Un moment, solidaires.
Le 14 Juin 2014.
Dans la salle 3 du Centre culturel de Coye, nous nous sommes retrouvés autour de Nathalie sereine et souveraine, de Marie-louise, à la veste slavo-uzbéko-mongole rutilante, et de David, toujours fringant, qui, ce soir non plus, ne manquait pas de punch (facile !) L’annonce de douceurs et de boissons délicieuses avait même attiré quelques mouches de gauche. Le vent se faisait frais et agaçait la porte ouverte.
Nous étions là, ceux de la vieille garde, les grincheux, les sans-gloire, ceux qui se savent tellement battus d’avance aux élections qu’ils ont même du mal à voter pour eux-mêmes. Cette salle 3 est d’une tristesse insondable, genre réfectoire pour enfants battus ou, pire, simple salle de classe des années 80. A croire que le côté « polyvalent » décourage toute activité culturelle pour rester ouvert aux autres. Tristesse que nous refusâmes de partager.
Comme prévisible, les organisateurs ne voulurent pas être de bons staliniens. Les débats traînèrent donc en longueur. Il y eut même des gens qui librement exprimèrent des avis contradictoires et d’autres qui interrompirent la Présidente dans le seul but de faire rigoler la noble assistance. Incroyable ! A Coye-la-Forêt ! Petit village connu pour ses délibérations préparées d’avance. Charmante commune au conseil municipal verrouillé qui vote son ordre du jour à la hussarde. Toutefois, à la longue, certains furent étreints par un doute alcoolique et existentiel, quand ils virent arriver les copains qui ne venaient que pour boire, alors que ceux qui n’étaient venus que pour causer n’était pas prêts de fermer leurs débats (facile !)
A la fin rentrant dans mes pénates, j’étais content qu’un blog à nous existe à Coye (équivalent de petit journal sympa quoique virtuel, qui raconte ce que les Coyens ont sur le cœur et veulent bien dire de ce qui se passe chez eux… en plus court, blog !) J’étais content d’avoir revu des gens hésitants, incertains, maladroits parfois, mais qui cherchent le vrai dans la vie. J’étais content de savoir qu’ils sont là, pas loin, autour de moi, de vraies gens, à Coye.
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