Fantaisies pour Alice

Texte et mise en scène, Richard Demarcy
Le programme du Festival nous avait promis des « moments délirants ». Promesse tenue. Le rêve d’Alice et sa plongée dans le terrier du Lapin – ici, une baignoire – permettent toutes les audaces et toutes les incohérences. Ne pas chercher à attraper le fil de la raison. Puisque le conte se situe au royaume de l’absurde et du bizarre. 
 Cernée par des portes blanches qu’Alice devra passer pour son voyage extraordinaire, une grande table en centre de scène se prête à toutes les métamorphoses. Une trappe permet aux animaux – Loir, Rabbit, Lézard, Ver à soie – d’apparaître et de disparaître à volonté. Des voiles bleus ou rouges s’y déploient, c’est la mer sur laquelle vogue la baignoire-bateau, c’est le drapé nécessaire à la solennité
Cernée par des portes blanches qu’Alice devra passer pour son voyage extraordinaire, une grande table en centre de scène se prête à toutes les métamorphoses. Une trappe permet aux animaux – Loir, Rabbit, Lézard, Ver à soie – d’apparaître et de disparaître à volonté. Des voiles bleus ou rouges s’y déploient, c’est la mer sur laquelle vogue la baignoire-bateau, c’est le drapé nécessaire à la solennité  du tribunal qui juge Alice. Mais la table roule, elle se renverse, on s’y juche, on en saute, on court autour, elle devient poteau d’exécution pour la petite fille qu’emprisonnent des fils rouges tendus de jardin à cour…
du tribunal qui juge Alice. Mais la table roule, elle se renverse, on s’y juche, on en saute, on court autour, elle devient poteau d’exécution pour la petite fille qu’emprisonnent des fils rouges tendus de jardin à cour…
Les scènes se suivent, ponctuées  par les apparitions de la Dame de cœur à la cape rouge : duel de plumeaux, navigation sur une mer démontée, jeu de cricket (avec balle-hérisson et battes-cous d’échassiers), course d’un landau qui promène un cochon. Comment se retrouver dans ce labyrinthe à plusieurs sens où nous égarent les mots-valises de Lewis Caroll « Tu attrapes un mot, puis un deuxième, tu mets dans la valise, tu secoues et tu en sors un nouveau  tout neuf » ? Juste suivre la balle au bond entre jeux de mots, clins d’œil – parfois faciles - masques, chansons et cavalcades…


 A la sortie du spectacle, chacun y va de son commentaire. Les avis sont partagés !
A la sortie du spectacle, chacun y va de son commentaire. Les avis sont partagés !
- Ce que j’aime, c’est l’imagination, le loufoque, un spectacle dynamique
- Il y a de la folie, de la poésie, une grande énergie
- Ca ne m’a pas emballé, j’ai dû grandir !
- Juste après « Sacco et Vanzetti », c’est un peu difficile à apprécier
- Il faut être un enfant pour apprécier, j’ai un peu ri, ils ont bien joué
- L’ensemble décoiffe avec toutes les blagues et les allusions
- Je me suis ennuyé
- C’est de la fantaisie, ils ont envie que les gens s’amusent
- Il y a trop de clichés
- Je n’ai pas vu le temps passer
- C’est complètement déjanté
 Et vous pouvez continuer….
Et vous pouvez continuer…. 
Comme Clara, 9 ans, qui a écrit spontanément :
                                      
Hier, je suis allée au centre culturel pour assister une fois de plus à une pièce de théâtre que j'avais très envie de voir (car j'adore le festival de Coye-la-Forêt, tout pétillant, tout joyeux). J'ai été surprise par la quantité d'enfants qui jouaient dehors en attendant que les portes s'ouvrent. Quelques minutes plus tard, les portes s'ouvrirent et toute la foule qui attendait dehors se précipita à l'intérieur afin d'y trouver de meilleures places. Les lumières se sont éteintes et le spectacle a commencé. La mise en scène n'était pas comme je l'avais imaginée, on sentait que les acteurs en rajoutaient. Des petits clins d'œil intéressants :
La reine rouge: - C'est elle la coupable!(dit-elle en désignant Alice)
Alice : Mais...je ne suis même pas d'ici!
La reine rouge :- Justement, c'est encore plus toi la coupable!
Des répliques bien trouvées et surtout de drôles d'acteurs!
Sortie de spectacle :

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