Brûlons quelques vierges...
Qui tient la barre ? Qui tient le vent ? Le bateau de la démocratie tangue et tourne dans le tourbillon de courants contraires. Des vagues d’intégrisme se gonflent, chacune masquant la suivante dans l’écume des mousses médiatiques. Les foules saoules roulent sur des houles étrangères. Les guerres vocifèrent en dévorant la Terre. On a mal au cœur. Les peurs empêchent les gens de penser aux autres. Les barbelés déchirent des vêtements d’enfants. La mer méditerranée devient noire. Les fascismes répondent aux racismes, les bavures policières aux délinquances financières et les dictatures religieuses aux états d’urgence républicains.
Sur le tapis vert de la mappemonde de l’univers, les grandes puissances battent les cartes. Les peuples leur servent de jetons. Mais derrière tout ce bruit, dans les clameurs des nouveaux ouragans, ne vous semble-t-il pas entendre cette vieille chanson ? Ne percevez-vous pas encore cette vieille antienne, ce même refrain que chantent les humains depuis qu’ils ont perdu ce qui les fait humains ? Plus que la faute des jaunes, des noirs, des juifs ou des arabes, plus que la faute des riches, des bourgeois, des brahmanes ou des nobles, plus que la faute des politiciens pourris, des patrons rapaces, des chômeurs profiteurs et des voisins bruyants, c’est la faute des femmes. Elles ont tout. Elles veulent plus. La société française après leur avoir tout donné est devenue une société veule, molle et permissive aux mains de bobos intellos machos. Alors il faut remettre les choses au pas, à l’heure, dans la droite ligne du retour aux traditions des valeurs « travail » pour l’un, « famille » pour l’autre et « patrie » pour la dernière que je ne nommerai pas mais vous voyez de qui je veux parler. Alors haro sur les bonnes femmes ! On remet en cause la liberté d’avorter pour celles qui désespèrent, le mariage pour tous ceux qui s’aiment et la liberté de circuler sans habits-laisser-passer. Si les hommes reprennent en main les femmes, si le silence retombe sur les victimes, si on honore un violeur à la cérémonie des césars, à ce prix la mer se calmera. Au fond de la tête des gens nous ne sommes pas bien loin du sacrifice expiatoire des anciens. Brûlons quelques vierges et la pluie abreuvera la terre, les incendies s’éteindront et les océans ne déborderont plus.
A la marche des femmes de Washington
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5 commentaires
Commentaire de: Marie Louise Membre
Commentaire de: Marie Louise Membre
Mais quand on entend un François dans son Vatican, et un autre François, de coeur avec ses copains de Sens commun,vouer les femmes à la reproduction, un Donald qui se croit encore dans sa basse-cour, on se dit quand même que les femmes vont avoir du travail pour se protéger des flammes.
Merci à l’auteur de l’article pour avoir sonné du cor!
Commentaire de: caillou Visiteur
Après des siècles de domination masculine et de philosophie politique, l’homme a tout essayé, les régimes ont montré leurs faiblesses les uns après les autres. Le temps des femmes est venu, un autre souffle doit animer l’humanité. Est-ce que ce sera mieux ? On peut toujours essayer, nous avons encore quelques millions d’années devant nous.
Commentaire de: Marie Louise Membre
Un article prémonitoire! Je le relis :"Haro sur les bonnes femmes” écrit Olivier. Parfaite illustration en ce moment. Le François du Sens commun, du travail, de la famille, de l’honnêteté, a fait de sa femme un parfait bouclier. Il fallait oser. Il faudrait la remercier pour nous avoir découvert le visage de son François. Sans elle et le statut de victime qu’il lui a donné,on aurait pu y croire à sa dignité de premier de la classe bien coiffé! Ouf! On l’a échappé belle. Maintenant on sait, car derrière le bouclier on le voit mieux.
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Visiteur
“Honte aux femmes qui leur furent soumises et attendirent dans leurs maisons
le retour de l’époux racontant ses prouesses.”
Lyonel Trouillot in “Le doux parfum des temps à venir”
Il y a des prénoms qui ne conviennent pas aux femmes libres.
Faut pas croire que les femmes vont se laisser brûler! Elles ont marché à Washington pour crier NON.