Son et lumière : La régie du festival
Attention où vous mettez les pieds, on colle du gaffeur sur le plateau ! 11h du matin, il y a deux heures que l’équipe technique est au travail et prépare le spectacle du soir « Bintou ». Sous la houlette du régisseur général, Frank Martin. Depuis de nombreuses années, Franck est aux commandes et « ne lâche pas l’affaire », comme il le dit. Un vrai pro, mince, dynamique, détendu, souriant, chevelure en bataille, heureux de travailler pour ce Festival dont il est fier : « D’année en année, il devient de plus en plus professionnel. On reçoit de grosses pointures maintenant, c’est le plus grand festival de théâtre de Picardie, il est connu sur le plan national ! »
L’équipe
Avec Franck, Nicolas Coulon, régisseur son, présent au Festival depuis deux ans, Stéphane Meunier et Roland Chevalier régisseurs pupitreurs, Bruno Baïdez, ingénieur du son, venu de Sannois pour le spectacle du soir, rare spécialiste à savoir utiliser la console numérique très sophistiquée, enfin Mathieu Goldet, assistant en renfort ponctuel. « Cette année, dit Franck, nous avons à notre disposition environ 80 projecteurs Robert Juliat et quelques ADB. Matériel français, il faut le dire, fabriqué en Picardie, pour les premiers dans l’Oise, à Fresnoy-en-Thelle, pour les seconds à Saint-Quentin dans l’Aisne. Nous avons aussi travaillé avec un vidéoprojecteur d’une puissance de 6000 lumens pour Sacco et Vanzetti et pour Marie Stuart. Pour ce dernier spectacle, il a fallu mettre en place un dispositif pour une pluie de 200 kg de sable sur scène ! » Savoir que l’équipe technique n’assure pas seulement l’éclairage et le son, mais aussi la machinerie, c’est-à-dire la mise en place du décor.
La régie
La régie son : la console numérique, qui a été louée, occupe une bonne place de la cabine, large pupitre muni de multiples faders. C’est avec elle que l’on gère la direction du son et le volume, bien sûr. Quatre enceintes APG sont installées en façade dans la salle et deux sur scène pour les retours.
La régie lumière est assurée avec la console Presto, de marque Avab, « c’est une référence dans les consoles dédiées au théâtre », dit Roland. Un écran affiche le fonctionnement de tous les projecteurs. « Pour le spectacle Sacco et Vanzetti, nous n’avions pas moins de 88 mémoires, chacune signalant quel groupe de projecteurs sera sollicité pendant le spectacle. Tout l’éclairage est programmé avant le spectacle. »
L’accueil
Les journées sont chargées, nous commençons à 9h le matin pour finir dans la nuit vers 1h. Le temps est compté. Habituellement dans un théâtre on travaille sur deux ou trois jours de préparation. Ici, tout est à faire sur 24h. C’est un pari à gagner.
Le pupitreur assure l’accueil de la troupe sur le plan technique. Quand la troupe arrive avec ses mémoires enregistrées sur une disquette, il ne reste plus qu’à retravailler les intensités au cours du filage technique, ce qui prend une ou deux heures. Sinon, il faut tout enregistrer en manuel. Tout est à faire et cela prend la demi-journée. L’importance de notre travail dépend donc aussi du régisseur de la troupe qui se produira le soir. Parfois on finit au fil !
Une partie du travail concerne la sécurité. Dans un spectacle, c’est essentiel, nous sommes entourés de câbles, les acteurs doivent pouvoir circuler partout avec facilité, sans crainte d’accrocher quoi que ce soit. Les projecteurs doivent être bien serrés et obligatoirement attachés avec une élingue.
Le parcours de Roland
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2 commentaires
Commentaire de: Claude GONSE Visiteur
Pour cause de “force majeure” ou presque … (long pèlerinage à RIO où Jeannine et moi avions vécu 4 ans dans les années 70) nous ne sommes pas retournés nous plonger cette année dans ce festival incontournable, animé par une équipe de bénévoles formidable et compétente. J’ai lu avec grande satisfaction l’exposé fait par Marie-Louise de ce qu’implique le travail d’une équipe de régie devenue très “pro” avec le temps et la complexité croissante des exigences “son et lumière” des troupes. Il y quelques années (5 ans), lorsque j’étais un des bénévoles de cette “aventure” théâtrale, je m’évertuais à faire reconnaître les mérites de l’équipe de régie animée par Frank MARTIN (salut Frank !) et ses confrères, auquel j’avais toujours, en ce qui me concerne, fait confiance.
Un grand merci donc à Marie Louise d’avoir cette année mis à l’honneur l’équipe de régie dont le travail dans l’ombre méritait d’être conté.
Claude GONSE, Compiègne
Commentaire de: Marie Louise Membre
C’est un grand plaisir, Claude, de lire vos commentaires et de voir que le Festival retient toujours votre attention. Pour le 30°, ne prévoyez pas un voyage lointain en mai… traversez seulement la forêt et venez à Coye. Les côtes d’Orléans feront office de Pain de sucre!
Les mérites de l’équipe de régie ont déjà été chantés par Jean-Marie Delzenne pour le Festival 2008. A retrouver dans le blog en faisant défiler les pages.
Quant au blog justement, je suis loin d’être la seule à écrire, et cette année pour le festival les rédacteurs ont été nombreux. Il reste que rien ne se ferait sans le webmaster qui met tout en ligne et assure la mise en page, le choix et la disposition des illustrations que lui envoie un reporter motivé. Comme vous le voyez, c’est un vrai travail d’équipe, et c’est cela qui est intéressant.