"Big Data" is watching you !
Dans 1984, « Big Brother » vous observait. Aujourd’hui, « Big data » sait tout de vous.
Et demain ?...
Aujourd’hui, tout le monde est filmé partout, suivi dans ses déplacements, fiché, etc. La plupart des gens ne s’en aperçoivent ou ne s’en préoccupent pas, d’autres trouvent ça normal et même très bien. Une minorité dont je fais partie s’en inquiète, et pas parce que nous aurions quoi que ce soit à nous reprocher ou à cacher.
La vidéosurveillance (et pas vidéoprotection) fleurit sur la voie publique, mais les escrocs et arnaqueurs en tout genre surfent sur les réseaux sociaux pour trouver leurs proies. Les impôts font de même pour détecter d’éventuels fraudeurs, l’assurance maladie connaît vos fréquentations pour prévenir vos contacts si vous êtes malades, la RATP enregistre vos déplacements.
Mais tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque tout ça est cloisonné, sécurisé, contrôlé… enfin, il paraît.
Un parlementaire a récemment proposé de soumettre le droit d’entrée dans les lieux publics de type restaurant, théâtre, cinéma, etc. à la présentation d’un document attestant que l’on n’est pas atteint du Covid. Bientôt à une preuve que l’on est vacciné, alors que le vaccin n’est pas obligatoire ? Au port d’un signe distinctif ?
Tout ça n’est pas bien grave tant que l’on est en démocratie, bien sûr… quoique. C’est quand même une restriction potentielle des libertés individuelles, qui seraient conditionnées à la communication d’informations personnelles, sensibles car médicales et normalement protégées.
Mais la démocratie est solide et garantit un équilibre entre intérêt général et libertés individuelles, n’est-ce pas… jusqu’à quel point et jusqu’à quand ? Face aux attaques de plus en plus nombreuses de ses principes de base, est-elle à l’abri de toute menace ?
Sans remonter à l’Allemagne de 1933, on peut quand même s’interroger en ayant vu ce qu’il s’est passé ces dernières années en Pologne, en Hongrie… et hier aux États-Unis.
Que se passerait-il en France si un équivalent de Trump arrivait (on ne sait comment) au pouvoir avec des soutiens dignes de ceux qui ont envahi le Congrès américain ? Et avec le soutien de grands groupes militaro-industriels qui testent avec les armées les nouveaux joujoux technologiques dont ils inondent ensuite le marché civil ?
Si tout ce beau monde décidait d’interconnecter les fichiers de l’assurance maladie, des impôts, des transports, des opérateurs de téléphonie, et les caméras de vidéosurveillance ou les drones des forces de l’ordre (expérimentés malgré leur interdiction) ? C’est techniquement tout à fait possible. Ajoutez un peu de reconnaissance faciale et d’autres traitements de données biométriques par-dessus, laissez infuser le tout dans une société anesthésiée par divers divertissements au sens quasi pascalien…
La CNIL — Commission nationale de l’informatique et des libertés — a peu de moyens de contrôle et d’intervention et les nouvelles technologies ont toujours un coup d’avance.
Ne reste donc que les citoyens… qui devront demeurer « vigilants », mais pas tout à fait de la même façon que certains « voisins » !
(lien : https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/2104305-fliquez-vous-les-uns-les-autres.html).
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Oui, nous sommes tous très étroitement surveillés et si le régime politique actuel en France se donne des allure de démocratie (quoique d’ores et déjà très autoritaire), les outils à la fois techniques et juridiques n’ont plus qu’à passer dans d’autres mains pour qu’il se transforme en dictature . À ceux qui disent qu’il n’y a rien à craindre, il convient de rappeler que c’est la chambre issue du Front populaire en 1936 qui a voté en 1940, très légalement et très démocratiquement, les pleins pouvoirs à Pétain, ami de l’Allemagne nazie.
On n’est jamais assez vigilant sur les principes fondamentaux .