Les enfants des migrants
Les enfants des migrants
Ont des grands yeux fragiles
Tremblants comme des océans
Des mains tendues de colère
Serrées de peur sur leur cœur
Entre-ouvertes qu’avec douceur
Avec la reconnaissance d’un regard de mère
Avec des bras ouverts en fleur de sœur.
Les enfants des migrants
Ont des envies de couleurs
Pour gommer les flammes et les nuages
Les ventres rouges des nuages
Quand la terre tremble
Quand les parents tremblent
Que le bruit rend sourd
Et que les bombes tuent l’amour.
Les enfants des migrants
Ont faim d’habitudes quotidiennes
De jours d’école qui sentent la sueur
De tartines grillées même sans beurre
Et de repas mangés à l’heure.
Les enfants des migrants ont besoin
Besoin de nous, besoin de rien,
Besoin d’un regard qui leur rende justice.
Les enfants des migrants
Ont besoin de leurs parents
D’un père qui regarde devant
Les mains sur les hanches
Fier de son repas du Dimanche
D’une mère dégagée de ses peurs
Qui dort sans cauchemar
Et marche libre sur nos boulevards.
Les enfants des migrants
Nous regardent à la sauvette
Ils surveillent nos yeux patients
Pour voir si nos petits avoirs
Ne nous empêchent pas de les voir.
Leurs cris, leurs larmes et leurs silences
Réclament leur droit à l’enfance
Leur droit de grandir et devenir des vivants
De devenir comme nous
Qui sommes tous les enfants
Des enfants des migrants.
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1 commentaire
Commentaire de: Paligot-Grimal Visiteur
Merci Olivier pour eux et ce “repas du Dimanche” que tu nous offres, cette table autour de laquelle nous nous avons tous et toutes le désir de nous retrouver.