« Les gens de Coye » à la bibliothèque
Les animations ont été nombreuses ce mois-ci à la bibliothèque. Agnès Bouchard ne manque jamais une occasion pour inviter les habitants de Coye à visiter les livres dans ce local historique du village, certes petit mais à l’atmosphère chaleureuse. Grâce à l’initiative de l’Aire cantilienne, Les Mots en l’Aire, plusieurs rencontres ont été possibles autour d’un thème assez inattendu cette année, Les cinq sens.
VOIR
C’est Paul Audibert qui a ouvert les festivités avec le vernissage de sa nouvelle exposition le 2 octobre, « Les gens de Coye ». Derrière le bureau d’Agnès, on peut encore voir le portrait de quelques habitants, ceux qui travaillent à Coye, dit-il, et qu’il a plaisir à rencontrer souvent. Portraits en gros plan, à l’acrylique ou à l’huile, couleurs vives et contrastées, contours fermement tracés, recherche d’une forme d’élégance figée, quelques lignes brisées pour déstructurer la composition, et enfin, une petite touche humoristique, un clin d’œil sous la forme d’un objet posé là et qui rappelle la profession du modèle. Pourtant dans le vêtement rien n’évoque une activité professionnelle, le restaurateur est en costume avec nœud pap, le dentiste porte le trench du gangster ou du flic, et l’institutrice, robe noire et col Claudine, joue la femme mystérieuse.
Si vous ne connaissez ni le maire ni les membres du conseil municipal — oui, oui cela arrive —, faites un tour à la bibliothèque, ils sont là. Pas tous, rassurez-vous !
GOȖTER, SENTIR, VOIR ET TOUCHER
Le mercredi 7 au hameau des clubs a vu une bibliothécaire jouer à la pâtissière ! Place à l’atelier Sucre « Petites sorcières à déguster », animé par une professionnelle de la pâtisserie, Sanja Nicolas. Agnès et Christine Stragier-Rousselle, bénévole à la bibliothèque ont géré l’atelier « verrines », jouant avec la pomme et la framboise. Tandis que Sanja, apprenait aux enfants avec bienveillance et patience — il en fallait pour des groupes de 15 enfants — à manier le sucre pour en faire des chapeaux de sorcières, des citrouilles et des balais…
VOIR, ÉCOUTER ET TOUCHER
Pour les plus petits, samedi 10, le spectacle « Doudous » se jouait avec succès devant les tout-petits à la bibliothèque. Un endroit rassurant, entouré de livres, où la compagnie Graine de cailloux avait étendu un tapis d’éveil sur lequel vivait l’histoire, celle d’un bébé — jolie marionnette toute douce — et de ses parents. Avec musique et sons divers, les enfants étaient ravis.
VOIR et RIRE AVEC FRED COCONUT
Un atelier caricature
Le samedi 3 octobre, il fallait à Fred Coconut un endroit idéal pour vous « tirer le portrait ». Quoi de mieux que le coin jeunesse de la bibliothèque, n’est-il pas la maison des bandes dessinées, des albums d’images et des histoires ? Une compagnie très familière au dessinateur puisqu’il est lui-même l’auteur de bandes dessinées et de livres pour enfants (éditions Grafouniages). Pendant trois heures Fred a dessiné. Avec une extrême concentration, face à son modèle sagement assis dans une attente un peu angoissée. Quelle tête lui ferait-on ? Il ne se trouve déjà pas très beau avec ses oreilles trop grandes… alors que sera son portrait quand le caricaturiste aura forcé le trait ? Eh bien, plus d’une vingtaine de personnes, surtout des enfants, ont été volontaires pour tenter l’expérience. Il faut dire que Fred a un abord facile, il paraît même un peu timide et sa gentillesse facilite le contact. « Il y a de la profondeur dans ses dessins, dit Agnès, de l’humour bien sûr, mais aussi beaucoup de tendresse. Il sait trouver le côté drôle de l’enfant et la beauté d’un visage. Très professionnel, il travaille avec une extrême concentration, un peu comme un artisan qui veut un meuble bien fini. » En effet, ce n’est pas un travail fait de deux ou trois traits lancés, mais une recherche attentive de ce qui fait l’essentiel de la personne en face de lui. Le dessin, en couleurs, montre une disproportion accentuée entre le corps et le visage, comme si le corps était un mince support de la tête, de ce qui exprime l’être, ses pensées et ses émotions.
Le maire et le policier municipal se sont prêtés au jeu avec simplicité et les enfants sont repartis contents de portraits qu’ils feront encadrer, souvenirs d’un moment éphémère dans une petite bibliothèque de village.
Agnès Bouchard dit avoir voulu donner une place au caricaturiste cette année car, comme beaucoup, elle se souvient de janvier 2015 quand avec Charlie, les caricaturistes ont payé de leur vie la liberté d’expression. Cette après-midi-là a été un peu un hommage à Charlie.
GALERIES :
PARTAGER |
Que de talents ! Bravo à tous