L’adolescent accro, addictions et cyberdépendance
Le vendredi 16 janvier, de nombreux parents et adolescents étaient présents au Centre Social et Rural de Lamorlaye pour suivre la conférence du docteur Madelin, médecin de l’adolescent. Il était invité par Madame Ruffin, Principal du collège Françoise Dolto de Lamorlaye, ainsi que par les associations de parents d’élèves, à traiter de la cyberdépendance, de l’addiction à tous les outils numériques.
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« Le cerveau du bébé est en plein développement…le laisser tranquille », Claude ALLARD, L’enfant au siècle de l’image. Celui de l’adolescent aussi.
Lorsqu’il y a plaisir répété se déclenche une sécrétion d’Endorphines, véritable drogue du cerveau, qui crée le désir, puis le manque, en son absence, et favorise ainsi la dépendance… Désir, Plaisir, Manque, Angoisse, sont les moteurs de l’Addiction.
- Allo, que fais-tu en ce moment ?
- Rien, je regarde la télé
Ce « rien » est intéressant. La télévision insensibilise, elle nous place dans une sphère qui nous déconnecte de la réalité, nous plonge dans un monde virtuel.
- Est-ce que tu regardes beaucoup la télévision ?
- Non, répond l’adolescent, qui considère cela commune une maladie honteuse.
Mais, en fait, il y passe trois à quatre heures par jour. Ce n’est pas encore l’addiction, mais une pratique de la vie quotidienne.
En France, les adolescents passent en moyenne quatre heures par jour devant un écran (ordinateur, téléphone portable, jeux vidéos, télévision). A ce rythme on peut calculer qu’à 75 ans ils auront passé 10 ans de leur vie devant un écran.
La mesure du Conseil Général qui offre à tous les collégiens un ordinateur pourra augmenter les risques d’addiction : l’ordinateur est un outil d’addiction s’il n’est pas contrôlé.
Comme ils passent parfois plus de temps devant un écran qu’en classe, lorsque les adolescents se retrouvent devant leurs professeurs, ils sont étonnés de voir un être humain devant eux ; ils ne peuvent plus zapper. Ils manquent d’écran, ils se montrent instables, deviennent agressifs.
On a créé des « journées sans télé ». Certains résistent bien et s’en passent, d’autres avouent : « Je n’ai pas pu ». Toute la vie bascule si je manque un épisode du feuilleton, de la série. La télévision devient une drogue, c'est-à-dire une substance anti-angoissante qui fait diminuer les tensions.
Les enfants sont très en avance sur leurs parents devant l’ordinateur. Ils sont curieux de tout, aiment manipuler, savent « bidouiller ». En bidouillant ainsi par jeu, par plaisir, ils vont se retrouver sur des sites qui ne sont pas souhaitables pour eux.
Jérôme Bruner, psychologue américain, écrivait en 1983 : « Le monde traversant des changements permanents, l’adolescence, par sa caractéristique propre (le changement) devient modèle social et culturel pour les enfants et les adultes. » L’adolescent se met donc au centre de la famille, par rapport aux plus jeunes qui l’admirent et par rapport aux parents qu’ils dépassent.
La télévision
La télévision, c’est de mon âge, dit le docteur Madelin. La première émission que j’ai vue c’était le couronnement de la reine Elizabeth, pour laquelle on nous avait réunis dans une salle de classe autour d’un téléviseur. La télévision est vieille mais elle reste un élément important dans notre vie aujourd’hui. Il ya des personnes accros à la télévision, aux informations. Le départ de PPDA a été un événement national, ce qui montre bien notre attachement aux images.
La télévision a un impact sur le développement de l’individu, sur son rapport au réel, sa construction, son éducation. D’année en année l’impact des medias augmente. « Ce serait mieux si on filmait les cours et si j’avais les profs sur l’écran. Au moins, on pourrait s’en servir à la maison », me disent des adolescents.
Marie Choquet, directeur de recherche à l’INSERM, Institut National de la Recherche et de la Santé Médicale, a conduit une enquête sur les adolescents dans le cadre d’un « baromètre santé ». Pour recevoir des informations, elle a demandé aux jeunes quel est le lieu le plus important pour eux : la famille, l’école ou les copains/medias.
Pour 30% d’entre eux il s’agit de la famille. Pour 30% il s’agit de l’école. On peut penser que, s’il y a alliance entre les deux, tous les espoirs sont permis, les jeunes vont adhérer.
Pour les 40% restants, le lieu le plus important est les média, les copains.
Marie Choquet a voulu approfondir le sujet et elle a eu l’idée d’un jeu.
Première étape : Si tu dois supprimer un de ces trois lieux, lequel supprimerais-tu d’abord ?
Réponse : 86% des ados ont préféré supprimer l’école.
Deuxième étape du jeu : A l’aéroport, tu as le choix entre deux billets.
L’un pour une île du Pacifique où tu trouverais tous tes copains et tous les moyens de communication possibles. Mais tu ne verrais pas ta famille.
L’autre te conduirait dans une île des Antilles où tu ne verrais que ta famille, à l’exclusion des copains et des medias.
Tu dois choisir l’un de ces billets.
72% des adolescents ont choisi la destination famille.
Quelle explication ? Les adolescents dans leur bulle savent que cette période de leur vie se terminera, qu’ils quitteront leur bulle un jour et que les apports fondamentaux viennent de la famille. Ils arriveront dans le monde adulte, feront des projets à leur tour, créeront une nouvelle famille. La famille est un lieu d’expression du réel qui combat le virtuel.
Les images violentes
Le journal télévisé est le lieu où il y a le plus d’images violentes. La violence des images pose problème quand elle n’est pas parlée, interprétée, lorsqu’elle est reçue sans parole. Il faut mettre des mots sur ces images pour les humaniser, pour les critiquer aussi.
Le rapport du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) en novembre 2008 montre que les images de violence sont de plus en plus nombreuses à l’écran.
Les programmes déconseillés aux moins de 10 ans ont augmenté entre 2005 et 2007 :
- Canal + : de 525 à 1525
- TF1 : de 546 à 796
- France 2 : de 225 à 345
- M6 : de 532 à 709
Dans un article paru en décembre 2008, le Collège International de l’Adolescence observe que les enfants sont abandonnés à des images violentes qui défilent très vite, auxquelles succèdent des banalités. Or la banalité n’efface pas l’image grave. Il est nécessaire que l’adulte explique l’image, rassure et fixe des limites.
Face à cet écran envahissant, l’école et la famille courent le risque de perdre leur légitimité. Ce sont les adolescents qui décident de ce qu’ils croient devant l’écran. Ils ne gèrent pas le problème du vrai et du faux. Ils s’inventent des familles idéales. La vie des ados décrite dans les feuilletons est sans frustrations.
Devant la télévision, la notion d’ennui, d’absence de.., se perd. Or, il faut s’ennuyer pour créer. Devant l’écran, l’esprit n’est jamais en proie à l’ennui et perd sa créativité. Les enfants ne savent plus jouer, rêver. Ils reproduisent ce qui est vu à la télévision.
Dans les vidéos il y a une identification précoce de certains ados soit à l’agresseur, soit à la victime. Quand on les voit jouer entre eux, ils s’identifient toujours comme victime ou agresseur.
L’adulte doit garder la télécommande : à quelle heure on ouvre, à quelle heure on ferme. Le geste d’éteindre est un geste éducatif.
Intervention de M. Descamps, parent d’élève
La cyberdépendance a atteint un niveau plus important, on se désiociabilise.
Dans les années 1990 il n’y avait pas de mention sur les jeux concernant l’âge de l’utilisateur. Elle est mise maintenant, mais pas toujours fiable.
Le gouvernement a obligé les FAI (fournisseur d’accès à internet) à développer un contrôle parental. Les enfants savent parfois le détourner. Les parents ont la possibilité de séquencer les heures pendant lesquelles l’enfant peut aller sur internet. Les jeux en ligne sont des jeux sans fin. L’enfant est pris dans une quête à l’issue de laquelle il n’arrivera jamais. Il faut donc fixer des horaires. Il existe aussi des logiciels peu coûteux, comme Optenet.
Les jeux
Le docteur Madelin confirme : les jeux les plus toxiques sont ceux qui ne s’arrêtent pas. On crée son personnage, on le fait vivre, on le confronte aux autres. Mais quand on éteint, le personnage continue à vivre et peut connaître des drames. Donc on n’a pas envie d’éteindre. Ce sont des jeux qui créent des addictions. Le plus utilisé est le World of Warcraft. (Voir note publiée par Wikipedia). Certains utilisateurs le regardent 27 heures par semaine.
Les modes de consommation :
- la consommation occasionnelle
- la consommation régulière, parfois tous les jours, plutôt le mercredi. Le joueur est capable de s’arrêter, d’aller manger, dormir.
- Conduite addictive : une habitude se crée et conduit à l’asservissement. Le plaisir l’incite à recommencer. Le joueur triche pour se réveiller la nuit.
- Surconsommation abusive qui conduit à la dépendance. Le jeune triche pour être devant son écran, se désiociabilise, reste seul dans sa chambre, manque l’école. Il connaît des troubles du sommeil, de l’appétit. Une dépendance physique se crée qui peut conduit à l’hospitalisation.
Les Coréens ont créé des cliniques spécialisées. Deux services existent à Paris dont un à l’Hôpital Marmottan.
Les sites du web
A côté du jeu vidéo, il y a le web et cette somme de connaissances qui dépasse celle qu’aucune université ne pourra jamais donner.
Parmi les sites les plus visités par les adolescents figure Facebook Le blog est un lieu où je me crée un site personnel sur lequel je m’exprime. C’est parfois dramatique car certaines personnes mettent toute leur vie personnelle sur ces blogs. Pour elles il s’agit de leur intimité, mais en fait c’est accessible à des millions de personnes. On est dans le domaine de l’exhibition. Quatre millions de français ont créé leur site. Il peut y circuler des personnes dénuées de scrupules qui recherchent des gens fragiles, entrent en contact avec elles à des fins sexuelles ou pour des malversations. Sur certains sites on fait une compétition : c’est à celui qui écrira l’histoire la plus horrible.
Les plus fortes progressions d’ouvertures de sites en 2008 concernent Deezer, un service gratuit et illimité d'écoute de musique en ligne, Facebook et Leboncoin, site de petites annonces.
Le portable
Il donne l’indépendance, rassure les parents. Il est utilisé dans toutes les catégories sociales et son utilisation est supportée par le budget familial.
- 71% des 12-14 ans possèdent un portable
- 94% des 14 à 17 ans
Dans les catégories sociales on trouve :
- 86% d’enfants de cadres
- 83% d’enfants d’employés
- 80% d’enfants d’ouvriers.
La consommation moyenne est de 2h30 par mois.
Le taux de renouvellement de l’appareil est de 9 mois pour les 12 à 14 ans, et de 11 mois pour les 15 à 17 ans.
La course technologique favorise ce renouvellement : 97% des jeunes utilisent l’appareil pour téléphoner et envoyer des sms, 83% l’utilisent pour la photo, et 62% pour la musique.
Réactions des parents :
A 79% ils sont rassurés…. mais les ados trichent !
A 54% les parents pensent que le portable rend les jeunes plus autonomes, plus responsables.
Est-ce indispensable ?
- 33% des 12-18 ans l’affirment ; 19% des plus de 40 ans.
- 25% des enfants apprennent le mode d’emploi aux parents.
Le portable est devenu l’objet symbole de l’indépendance.
Il devient un lien à cause de la proximité de l’interlocuteur : le téléphone me tient compagnie, me donne la main, c’est un cordon ombilical.
C’est aussi un lieu de transgression qui donne la possibilité de tricher.
Les intrusions parentales sur le portable sont sources de conflits. Pour qu’il y ait autonomie réelle, il faut une contractualisation.
Certains disent qu’il évite la dépression, d’autres qu’il évite d’autres types de consommations.
Les stratégies de marketing sont actuellement braquées sur les adolescents.
Dangers
A cause du rayonnement électromagnétique, se développe la possibilité de créer un neurinome acoustique, tumeur bénigne qui comprime le nerf vestibulaire en se développant dans le canal osseux qui relie l’oreille au cerveau et entraîne l’apparition de vertiges ou des troubles de l’équilibre, ou une perte d’audition.
Choisir un appareil à faible niveau d’émission et avec une bonne qualité de réception, passer des appels courts. Quand on n’entend pas bien, c’est plus dangereux. Dans le train, en voiture, c’est plus dangereux, préférer les oreillettes.
Pour les garçons, ne pas mettre le portable dans la poche près des testicules. Déconseillé aussi aux femmes enceintes, près du ventre.
Ne donner son numéro à aucun inconnu.
Eviter certains jeux, ne pas répondre aux messageries. On peut verrouiller l’émission de ces sms.
Mettre les numéros d’urgence sur les portables des enfants, ceux de la famille.
Ne pas jeter les portables à la poubelle.
Faire usage de civilités : éviter les sonneries dans les lieux publics, demander une autorisation à la personne que vous filmez, ne pas faire de téléchargements illégaux. Ne pas passer d’appels ni de messages que l’on ne voudrait pas recevoir, ni rumeurs, ni menaces, ni insultes.
Et instaurer des lieux en famille sans téléphone, les repas par exemple. Les adultes doivent d’ailleurs donner l’exemple.
Ne pas oublier l’essentiel : la relation humaine.
Questions
1. Les enfants s’envoient des sms pendant des heures. Est-ce une addiction ?
Ils communiquent avec du connu, c’est une communication interindividuelle non démunie de réalité physique. Cela reste un lien social. Mais c’est à surveiller, si c’est au détriment du temps scolaire par exemple.
2. Ma fille dort avec le téléphone sous l’oreiller.
Il faut un raisonnement contractuel. Mettre en place un code entre l’enfant et les parents, un contrat, notamment quand on achète le premier portable. Un téléphone se met à distance. Sous l’oreiller il devient un doudou.
Ne pas faire un drame s’il y a tricherie de temps à autre. Ne pas confisquer le portable ou l’ordinateur (ce qui serait user de la force) pour une petite tricherie.
3. Comment faire reconnaître à l’adolescent qu’il est dépendant de son portable ou de l’ordinateur ?
Evaluer le temps avec lui. Voir s’il y passe plus de deux ou trois heures par jour. L’addiction décroche de la réalité, des autres.
L’écran est devenu une source de conflits de tous les jours. On a l’impression qu’on se sépare de nos enfants. Mais les adolescents cherchent des moyens de séparation, des conflits.
a. Il faut tenir bon. Il est important que l’adolescent entre en conflit.
b. Faire preuve d’humour
c. L’interroger sur le contenu de ce qu’il recherche et passer une heure avec lui devant l’écran. L’intérêt est de s’intéresser à ce qui l’intéresse. « Fais-moi faire une visite d’une heure ». Il faudra alors qu’il mette des mots pour expliquer ce qu’il fait ou ce qu’il regarde. Remettre de la communication. « Explique-moi ce qui te fait plaisir dans ce jeu. »
Etablir ensuite une discussion sur le « raisonnable ».
L’exemple des parents est déterminant sur le comportement ultérieur de l’adolescent. L’adulte a aussi l’obsession du dernier mail, de la dernière info, c’est une addiction. Le dire au jeune : « Moi aussi, il faut que je me donne un cadre. »
4. Pourquoi parle-t-on de dépendance uniquement pour internet ?
IL faut d’abord regarder le degré de dépendance du sujet à son projet. L’addiction commence quand on met sa santé, sa vie en danger.
Le collège va être un lieu de pédagogie de l’écran.
L’addictif est faible, peu actif, inhibé, sa situation familiale est complexe. Il cherche un mode de fuite comme l’alcool, le cannabis. Il va aggraver son addiction et se trouver dans la situation du border line, avec schizophrénie. La vie est tellement noire qu’il la fuit.
Les jeunes se reconnaissent des problématiques communes et vont mener un délire existentiel qui conduira à des drames. Il existe un moyen de fuir : le numérique, outil de développement de fuite réelle.
Les jeux dangereux : Sur internet on trouve les descriptifs de tous les jeux dangereux qui passionnent les ados. On teste ces jeux sur des copains que l’on choisit comme victimes.
Un adolescent en difficulté dans sa famille va rêver d’une autre famille. Il peut faire des rencontres dangereuses. Les risques sont majeurs.
5. Faut-il soigner l’adolescent par le sevrage ?
Le manque est douloureux. Il faut leur procurer la preuve que l’on peut manquer sans souffrir, en réduisant peu à peu le quantitatif et vérifiant que la souffrance n’est pas là. On peut aussi désensibiliser progressivement à l’aide d’une psychothérapie. La participation du sujet, son acceptation sont indispensables.
Le sevrage impose de couper toutes les références aux objets, avec une hospitalisation, c’est douloureux.
6. Existe-t-il des associations qui soutiennent les désintoxiqués, comme pour l’alcoolisme ?
Il faut voir cela dans les hôpitaux spécialisés.
Il faut anticiper en famille et dire par exemple : ces vacances, ce sera un mois sans télévision, sans portable. Créer des plaisirs conviviaux est une bonne prévention.
7. Quel est l’avenir pour les enfants de ces enfants de l’ère numérique ?
Les jeunes parents sont sortis de la bulle de l’adolescence. Ils ne sont plus les mêmes. Ils connaissent les dangers et sont plus à même que nous d’émettre des règles.
8. Il y a une sorte de tabou qui nous empêche de regarder ce qu’ils écrivent ou regardent. « Je ne vais pas le déranger ».
Au contraire, mettez des mots, vous avez une responsabilité de questionnement : « Ca m’intéresse, montre-moi ». C’est votre accompagnement dans leur vie, ce n’est pas de l’indiscrétion.
Entrer dans la communication : si l’adolescent écrit, ce sera transporté vers d’autres personnes, donc c’est bien que la famille voit cela avant.
L’internet peut devenir un lieu de dialogue supplémentaire, c’est peut-être la chance d’un dialogue.
Vous pouvez consulter le site sur la vérification d’une addiction : www.netaddiction.com/resources/internet_addiction_test.htm
Nous remercions vivement le Docteur Madelin qui a accepté de compléter la transcription de sa conférence et donné son accord pour qu’elle soit publiée.
NDLR : Extrait de Wikipedia[[fr:warcraft]]
Le succès de World of Warcraft, son ouverture au grand public et son système de jeu qui récompense les joueurs en fonction de leur investissement en temps de jeu, ont entraîné chez de nombreux joueurs un phénomène d’addiction. Il existe cependant un système de contrôle parental permettant de réguler la consommation en ne laissant jouer que pendant un temps donné chaque jour, mais ce système n’a qu’un impact limité aux jeunes dont les tuteurs légaux prennent la peine de le configurer.
D’autre part, le gouvernement chinois a pris des mesures restrictives pour limiter le nombre d’heures de jeu quotidien par abonnement, cette mesure ne s’applique qu’aux joueurs connectés depuis son territoire.
Le phénomène d’addiction vient du fait que le personnage de jeu acquiert des aptitudes à peu près proportionnellement au temps où le joueur est connecté. Ainsi pour avoir un personnage très bien coté, le joueur doit être connecté un maximum de temps. La perversité du système est telle que pour maintenir ce niveau d’aptitude au personnage, il faut que le joueur maintienne son temps de connexion. Ainsi, plus le personnage est fort, plus le joueur a dû jouer longtemps. Et si le joueur ne veut pas voir son personnage perdre ses acquis il est presque contraint de se connecter au moins aussi longtemps chaque jour. Certains joueurs n’hésitent pas à passer quotidiennement plus de 10 heures, délaissant ainsi leurs études ou leur emploi.
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