Pour un collectif Coyen contre la video-surveillance
Dans de nombreuses villes, des collectifs se sont créés pour s’opposer aux projets de vidéosurveillance sur la voie publique. La nécessité d’en créer un à Coye-la-forêt semble s’imposer pour plusieurs raisons : ce projet est coûteux, inefficace et dangereux.
Certes, on nous assure que les bandes vidéos sont détruites après quelques semaines, mais qu’est-ce qui nous le garantit ? On nous certifie que les bandes ne seront utilisées qu’en cas de délit constaté, mais qu’est-ce qui nous le prouve ? Les contre-pouvoirs démocratiques sont-ils suffisamment indépendants ? A quelle instance les citoyens s’adresseront-ils pour contrôler l’usage de leurs images si même le conseil municipal n’en a pas les moyens ?
Les caméras instaurent un rapport de méfiance généralisé. Fondées sur le soupçon et la présomption de culpabilité, le contrôle social et policier, elles altèrent les principes de toute vie en commun : la confiance et le droit à la vie privée.
Electoraliste, démagogique et liberticide, ce projet ne saurait tenir lieu de politique de sécurité à Coye-la-forêt. A surveiller!
Apportez votre soutien en signant la pétition :
PétitionVidéosurveillance.doc
Pour en savoir plus sur les dangers de la video-surveillance, consultez le site de l'association "Souriez vous êtes filmés", http://souriez.info
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31 commentaires
Commentaire de: Gerald Manceau Visiteur
Il me semble que la proposition d’une surveillance (avant de parler de "protection") par vidéo doit s’appuyer sur des chiffres concernant la …délinquance à Coye la Foret!
chiffres que personne ne semble en mesure de donner…
D’autre part, je suis très surpris, qu’il n’y ait pas de débat à ce sujet…
Cette vidéo-protection doit avoir un cout certain, n’y a t-il pas d’autres postes à Coye, nécessitant un tel investissement ?
Commentaire de: Frédéric Malet Visiteur
C’est comme les radars sur les routes, on les voit donc on "ralentit"…..
Commentaire de: Antoine Szpirglas Visiteur
D’accord pour des cameras sur les sites de délinquance routière(lignes droites , stops …). Les partisans du projet seraient peut-être les premiers piégés .
Avant de déterminer collectivement les bons remèdes , il faudrait d’abord préciser la cible par de l’information : ces dernières années , qui a été victime de quoi ? Notre gros et beau village mérite mieux que de s’illustrer en première ligne de l’américanisation et de la pittbullisation .
Commentaire de: Lefevre Visiteur
Au contraire je suis pour ce projet qui bien utilisé peut être un gage de sécurité pour notre ville et un moyen de surveillance contre les dégradations qui ont une tendance à se répéter comme les détritus sur la voie publique (l’avenue de la gare en est un exemple, acte puni d’amende sur paris), les tags sans oublier la prévention (la ligne D du RER réputée comme dangereuse, travaillant sur Paris et la prenant souvent à des heures tardives). Et les exemples sont multiples….
DONC OUI A CE PROJET
Commentaire de: Marie Louise Membre
Réponse à Lefèvre : les détritus sont en nombre bien plus important en forêt que dans l’avenue de la gare. Faut-il des caméras en forêt? La grande rue de Coye est-elle comparable à la ligne du RER D ou à la banlieue qu’elle traverse?
Réponse à Antoine Szpirglas : Ce qui manque, c’est justement l’information sur le type et le nombre de délits.
Le Conseil municipal demandera sans doute des chiffres précis à la gendarmerie d’Orry la ville avant que le projet ne soit voté.
Personnellement je n’ai pas envie que quelqu’un, quel qu’il soit, gendarme, adjoint ou maire, connaisse tout de mes déplacements, sache que ce matin j’ai couru pour attraper le bus parce que j’étais en retard, qu’hier je suis allée chez le médecin, qu’on ne me voit jamais à la boulangerie, que je me rends à l’église trois fois par jour et deux fois par semaine chez le coiffeur, et que samedi j’ai passé deux heures à la terrasse du café en compagnie de quelqu’un qu’on n’a jamais vu dans le village…. Et j’ai pourtant la conscience tranquille.
Commentaire de: Bernard BENEZIT Visiteur
Bravo pour cette initiative.
Depuis environ 20 ans un individu se livre à des dépradations sur les voitures garées au début du Chemin du Crochet (voitures rayées, antennes tordues, pneus crevés, essuies glace tordus,etc…) .Nous savons de qui il s’agit, mais la gendarmerie à besoin d’un flagrant délit. Alors peut-être qu’une caméra bien placée…Ne serait-ce que si elle dissuadait cet individu ce serait déja un résultat.
Commentaire de: BENEZIT Visiteur
Après avoir été victime d’un bon cambriolage et de nombreuses autres tentatives je dis “Bravo pour cette initiative".
Après les différentes agressions dont ont été victimes des coyens à leur domicile, ou ayant été suivi depuis le supermarché jusqu’à leur domicile, des caméras auraient peut-être été utiles dans ces moments là.
Si elle doit améliorer la sécurité de tous, tant mieux. Au pire les caméras ne serviront à rien. Quelqu’un qui ne déprade pas les voitures, qui ne fait pas de tag, qui ne cambriole pas et qui n’agresse pas n’a pas grand chose à redouter (à moins d’avoir peur de son ombre).
Commentaire de: Demosthène Visiteur
C’est abhérant et stupéfiant! Nous vivons dans un des villages des plus calmes, comment se fait-il que l’on applaudisse à une initiative qui jusqu’à preuve du contraire est inutile, coûteuse et liberticide? Je ne veux pas que le village où je vis ressemble à Neuilly ou à Londres et je veux que mon argent soit mieux utilisé! Car outre le coût de l’installation, il faudra continuellement payer pour la maintenance: Je suis donc foncièrement contre! il y a très certainement bien mieux à faire pour les Coyens que répondre aux petites histoires de voisinage à trois francs six sous et aux portières rayées qui ne peuvent justifier ce réseau de caméra. Il faut aussi réaliser qu’une vidéosurveillance ne présente d’intérêt que lorsque l’on peut intervenir sur le fait comme dans un supermarché ou dans un parking avec des vigiles. Mais là, ça servirait à quoi? A grossièrement filmer capuche et passe-montagne briser une vitre de voiture? C’est ridicule et ça ne sert à rien!
La seule info sérieuse que j’ai pu voir à ce jour sur le net, c’est que baisse de la délinquance ne rime pas avec vidéosurveillance et que celle-ci n’est pas efficace. En Angleterre il a été montré que l’impact a été quasi-nul sauf sur les entreprises concernées qui se sont bien engraissées. Ne répétons pas les même erreurs!
Alors pour élever le débat:
- Parlons concisément de la délinquance à Coye la forêt, de son évolution ou de sa régression avec de vrais chiffres! D’ailleurs, c’est à faire tant sur Coye que sur la région et des villes comparables.
- Recueuillons de vraies infos sur le réel impact de la vidéosurveillance, car à ce que j’en ai lu, ça ne servirait à rien en milieu ouvert urbain.
- Surtout, ouvrons un vrai débat sur les vrais besoins des habitants de la commune et les autres possibilités de dépense de la somme que cela représente. N’y a t-il pas d’autres actions plus utiles et plus prioritaires pour le bien-être de tous?
- Faisons aussi au préalable le bilan de l’action actuelle de surveillance de Coye, ça me paraît franchement être un minimum avant toute action de type sécuritaire.
Je ne suis pas militant mais là, le sujet et les propos m’ont révolté et il m’a semblé nécessaire de prendre la plume à la vue de l’impact sur la vie de ma commune. Je met donc ici des informations glanées sur le net toutes droit venues de M. Amedro, adjoint au maire de la commune d’Aulnay sous bois:
“…l’Institut national des hautes études de la sécurité (Inhes) publiait un rapport sur la «vidéoprotection». Un travail commandé à l’Institut en décembre par Alain Bauer, président de la Commission nationale de la vidéosurveillance, et Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur (dont l’Inhes dépend).
Celle-ci a promis, il y a un an, de multiplier «par trois» le nombre de caméras. «C’est la première fois que l’on a un plan national», sur la vidéosurveillance de cette ampleur, souligne Sebastian Roché, directeur de recherches au CNRS, pour qui tout cela relève avant tout de «la gesticulation». Pour Alain Bauer, ce rapport se justifiait car dans la majorité des études jusqu’alors menées sur la vidéosurveillance, toutes à l’étranger , «il y avait beaucoup de choses contradictoires». Au fil des pages, l’Inhes relève que les systèmes sont souvent «obsolètes», «mal entretenus ou mal positionnés» voire «inutiles». Les images seraient «écrasées» automatiquement au bout de quelques jours, ne permettant aucune analyse. Certaines caméras ne
seraient même pas branchées. Trop coûteuses, elles ne sont plus entretenues. De plus, le personnel serait mal formé, voire pas du tout, et le rapport de pointer «le risque d’avoir devant les écrans de simples téléspectateurs». De l’improvisation ? «Le mot est trop fort», relativise Pierre Monzani, le
directeur de l’Inhes. Pourtant, son rapport souligne que «les collectivités ont souvent regretté […] d’avoir dû naviguer à vue», et ce constat serait le même du côté des entreprises de transport public. Michel Marcus, le délégué général du Forum français pour la sécurité urbaine, estime que ce phénomène est analysé un peu «au doigt mouillé» : «Le problème, c’est qu’il y a plusieurs générations de caméras. Au bout de cinq ans, le matériel est obsolète.» Selon Sebastian Roché, cette étude n’apporte «rien de nouveau», mais, surtout, «aucun élément de preuve» de ce qu’elle avance : «Les bras m’en tombent un peu.»
Aux yeux de ce chercheur, le rapport serait de «la propagande» et manquerait «d’indépendance». Il note «un déficit d’information», «un manque total de rigueur» et l’«absence de neutralité dans la rédaction». Un document qu’il faudrait donc lire à l’aune du plan national de modernisation de la vidéosurveillance souhaité par le gouvernement. Pour Sebastian Roché, aucune étude sérieuse n’a donc encore été financée en France, malgré les nombreux rapports négatifs aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. A Londres, les caméras de surveillance ont fleuri sans pour autant faire la preuve de leur efficacité : 80 % des images seraient inutilisables et seuls 3 % des vols auraient été résolus grâce à elles selon un rapport officiel du Viido (Visual Images, Identifications and Detections Office), un service de New Scotland Yard, en mai. «C’est un véritable fiasco», avait grincé un responsable.
Pourtant, la vidéosurveillance coûte très cher, surtout aux petites collectivités locales : de l’ordre de «7 000 à 8 000 euros pour chaque caméra, en comptant l’installation, l’entretien et le personnel», estime Michel Marcus. «Environ 15 000 euros», renchérit Sebastian Roché. Mais les élus restent friands de ces caméras réclamées par leurs électeurs. Les rapporteurs admettent que «la part attribuée à la vidéo dans la diminution de la délinquance est particulièrement difficile à mesurer précisément». Les données manquent. Elle peut baisser sous l’œil de la caméra mais se déplacer à quelques mètres. Hors champ.”
Alors, non! Que l’on me prouve que c’est réellement efficace au regard de ce que ça coûte et coûtera, et que la vie des Coyens s’en trouvera grandement améliorée avant toute chose! Ce dont je doute sincèrement, tout indique le contraire. A bon entendeur…
Commentaire de: Nathalie Aguettant Membre
En réponse à Bernard BENEZIT :
La vidéosurveillance n’est-elle pas un moyen disproportionné et peu efficace en regard des problèmes, réels, que vous soulevez. Cela se passe souvent la nuit, et les images sont rarement “lisibles” si tant est qu’une caméra soit prévue juste à cet endroit là ! c’est également vrai pour les tags du lavoir, évidemment regrettables. Qui sera derrière la caméra pour visionner toutes ces images ? le constat “d’un coût de fonctionnement considérable en regard de la fonctionnalité de l’outil” est général dans toutes les communes équipées qui ont réalisé un bilan et qui veulent bien en parler. Ne pourrait-on pas plutôt investir dans l’éducation, la convivialité, et la sensibilisation à la qualité exceptionnelle de notre cadre de vie à Coye-la-forêt ?
Commentaire de: Damien BROCHIER Visiteur
Bonjour,
je découvre votre débat sur l’installation de la vidéo-surveillance dans votre commune, par l’intermédiaire de Nathalie Aguettant, que je connais et qui m’a communiqué l’adresse de votre site.
Je suis moi-même directement concerné par la vidéo-surveillance, car le quartier de Marseille où je réside a servi de quartier “expérimental” depuis 5 ans maintenant pour l’installation des premières caméras chargés de surveiller la voie publique dans cette ville.
Je tiens surtout à vous faire part de l’enjeu très important que représente un débat démocratique autour de ce sujet. A Marseille, les citoyens ont été totalement frustrés de ce débat, avant mais également après l’installation des caméras. J’encourage donc les habitants de votre commune à débattre de l’installation envisagée en intégrant le maximum de paramètres possibles… Vous devez savoir que la législation est assez précise dans ce domaine, et qu’il existe notamment une commission départementale qui dépend de la Préfecture qui accorde ou pas l’autorisation de l’installation de ce type de système, en fonction notamment de la nature des risques que ce système prévoit de réduire.
Si ce système s’installe finalement, je vous encourage vivement à exiger une évaluation officielle de son efficacité, qui permettra de rediscuter du sujet après l’installation. Je vous suggère également de proposer à la municipalité la mise en place d’une commission d’éthique de la vidéosurveillance, comme celà existe à Lyon depuis déjà de nombreuses années.
Commentaire de: Marie Louise Membre
Merci Damien Brochier pour ces informations très utiles. Ce débat démocratique auquel viendraient s’ajouter des informations précises est vraiment nécessaire. La municipalité en place organise déjà des “réunions de quartier” qui rassemble les habitants d’un quartier pour les informer et permettre des échanges de points de vue. Reste à souhaiter qu’une “réunion de tous les quartiers” se tienne autour de la vidéosurveilance, avant que le projet ne soit voté en conseil municipal.
Commentaire de: Paul Uzan Membre
Ce débat révèle un problème de fond : De quelle société rêve t-on ? D’une société ancestrale et bien connue, celle où la répression domine ou d’une société constituée de citoyens responsables, une société où règnerait la valorisation et non la suspicion, la punition, la délation, la surveillance..
Alors ne faudrait-il pas mieux engager ces dizaines de milliers d’euros dans l’éducation et la prévention ! ………
Commentaire de: yann Visiteur
Comme je l’ai indiqué dans un autre sujet(mais parfois il ne faut pas craindre de se répéter;)), je suis contre ce projet.
Je trouve aberrant qu’il puisse être mis en place sans concertation avec la population concernée. En dehors du budget qui pourrait être employé pour d’autres projets plus sociaux, je ne vois pas ce qui à Coye-la-Forêt justifierait la mise en place de ce genre de dispositif.
Notre société prend depuis quelque temps un chemin malsain et cette voie n’est hélas pas ouverte par des minorités ou des marginaux mais par nos prétendus élites qui sont si peu en prise avec la vie simple et réelle de leurs concitoyens qu’ils définissent des projets de société inadaptés.
J’ose espérer que dans un village comme Coye-la-Forêt nos élus sauront garder raison et ouvriront un large débat sur ce sujet en mettant à la disposition des habitants des éléments clairs, précis et argumentés ne donnant pas matière à contestation et polémique.
Il est heureux que des personnes attentives éveillent la conscience des coyens sur les projets mis en place pour leur « bien » à leur insu. Pour cela nous pouvons remercier l’association “Ensemble pour Coye".
Commentaire de: Julie Visiteur
Une fille tuée dans le RER D.
Qui est suivant?
Les voitures cambriolées il y a deux mois
sur le parking de la gare.
Qui est suivant?
Il faut vraiment être bête de vivre à coté de 95 et dire non à ce projet! Ou peut être vous avez quelque chose à cacher?
Commentaire de: yann Visiteur
>Julie :
Quel rapport entre un crime perpétué dans le train (lieu public géré par une société nationalisée), des vols et dégradations sur un parking intercommunal surveillé et le fait de disséminer 15 caméras à Coye la Forêt ?
De même que je ne vois pas le rapport avec le Val d’Oise limitrophe.
Pensez-vous que les délinquants qui volent ou commettent des dégradations viennent forcément du Val d’Oise ?
L’essentiel des dégradations sont le fait de Coyens, dont certains sont connus des services municipaux et de la gendarmerie. Vous devriez vous poser la question du pourquoi ces problèmes perdurent ou la poser aux responsables municipaux.
Croyez-vous que nous vivons dans un tel climat d’insécurité à Coye-la-Forêt qu’il faille mettre des caméras partout ?
D’ailleurs la présence de caméras ne fera que déplacer les problèmes dans d’autres lieux de Coye-la-Forêt.
Commentaire de: David Membre
Ni la gare d’Orry-la-ville ni son parking ne sont sur la commune de Coye. Des caméras y seront d’ailleurs prochainement installées par la SNCF. Mais au-delà du hors sujet concernant le projet municipal, l’exemple du meurtre sur la ligne D du RER est particulièrement désolant.
Je sais que la dramatisation est politiquement rentable en ce qu’elle permet un gouvernement par la peur. Michèle Alliot-Marie en a déjà fait la preuve quand, voulant accélérer la vidéosurveillance en France, elle avait évoqué le meurtre du journaliste sportif italien Sergio Vantaggiato, attaqué par deux hommes dans le métro parisien. Pourtant, même les professionnels de la prise en charge psychologique des victimes commencent à s’inquiéter de cette instrumentalisation des victimes pour justifier des projets sécuritaires (1).
N’y a-t-il pas une certaine dose de naïveté et d’inconscience à croire que les caméras peuvent protéger d’un fou? Peut-on croire également que des caméras seraient plus efficaces que le système de surveillance actuellement en place sur le parking de la gare? Les vigiles accompagnés de leurs chiens ne sont-ils pas plus dissuasifs ?
Last but no least, l’argument choc : si vous êtes contre la vidéosurveillance, c’est que vous avez qqchose à cacher, donc vous êtes un peu louche et pas complètement honnête.
A suivre le raisonnement, nous sommes donc tous virtuellement coupables & les honnêtes gens n’ont rien à cacher, ni habitudes, ni défauts, ni manies… Dans quelle émission de téléréalité faut-il aller chercher cette conception de l’honnêteté pour croire qu’elle consiste à renoncer à une partie de sa vie privée ?
Mais plus regrettable, en insinuant que chacun, individuellement, n’a rien à craindre des caméras s’il n’a, personnellement, rien à se reprocher, on en oublie les autres. Les autres? Il n’en est même pas question ou alors c’est pour les reléguer dans leur département. A chacun ses problèmes.
Au nom de tout le 95, merci Julie pour cette belle leçon de solidarité et de civisme.
(1)Cf. C. Damiani, De la victimologie à la “victimolâtrie", Revue francophone du stress et du trauma, 2007,4, p.235 sqq.
Commentaire de: Julie Visiteur
David, on ne met pas les cameras dans votre toilette ou dans votre lit je vous ne comprends pas de quelle téléréalité parlez vous?
Je vois qu’on n’aime pas la vérité à propos de 95.
Et alors si vous êtes de 95 ça vous concerne pas nos affaires à Coye!
Commentaire de: Marie Louise Membre
La présence d’une caméra n’a aucun effet dissuasif dans les deux cas suivants :
- lorsque la valeur de ce qui est surveillé et la convoitise de ce bien sont très fortes(exemple récent: la bijouterie de l’avenue Montaigne, lieu où pourtant les caméras ne manquent pas)
- lorsque l’acte délinquant ou l’acte criminel est non réfléchi, improvisé, lorsqu’il répond à une pulsion ou est la manifestation d’une pathologie.
Commentaire de: yann Visiteur
> Julie :
Je ne comprends pas vos allusions répétées au “95″.
De quelle vérité parlez-vous ?
Sur quelles informations, statistiques vous appuyez vous pour lancer de telles affirmations ?
Croyez-vous vraiment que de stigmatiser tout un département est crédible ?
Vous qui semblez avoir la prétention de ne pas être bête, vous devriez éclairer les pauvres d’esprit qui n’ont pas votre qualité de compréhension.
J’ai hâte de lire vos arguments imparables et indiscutables venant confirmer vos affirmations.
Commentaire de: David Membre
Foin de poètes, mais ma vie privée, Julie, ne se réduit pas à l’intimité close de mes toilettes et de mon lit.
En enregistrant mes déplacements sur la voie publique, on pourrait récolter pas mal de renseignements dont je ne tiens pas particulièrement à ce qu’ils soient connus : mon état de santé physique et psychique (mes comportement, mes habitudes, mes manières…), mon emploi du temps, mes mœurs, mon appartenance religieuse, mes affinités politiques, etc.
Le recueil de ces informations n’a plus rien à voir avec la prévention de l’insécurité et concernent bien ma vie privée.
Au-delà de la vie privée, c’est la liberté de circuler qui est remise en cause. En France, la circulaire de 1996 précise qu’ “il y a lieu de faire en sorte que dans tous les cas où une personne peut être filmée, elle soit en situation de s’y attendre et qu’ainsi elle y consente". En remontant une rue commerçante où se trouvent plusieurs boutiques, chacun peut consentir ou non à pénétrer dans celles qui affichent un dispositif de surveillance. Mais sur la voie publique, ce consentement supposé libre est en fait un consentement forcé. Je n’approuve pas la politique de vidéosurveillance mais le lieu où je me rends se trouve justement dans une rue où il y a une caméra. Si je veux conserver intacte ma liberté d’opinion par laquelle je ne consens pas à être filmé, dois-je donc restreindre mes déplacements ?
De même que notre vie privée ne devrait pas disparaître lorsque nous entrons dans un espace public, de même notre liberté de circuler en tout anonymat devrait pouvoir s’exercer.
Enfin, si j’ai parlé de la téléréalité, c’est que j’ai l’impression qu’elle a, comme les webcam, profondément modifié notre conception des frontières entre espace privé et espace public. A tel point qu’il n’y a plus que des gens un peu bêtes pour s’en inquiéter.
J’oubliais, je ne suis pas du 95, mais du 29, qui lui-même n’a rien à voir avec le Finistère. Citoyen du Net si vous préférez. Ayant moi-même l’intelligence un peu lente, j’attends aussi vos vérités sur les relations que vous faites entre le 95 et la vidéosurveillance à Coye-la-Forêt..
Commentaire de: The Air Visiteur
Dans ce genre de cadre, petit village calme, population relativement âgée, il ne peut et ne doit pas être question d’un tel projet!
La délinquance a été, est et sera toujours. Ce ne sont pas quelques caméras qui viendront les éradiquer. De surcroit, les chiffres ne sont certainement pas en leur faveur ou alors qu’on me les communique.
Je vois au quotidien des personnes âgées (les plus vulnérables) circuler dans les rues de la ville en toute quiétude. Certes il y a eu parmi elles des victimes d’agression, de vol à la sauvette, etc… oui il y a des dégradations de biens publics comme privés, de vols de véhicules, de cambriolages, mais mesure-t-on vraiment les conséquences d’un projet de vidéosurveillance à l’échelle d’un si petit village?
Les personnes qui nous le proposent ont-elles seulement conscience que quelques caméras ne mettront pas à elles seules un terme aux délits et crimes qui sont devenus monnaie courante dans notre société moderne?
C’est sans parler des coûts d’achat et de fonctionnement! Et qui embauchera-t-on pour assurer la surveillance des moniteurs? Une société privée aux honoraires exhorbitants?! Alors même qu’on nous parle dans La lettre de Coye la Forêt du coût du sel nécessaire au salage rues de la ville par temps extrême et de la mobilisation de personnels pour incidieusement nous culpabiliser!
Que la Mairie investisse dans la restauration des routes de la commune (voir impasse du Clos Saint Antoine pour ne pas en citer d’autres) et de celle qui méne aux étangs. Je préfére voir mes impôts dépensés dans ce sens plutôt que dans un projet auquel je ne crois pas!
Et au-delà du coût, notre liberté individuelle est inaliénable! Le droit à l’anonymat doit primer! La libre circulation ne doit pas être menacée par quelque artifice qui soit.
La proximité du 95, puisqu’il semble qu’il revienne beaucoup dans le débat, ne doit pas devenir un argument. Jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas encore vu de jeunes de banlieue se promener dans nos rues.
Merci.
Commentaire de: David Membre
The Air :
Pour être exact, il faut savoir qu’à l’heure actuelle la loi interdit de déléguer à des sociétés privées la surveillance de la voie publique, laquelle relève exclusivement des pouvoirs de police du maire. Ensuite, le choix des élus de la CCAC semble s’orienter vers un réseau de surveillance appelé « défensif », c’est-à-dire sans personnel derrière des écrans.
Ces précisions laissent évidemment intacts les problèmes que vous avez formulés à propos de choix budgétaires et du respect des libertés fondamentales…car avec 12 caméras il y a fort à parier que ce nous n’en sommes qu’à un début et qu’à long terme la Communauté de Communes s’inscrira dans un système actif plus important. Pourquoi ce soupçon? A cause du phénomène de déplacement de la délinquance, encore appellé « effet plumeau » qui, pour être évité, suppose une démultiplication des caméras.
Oui, il se peut que la municipalité ait de bonnes raisons d’installer 12 caméras, mais l’accumulation de « bonnes raisons » risque d’engendrer des « effets pervers » sur notre village qu’elle n’a pas prévus. Ni elle ni ceux d’ailleurs qui ne se sentent toujours pas concernés par ce projet. Les Coyens se battront-ils pour sauvegarder leur vie privée et leur liberté de circuler ? C’est pourtant ce que nous leurs proposons en les invitant à signer la pétition. Pour l’instant, ils ne semblent pas très mobilisés.
Commentaire de: Rémi LOWAGIE Visiteur
A la vue du nombre de signataires, je crains que votre mouvement manque cruellement de soutien et surtout de publicité. J’ai moi-même été informé il y a peu de ce nouvel éclair de génie de notre cher maire. Il vous serait donc profitable de mener quelques actions afin de fédérer un maximum de Coyens autour de votre cause…
Je reste à votre disposition pour une éventuelle action d’information.
Cordialement,
Rémi LOWAGIE
Commentaire de: Clément Duvergé Visiteur
Réponse à Véronique Uzan:
Il y a là effectivement un débat de fond.
Mais la société évoquée dans ton commentaire est une société utopique, or nous savons tous les deux que cette société n’existe pas, et qu’elle n’existera jamais.
Après je me demande sur quoi tu te bases pour parlé de société ancestrale et bien connue…
Les caméras ne sont en aucun cas comparable à la répression qui ont lieux dans les pays communistes…
Ici il ne s’agit d’ailleurs pas de répression mais de dissuasion !
Une société composée de citoyens responsables n’est pas envisageable, éduquer 3600 personnes ce n’est pas possible, il faut donc dissuader les personnes qui sèment le trouble de le faire…
De plus dans un autres registre pour répondre à Marie-Louise, les gens derrière la caméra ne vont pas s’attarder à regarder si madame a couru pour son bus, ou si vous avez été au café ou à l’église…Si vous voulez que votre vie ne soit pas rendu publique évitez de la raconter sur le site…
Commentaire de: Marie Louise Membre
Mais si, Monsieur Duvergé, quand il y a un dispositif prévu pour visionner en direct les images, (ce qui ne sera sans doute pas le cas à Coye), les personnes affectées à ce travail “s’occupent". Il faut bien se distraire! Elles observent les passants ds la rue… et notamment les femmes… et ceux dont la peau est colorée… et ceux dont l’apparence n’est pas soignée…
Ds une foule on peut imaginer que les individus ne pourront être considérés un à un. Ms à Coye-la-forêt, où ne passent ds la grand rue qu’une ou deux personnes par heure…
Il faut savoir qu’aujourd’hui “il n’existe aucune filière de la fonction publique territoriale qui prépare au métier d’opérateur vidéo. De fait, les agents sont recrutés sans critères véritablement objectifs", dit un rapport du Ministère de l’Intérieur.
Intéressant!
Commentaire de: David Membre
Avec ses 4,2 millions de caméras de surveillance sur la voie publique, La Grande Bretagne, sol de l’Habeas Corpus, est paradoxalement le pays le plus surveillé au monde avec la Chine.
le 7 juillet 2005 les caméras anglaises n’ont pas empêché les attentats de Londres (effet dissuasif nul) mais ont simplement permis de retracer le parcours des 4 terroristes après plusieurs jours de dépouillement des images vidéo et la mobilisation d’une centaine de personnes (effet répressif certain mais limité). Aujourd’hui, le mollah Omar court toujours.
En France, le discours officiel sur la vidéosurveillance urbaine met la prévention, la dissuasion et la transparence au cœur de son projet sécuritaire. La réalité est pourtant tout autre. Les retours d’expérience de Marseille et de Lyon indiquent clairement que les dispositifs de vidéosurveillance ne répondent plus exclusivement à une logique de prévention ou de dissuasion mais bien de répression. Il s’agit de filtrer, de contrôler à distance les individus afin d’assurer la « tranquillité commerciale » des espaces urbains. La logique de dissuasion du « Souriez vous êtes filmés » (transparence des systèmes, large information au public) se substitue progressivement à une logique du contrôle plus sombre où domine la répression (tendance à dissimuler les systèmes de surveillance pour accroître la coercition a posteriori)
Utopie contre utopie, j’aimerais pouvoir dire que la société Orwellienne est loin de nous, imaginaire et littéraire. Mais tout est actuellement en place pour la rendre possible.
Les craintes exprimées par Mme Uzan sur les « sociétés ancestrales » me font penser à ce qu’écrivait Foucault dans Surveiller et Punir :
« Il se peut que de vieux moyens, empruntés aux anciennes sociétés de souveraineté, reviennent sur scène, mais avec les adaptations nécessaires ».
Quand on songe que depuis 2002 un rassemblement dans un hall d’immeuble peut coûter jusqu’à 6 mois de prison et 3750 € d’amende on se dit qu’on n’en est pas encore aux galères pour le vol d’un pain mais pas si loin tout compte fait. Sauf que nous n’avons plus de Victor Hugo pour parler de nos misérables et pour répéter que
« quand on ouvre une école on ferme une prison »
nous n’avons plus de Benjamin Franklin pour rappeler que
« quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour une sécurité provisoire ne mérite ni l’un ni l’autre»,
nous n’avons plus d’Aléxis de Tocqueville pour convenir que
« la paix publique est un grand bien ; mais (..) que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément, ajoute Tocqueville, que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître ».
Ranger ces considérations sur la démocratie au rayon des utopies, liquider le système éducatif, substituer des machines aux ressources humaines, remplacer un travail de proximité par une action à distance, c’est aussi cela le problème de fond.
Commentaire de: Jacqueline Chevallier Membre
Des caméras de télésurveillance à Coye-la-Forêt ! on croit rêver !
Quand je raconte ça à des amis parisiens ou autres, ils s’exclament : “Ah, bon ! mais c’est le Bronkx chez vous (ou Coye)?!”
Trève de plaisanterie ! Pourquoi sommes-nous contre la vidéo-surveillance ? Pour des raisons politiques évidentes qui ont été dites : c’est une atteinte aux libertés individuelles.
Bien sûr on peut se dire qu’actuellement nous sommes dans un pays démocratique et qu’il n’y a pas lieu de craindre un mauvais usage de ce type d’installation … encore que . On imagine ce qu’il en serait si l’Histoire nous ramenait à des périodes un peu troubles.
La vidéo-surveillance prépare la voie au totalitarisme, concrètement, et pire peut-être, psychologiquement, dans les esprits. Ce n’est pas encore le meilleur des mondes, mais on y va !
Il faut quand même que les personnes favorables au projet sachent que ce type d’installation a fait la preuve de son inefficacité. Je renvoie sur un article paru dans Le Monde diplomatique ( http://www.monde-diplomatique.fr/2008/09/LE_BLANC/16294 ) et un autre dans Rue 89 ( http://www.rue89.com/2008/05/30/grande-bretagne-cameras-partout-resultats-nulle-part ) qui expliquent clairement, que pour toutes sortes de raisons, ça ne sert à peu près à rien, que c’est tout simplement du gaspillage.
Que ceux qui craignent les cambriolages installent chez eux et à leur frais une caméra de surveillance dans leur maison et utilisons l’argent public à d’autres choses plus utiles. Par exemple, il est bien connu que les dégradations de biens publics se multiplient s’il n’y a pas une intervention immédiate pour remettre les lieux en état. Regardez ce qui se passe actuellement à la gare où les tags ne sont plus effacés systématiquement, eh bien ils fleurissent!
Alors moi, tout bêtement, en tant que contribuable, je dis non. C’est coûteux, disproportionné et inefficace.
Commentaire de: Clément Duvergé Visiteur
Ne pensez vous pas qu’il est préférable d’agir en amont des tags, cad en installant des caméras pour dissuader, plutôt que de systématiquement nettoyer…
De plus pour répondre à Marie Louise, vos insinuations douteuses sur les personnes qui s’occupent des caméras, notamment lorsque vous parlez de gens qui “observent"; “les femmes", “ceux dont la peau est colorée", vous faites ici des jugements de valeurs sur une profession, qui comme toutes les professions est exercé par des gens consciencieux qui font correctement leur boulot…A ce que je sache, il n’y a pas de formation pour être caissiere ou caissier, et pourtant le travail est bien fait… Donc mettez vos pré-jugés de côté et laissez à ces travailleurs qui ne font pas un métier facile un peu de dignité !
Commentaire de: Marie Louise Membre
La caméra a donc réponse à tout! Y penser aussi ds les salles de classe pour éviter les graffitis sur les tables.
Je ne formule aucun jugement de valeur sur une profession. Celle dont ns parlons est aussi honorable qu’une autre. Et il y a, comme ds toutes les professions, des personnes consciencieuses. Je déplore simplement que, vu l’importance de ce rôle d’opérateur vidéo, il n’y ait pas un diplôme d’état qui évalue les qualifications. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le ministère de l’intérieur! “recrutement sans critère véritablement objectif".
Commentaire de: Marcelle et René GIRARD Visiteur
Des PV seraient peut-être plus judicieux. Cela permet de toucher les vrais délinquants. Comme toujours, il faut des moyens.
On parle beaucoup des dégradations occasionnées par les jeunes et peu de l’incivisme des adultes comme le stationnement des véhicules sur les trottoirs (rue d’Hérivaux entre le marché et la rue Blanche, avenue des Bruyères, rue de l’Orée des bois où les trottoirs sont devenus la propriété de certains riverains).
Quelles sont les fonctions du policier municipal ?
Commentaire de: Eric Visiteur
bonjour à tous chères Coyennes et chers Coyens,
personnnellement je suis partagé entre l’idée que les caméras pourraient éviter des drames et le fait qu’elles ne risquent que de déplacer le problème.
Mais quand j’entends dire que Coye est un village tranquille … ok … peut-être, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi d’y habiter … mais bon sang, arrêtez un peu d’être laxistes !!! Regardez la réalité en face … c’est un mal bien (et trop) français que de vouloir tout critiquer et tout bloquer !!!!
J’ai habité dans un village tranquille … à 10 kms de Coye. Un soir je me suis retrouvé face à un type cagoulé avec un pistolet, entre les 2 yeux, et je l’ai laissé partir avec ma voiture quasi neuve … s’il y avait eu des caméras au centre ville, on aurait certainement pu le retrouver lui et ses complices. Ou peut-être pas … mais si on ne fait rien c’est encore pire et si un jour c’est vous que cela touche, ce que je ne souhaite pas bien évidemment, est-ce que vous serez encore contre les caméras ??? Si rien n’a été fait vous fustigerez le conseil municipal en disant qu’il n’a rien fait.
Il faut se secouer un peu les français … et les coyens … le monde est pourri ; d’accord c’est pourri de mettre des caméras … mais sachant qu’aujourd’hui n’importe-qui peut vous filmer avec son téléphone portable et diffuser votre vidéo sur internet sans être inquiété … et bien c’est un moindre mal.
cordialement,
Eric