HONNEUR À LA RÉGIE
Une semaine avant le Festival, Franck Martin est arrivé à Coye pour préparer la salle de spectacle du Centre culturel où il a quasiment habité pendant un mois. Nettoyer, débarrasser, installer, organiser les lieux. C'est lui le régisseur général sur qui repose chaque année la bonne marche du Festival. Lui qui accueille les régisseurs des troupes (quinze compagnies se succéderont) et qui travaille avec eux pour que le spectacle soit fin prêt chaque soir à 21h. Coordonnateur de l'équipe de techniciens, il relève le défi chaque année, toujours avec le même enthousiasme. Chapiteau démonté chaque soir, remonté le lendemain. Avec le sourire, le calme du professionnel que rien n'effraie ni n'affole. Il est très élogieux sur ce 33° Festival, sa programmation de grande qualité - beaucoup de musiciens sur scène cette année, souligne-t-il. Il aime dire combien ont été excellentes les relations entre tous ceux qui ont travaillé sur scène comme autour de la scène.
Cette année, à ses côtés presque tous les jours, Florian Huet « a fait » son premier Festival. Florian a obtenu il y a quelques mois son diplôme des Métiers d'Art de Besançon. Spécialisé dans la lumière, il travaillait sur Paris et Compiègne. Il a eu l'idée d'envoyer son CV à Franck, qui lui a fait confiance, et le voici dans l'aventure d'un Festival. On le voit souvent penché sur les consoles, l'oeil vigilant sur les écheveaux de câbles. Il est ravi de l'expérience. Une ambiance familiale, dit-il, et les spectacles ont été excellents. Sa préférence va à la Mégère apprivoisée. Il continuera sa route au Théâtre impérial et au Centre Georges Pompidou, en faisant un détour par Avignon où il espère nouer des contacts professionnels intéressants.
Thibaut Tardif est l'autre « petit nouveau ». Electricien de métier, il fait sa première expérience dans le spectacle et, comme il le dit, « apprend sur le tas avec Franck ». Il a découvert le monde du théâtre et n'a qu'un souhait, continuer, trouver d'autres chantiers comme celui-ci, car il a beaucoup apprécié l'ambiance de travail, les relations avec les équipes de régisseurs. Il avoue avoir été en admiration devant « Mangez-le si vous voulez ».
Avec eux, qui ont été des permanents du Festival, se sont relayés d'autres fidèles techniciens, comme Nicolas Coulon. Brun, bouclé, joyeux. C'est la septième année qu'il vient à Coye. Il était spécialiste du son et c'est ici qu'il a appris à être polyvalent. Franck Robache et Olivier Mignot les ont rejoints certains jours. Sabine Charreire, régisseuse lumière et formatrice est venue se pencher sur les consoles de la régie. N'oublions pas Olivier Baraduc et sa très grande agilité sur les échafaudages, ainsi que Bruno Baïdez dont les bonnets sont toujours remarqués !
Jean-François Gabillet, Président de l'Association du Festival, n'a pas manqué de souligner dans son discours de clôture combien cette équipe technique est performante, qui relève tous les défis et répond aux demandes des régisseurs de troupes. C'est ainsi d?ailleurs qu'elle est reconnue par les troupes elles-mêmes qui, à chaque passage, mentionnent la qualité de leur accueil et de leur travail.
Hommes de l'ombre, techniciens et régisseurs sont ceux qui réalisent les illusions, les rêves, les fantasmes des metteurs en scène et des scénographes. Chaque matin ils prennent possession de la scène et ils jouent comme les acteurs qui les suivront sur le plateau quelques heures plus tard. Eux-mêmes acteurs d'une pièce qui n'est pas écrite et qu'ils réinventent chaque jour, ils improvisent leurs dialogues et leurs déplacements, manipulent les accessoires, échafaudages, câbles, projecteurs, consoles, pour que, le soir, lorsque la lumière se fait, le spectateur entre dans l'illusion. Avec eux tout devient possible, les balles de ping-pong tombent du ciel, les tréteaux se montent, le feu brûle sous la marmite... Et les applaudissements du public leur disent merci.
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1 commentaire
Commentaire de: freds Membre
Un Grand Bravo à l’équipe de Franck qui n’a pas ménagé sa peine tout au long du Festival.
Des journées qui démarrent tôt et se termine à pas d’heure le lendemain matin, tout en restant à l’écoute et en gardant le sourire !
Pour moi tout aussi méritants que les troupes qui ont joué lors de ce Festival.