-jacking »)
La vidéosurveillance sur la voie publique obéit à la même logique ; elle modifie le comportement des délinquants qui, n’étant pas tous idiots, s’adaptent et changent leurs manières d’opérer. Au lieu de les affaiblir, elle renforce leurs moyens : ils deviennent plus rapides, moins visibles, plus violents.
Personne ne conteste par ailleurs que chacun ait droit à ce que l’Etat assure la sécurité de ses biens et de sa personne, ce droit a une valeur constitutionnelle certaine, valeur que n’a pas, contrairement à ce que vous insinuez, le prétendu droit du délinquant à agresser… Seulement, et là se séparent nos chemins, ce droit à la sécurité n’a pas à s’exercer au détriment d’autres droits fondamentaux. Que vous soyez prêt à payer votre sécurité en diminuant toujours davantage votre liberté et votre vie privé, c’est encore paradoxalement votre liberté, et c’est bien ce que vous invite à faire le gouvernement et les élus de Coye-la-Forêt qui appartiennent à cette même majorité à laquelle désormais vous vous êtes rallié. Mais il n’ y a là aucune obligation. C’est un choix et rien ne nous interdit de poser la question autrement.
Avant d’être pour ou contre les caméras de surveillance, on pourrait peut-être d’abord se demander pourquoi on veut les installer et si elles sont bien adaptées aux problèmes d’insécurité que nous rencontrons à Coye-la-forêt; ce qui suppose de bien définir les objectifs et de les chiffrer précisément. De là, on pourrait réfléchir aux solutions les plus efficaces, et non les plus politico-médiatiques, pour que tous nos droits, et non un seul à l’exclusion des autres, puissent être respectés. Cette vision est très différente de la précédente, car si elle n’exclut pas les caméras, elle fait de la vidéosurveillance urbaine une exception au lieu d’en banaliser la norme.
Enfin, à votre appréciation très subjective concernant l’immobilisme de la gauche, je n’ai rien à opposer qu’une autre appréciation très subjective concernant l’hyper agitation de la droite sur les questions de sécurité.
bonjour, je comprends qu’en étant de gauche il faut s’opposer à tout ce que fait la droite ! Et aussi défendre les droits de l’homme. Personnellement, dans un petit village comme Coye la Foret, je me suis retrouvé avec un pistolet entre les 2 yeux et un homme cagoulé pour me voler ma voiture. S’il y avait eu des caméras, cela ne serait sans doute pas arrivé. Le droit de l’homme Ok, mais aussi le droit à la sécurité SVP pour le citoyen, pas le droit à agresser pour le délinquant! Bien-sûr, on ne peut pas mettre des caméras partout, mais le peu qu’on mettra permettra déjà de se ballader en sécurité à ces endroits la et de ne pas voir des poubelles cramées ou des tags, ou autres … d’autre-part, il y a aussi une obligation par rapport aux villes voisines, car s’il y a des caméras dans les villes voisines, les délinquants préfèreront venir chez nous où il n’y en a pas … C’est malheureux d’en arriver la, je conçois, mais sans l’immobilisme de la gauche (pour laquelle j’avais voté) pendant les années 81 à 2000, on n’en serait peut-être pas la.
Cordialement,
Enrique