35° Festival théâtral de Coye-la-forêt
Oui ! Il aura lieu, le mois de mai du théâtre à Coye-la-forêt. Trois semaines de fête au centre culturel, un rassemblement de toutes générations dans une passion commune pour le spectacle vivant. La menace avait pourtant plané pendant l’hiver : les restrictions budgétaires imposées aux collectivités mettaient l’existence du 35e Festival en péril. Heureusement, un élan a permis d’épargner cet événement culturel exceptionnel : les dons des entreprises et des spectateurs, ainsi que les aides maintenues, même si légèrement réduites, des collectivités territoriales, conscientes de l’enjeu, aussi bien la municipalité de Coye que l’Aire cantilienne, le Département et la Région.
Une aventure de 35 ans
Un Festival exceptionnel, d’abord par sa longévité. Il est né avec le Centre culturel grâce à la passion de son créateur, Claude Domenech. Pas de gradins à l’époque, pas de régie, ni de régisseur professionnel, pas de loges, pas de rideaux ni de projecteurs sinon ceux que le Théâtre de la Lucarne prêtait. Une scène montée pour l’occasion par les services techniques. Mais il y avait le plus précieux, un groupe de bénévoles issus d’associations coyennes et tentés par l’aventure. Beaucoup sont encore là aujourd’hui, avec quelques cheveux blancs… Certains sont partis ou se sont retirés. On ne les a pas oubliés.
Une équipe de bénévoles
De plus jeunes ont heureusement rejoint le groupe. Et c’est ce qui explique pourquoi le Festival est une réussite, pourquoi les spectateurs ont été de plus en plus nombreux — 6 145 en 2015 : l’aventure est portée par la passion et l’engagement de bénévoles qui travaillent toute l’année pour que le théâtre s’installe à Coye pendant trois semaines. Ils sont maintenant 24 à se partager la tâche : voir les spectacles, monter un programme, trouver les financements, communiquer, assurer les réservations, la billetterie, accueillir les troupes... En outre, depuis plusieurs années, pendant un mois, des régisseurs professionnels sont aux commandes, ce qui permet à des troupes professionnelles de monter des spectacles d’envergure pour lesquels les exigences techniques sont importantes.
L’exigence de qualité
C’est le critère essentiel qui oriente le choix du programme. Ils sont une dizaine à partir dès juillet à Avignon, puis à Paris, voire en province, à la recherche de pièces pour la future programmation.
Grâce à cette prospection puis aux discussions qui suivent en réunion, le spectateur qui vient au Festival est donc assuré d’y trouver un spectacle digne d’intérêt qui a été vu par plusieurs, discuté avant d’être retenu : il découvre un auteur, un texte, il retrouve un classique familier, il s’étonne d’une scénographie innovante, il adhère au jeu convaincant des comédiens. Le plaisir du théâtre est là, partagé par un public de connaisseurs. D’ailleurs, les troupes qui viennent à Coye le remarquent : « Vous avez une excellente salle de spectacle et un très bon public. »
Le théâtre accessible à tous
L’exception se situe aussi dans le choix de l’objectif : faire du théâtre une joie accessible à tous, donc offrir des tarifs avantageux, et donner aux plus jeunes le goût du théâtre. Au fil des ans, le Festival a inclus dans sa programmation de nombreuses pièces pour le public scolaire. Tous les enfants de Coye en classes maternelles et primaires voient chaque année une pièce du Festival, rejoints par les écoles des environs. Trois spectacles leur sont réservés étalés sur onze séances. Et pour les collégiens et lycéens, deux rendez-vous en matinée avec Ionesco et Shakespeare cette année.
En prélude
Le programme est maintenant dans toutes les boîtes aux lettres et les réservations ont commencé sur internet dès le 9 avril. Cette année, le paiement peut se faire en ligne.
Samedi 23 avril
Pour affiner vos choix, ne manquez pas l’après-midi :
- A 17h, présentation du programme : toujours intéressante, car elle donne le « ressenti » de celui qui a vu et aimé la pièce.
- A 18h, - intermède théâtral (18h) “Etre ou (ne pas ?) paître”, une saynète de Jacques Bona mise en scène par Virginie Dézobry.
Jacques Bona a de l’humour et aime surprendre. On ne s’ennuie pas.
- A 18h30 : inauguration officielle avec les partenaires publics et privés.
C’est moins amusant, mais court et indispensable !
- A 18h45 : pot de l’amitié. Toujours joyeux, bien sûr.
Samedi 30 avril, à 15h, salle 3
Conférence-débat : Le marchand de Venise, de Shakespeare
Avant de voir la pièce programmée le 17 mai, relisez-la et venez assister à la conférence organisée par Agnès Bouchard, bibliothécaire de Coye-la-forêt, le samedi 30 avril à 15h au Centre culturel avec Dominique Goy-Blanquet, professeure émérite de littérature élisabéthaine à l’Université de Picardie, sur le thème « Le Marchand de Venise, pièce antisémite ou mise en scène de l’antisémitisme ? »
Le 23 avril 2016 est le 400e anniversaire de la mort du dramaturge.
En accompagnement
Exposition de photographies : « 35 ans de festival… Instants choisis »
Dans le couloir du centre culturel, exposition de photographies extraites pour la plupart du blog coye29 dont les photographes ont saisi au vol quelques éphémères instants de théâtre.
Bon Festival ! A vos réservations !
PS : Coye29 accueille volontiers tout spectateur qui sera tenté par la rédaction d’un article sur une pièce. Voir « Contact ».
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