LES BOZARTS ? NON, NON, ON NE LES A PAS OUBLIES !
Thierry Citron, invité d’honneur
Ce pastelliste venu de Maisse dans l’Essonne, expose une trentaine de tableaux. Ce que l’on découvre ici dans les larges touches de pastel superposées, c’est la lumière et les couleurs de la nature. Le peintre vit à la campagne et l’on voit dans ses œuvres une ouverture joyeuse vers la nature. Le motif est simple, des scènes familières de la vie à la campagne, mais décrites sans réalisme, estompées dans une brume qui gomme les contours. Les touches sont larges, rectangles étalés par la tranche du pastel. L’imaginaire, le rêvé ne sont pas loin, on devine des demeures dans le lointain, que l’on voudrait atteindre au bout d’une allée. On aime les bleus qui font valoir les rouges, « Rivage rouge », qui sont taches claires dans les feuillages, « Fleurs », qui traversent le noir du ciel et frôlent le vert cru des champs, « Farcheville ». On s’enfonce dans les ombres au fond desquelles un village pointille, on aime l’orangé contre lequel s’appuie la tête de l’ange, on reconnaît l’ardoise fine des toits du « Faubourg Saint-Léonard ». « Une peinture qui rend heureux », dit de l’œuvre un autre peintre du salon, Claudie Sergeant.
L’homme est modeste, visage rond, aimable. Pierre Vallod l’invite à dire quelques mots : « Les tableaux parlent d’eux-mêmes, répond-il. Je m’installe devant la nature et je peins ce que je sens. »
Les exposants
JOSE REQUENA attire l’œil par ses rouges qui s’étalent cernés de noirs brillants. La peinture coule…On suit les filaments noirs qui se mêlent au rouge sang. « Je suis espagnol… anarchiste », dit-il en riant. CLAUDINE LOURS joue les contrastes - entre deux rideaux d’arbres gris, un tissu turquoise et des petits pois de couleurs - tandis que L’ombrelle de MALINA se fait oublier au profit d’une jupe bien courte et de la culotte rouge d’une coquine juchée en haut de l’échelle !
Le figuratif est largement représenté au Salon – les roses Ronsard de MARTINE CLEUET, les ports de pêche de MARIA DEL PILAR, les bateaux de PIERRE VALLOD ou les étangs de Commelles vus par DOMINIQUE BACLIN. Il voisine avec la création d’univers qui relèvent de l’imaginaire. DENIS SEIGNIER aime les paysages fantastiques – cratère vert cerné de montagnes bleues et roses -, GERARD DARAN s’éprend de la perfection idéale du corps de femme et JEAN-BERNARD HIRGAIR se perd dans les méandres. Le travail plus abstrait de VIVIANE BEAUFUME qui juxtapose les touches, de PASCAL CONVERT qui raye et hache ses Horizons, les collages de MICHEL BOURDIER et les encres D’ALAIN MOREL, par exemple, témoignent de la volonté d’ouvrir le Salon à des courants variées et novateurs.
Les Prix
La Municipalité a décerné son prix à JEAN BERRANGER – Ferme au Vietnam et L’oiseau pêcheur.
JACQUELINE GAZONNOIS – Le Chat fantôme, Fleurs de lune – a reçu le Prix du Salon.
JEAN-PIERRE LARDE, pour Bénarès et l’Atelier du peintre, s’est vu remettre le Prix d’aquarelle.
Le Prix de peinture est revenu à PAUL KEROUEDAN - Arrière-port et la petite crique.
Le Prix du Jury a honoré SERGE MAURY - Main droite, Remorqueur sur cales et Profil moteur C150.
Le Prix de sculpture a distingué GILLES ODERIGO – Buste Lion.
Enfin, lors de la clôture du salon le Prix du public a été remis à DOMINIQUE ENGELEN – La fenêtre bleue, Rio Venetia et Les Physallis.
Un peu de nostalgie colore toujours ce moment où les peintres vont décrocher leurs toiles. Il signe la fin d’une semaine passée à regarder, à s’interroger, à être surpris, heureux ou dérangé. Pierre Vallod est satisfait, le public a été nombreux cette année. C’est dire que les membres de l’association ont puisé dans ce succès une nouvelle ardeur pour préparer le 47° Salon.
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